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Bourse : Comment Amazon A (Aussi) Franchi La Barre Des 1 000 Milliards De Dollars

Getty Images

Comme attendu, Amazon a rejoint Apple au firmament en franchissant le seuil des 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière. La question est désormais de savoir quand, s’il continue sur cette impressionnante lancée, le géant du e-commerce dépassera le fabricant d’iPhone. 

1,50 dollar. C’est la modique somme que vous auriez déboursé en mai 1997 pour vous offrir une action Amazon. Ce mardi 4 septembre, un titre Amazon s’échangeait à 2 050 dollars.  Le libraire en ligne, créé, selon la légende, dans le garage de Jeff Bezos en 1994 a donc réussi en 21 ans ce qu’Apple avait mis, le 2 août dernier, 38 ans à accomplir : se hisser au sommet de la Bourse mondiale en franchissant le seuil symbolique de 1 000 milliards de capitalisation. En « concurrence » avec Microsoft et Alphabet, maison-mère de Google, pour rejoindre Apple sur les hauteurs de Wall Street, Amazon n’a pas tremblé et a, ainsi, confirmé les prévisions de la plupart des analystes. « Des trois groupes, je dirais qu’Amazon sera le prochain à atteindre les 1 000 milliards », assenait, dès le 6 août dernier, Dan Morgan, gérant chez Synovus Trust et cité par Reuters. « Prophétie » accomplie pour le géant du e-commerce. Sans surprise néanmoins avec une envolée de son cours de bourse de 85%( !) sur les 12 derniers mois, soit une progression surperformant allègrement celle du S&P 500, qui ne s’élève « qu’à » 14%, soit six fois moins. Amazon avait, depuis un certain temps, en ligne de mire le seuil des 1 000 milliards de dollars. Les 34% de croissance du titre Apple, sur la même période, font pâle figure à côté de la trajectoire impressionnante du libraire en ligne.

Si les hausses passées ne préfigurent évidemment pas des performances futures, les graphiques montrent que le géant du e-commerce dépassera celle de la marque à la pomme en fin d’année si les deux titres maintiennent leur trajectoire des 12 derniers mois. Dans cette même hypothèse, Alphabet et Microsoft atteindraient les 1 000 milliards de dollars de capitalisation courant 2019. En outre, les objectifs de cours moyens des analystes situent la valeur boursière d’Apple à 1 050 milliards de dollars et celle d’Amazon à 1 020 milliards, contre 970 milliards pour Alphabet et 953 milliards pour Microsoft, d’après les données de Thomson Reuters. « Amazon est un peu plus dynamique qu’Apple parce l’iPhone est devenu un produit plus mature. L’activité du cloud est un moteur de croissance supplémentaire qu’Apple ne possède pas », relève Daniel Morgan, gérant de portefeuille chez Synovus Trust, qui qualifie les services de cloud de « joyaux de la couronne ». Pour rappel, AWS (Amazon Web Service), le service de cloud du libraire en ligne a contribué à hauteur de 55% au bénéfice d’exploitation d’Amazon au deuxième trimestre et 20% de son chiffre d’affaires total. Solide.

Un avenir « radieux » pour Amazon

Une « tonicité »  qui a, depuis longtemps, séduit les investisseurs particulièrement impressionnés par la formidable capacité d’adaptation d’Amazon dans des domaines parfois aux antipodes de son « cœur de métier ». Citons pêle-mêle le développement d’un service de streaming ou encore le rachat des supermarchés haut de gamme Whole Foods. Montant de  la transaction pour cette dernière opération : 13,9 milliards de dollars (12,3 milliards d’euros).  Une acquisition de premier choix qui a ainsi offert au groupe de Jeff Bezos un réseau de magasins en dur.  Ce qui a permis, dans le détail, à Amazon a mis la main sur 460 magasins dotés de produits « tendance ». Une volonté assumée, avec ce rachat, de défier Wal-Mart sur son terrain.  Amazon avait d’ailleurs noué, à l’automne 2017, des contacts avec des grands distributeurs en France et même scellé une alliance avec Casino au mois de mars dernier.

En effet, depuis cette date, les clients d’Amazon Prime Now peuvent ainsi bénéficier de l’offre alimentaire des magasins Monoprix, propriété de Casino. Toutefois ce dernier avait démenti, le 28 août dernier, l’existence de pourparlers avec Amazon au sujet de sa chaîne brésilienne de supermarchés GPA, désireuse de se délester de sa filiale non alimentaire Via Varejo, distributeur d’électronique et d’électroménager, malgré le fait que celle-ci soit sur le marché. « Peut-être à l’avenir, mais pas maintenant », a répondu Peter Estermann, interrogé dans Les Echos, sur la logique industrielle d’un partenariat avec le champion américain du e-commerce. Signe qu’en dépit de ses 1 000 milliards de capitalisation, Amazon est (très) loin d’être rassasié.

 

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