La Banque centrale européenne (BCE) a décidé, jeudi 26 octobre, de réduire son soutien à l’économie de la zone euro. Les rachats de dette publique et privée seront réduits à 30 milliards d’euros mensuels entre janvier et septembre 2018, contre 60 milliards depuis 2015.
Progressivement, la Banque centrale européenne (BCE) va réduire son programme anti-crise déployé depuis 2015 dans la zone euro. L’annonce de ce virage monétaire a été faite jeudi 26 octobre par l’institution. Les rachats de dette publique et privée, jusqu’à présent effectués à un rythme de 60 milliards d’euros par mois, et arrivant à échéance en décembre 2017, vont être réduits de moitié à 30 milliards d’euros mensuels entre janvier et septembre 2018.
En avril dernier déjà, la Banque centrale avait réduit le montant de ses achats d’actifs de 80 à 60 milliards d’euros mensuels, un niveau semblable à celui du début du programme en mars 2015. La BCE a fait savoir qu’elle se ménagerait la possibilité d’augmenter à nouveau le montant d’achat d’actifs si les perspectives devaient à nouveaux s’assombrir dans la zone euro.
Mario Draghi, le président de la Banque centrale, a fait savoir que la BCE conserverait un « niveau élevé de soutien » à l’économie. La BCE poursuit donc le quantitative easing (QE) : Elle achète des emprunts d’Etat des banques et leur fournit des liquidité en échange. Triple objectif : faire flamber la bourse, pousser les banques à se concentrer sur le crédit et faire baisser l’euro pour favoriser les exportations. Par ricochet, cela doit stimuler croissance et inflation.
Mario Draghi reste inquiet face à un euro trop fort car il limiterait les exportations. La réduction du quantitative easing limite la masse d’euros en circulation, augmentant mécaniquement le cours de la monnaie.
Recul de l’euro
Les taux d’intérêts resteront de leur côté inchangés, même après la fin des rachats d’actifs. Quant aux taux directeurs, ils n’évoluent pas, le taux de refinancement des banques a été maintenu à zéro. Le taux de dépôt, qui permet aux banques de déposer des liquidités auprès de la BCE reste à -0,40%, ce qui signifie que les banques vont continuer à payer pour déposer des liquidités.
Ces annonces ont fait reculer l’euro qui cotait à 1,1760 dollar. Fin 2017, la BCE aura racheté pour 2280 milliards d’euros d’obligations souveraines et privées. Un autre élément expliquerait également la réduction des rachats, c’est la pénurie de titres à racheter sur le marché.
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