Le business est dans ses gènes. A 5 ans, il était déjà dans les rues pour vendre du muguet le 1er mai et depuis, il a quitté le bitume pour un monde plus virtuel en développant l’un des principaux réseaux digitaux de décisionnaires sur le marché français.
Pour lui, le meilleur moyen de faire du business c’est grâce au Networking sélectif. Rencontre avec Hervé Bloch, le Boss du networking digital français.
Hervé, comment vous est venue l’idée d’utiliser votre réseau pour le business?
Dès 2005, j’ai découvert Viaduc (l’ancêtre de Viadeo) et LinkedIn.
A l’époque j’étais associé dans une start-up et ces réseaux sociaux m’avaient permis d’identifier des cibles qualifiées et de signer des deals stratégiques. J’ai donc découvert très tôt la puissance des réseaux pour faire du business avec une philosophie en tête «donner pour recevoir» qui s’est avérée particulièrement efficace.
J’évolue depuis près de 20 ans dans la sphère digitale. J’ai commencé ma carrière chez IBM puis je me suis lancé dans l’aventure entrepreunariale avant de rejoindre Emailvision et Come & Stay puis j’ai décidé de revenir à mon compte afin de capitaliser sur mon réseau. Initialement dans une activité d’intermédiation entre prestataires du marketing digital et donneurs d’ordre du e-commerce. J’ai eu l’idée de créer DGTV un Who’s Who de l’e-commerce à travers des interviews videos puis de lancer un événement atypique « Les BigBoss » pour réunir tous les décideurs que j’avais interviewés.
Vous avez plus de 14 000 contacts sur Linkedin, cela vous a facilité la tâche ?
Bien sûr! Linkedin est un réseau puissant mais il ne faut pas cumuler des contacts directs en mode industriel. Il faut développer un véritable relationnel pour pouvoir actionner les bons contacts à bon escient. Ces contacts je les connais tous et je les ai intégrés au fur et à mesure depuis l’arrivée de ce réseau en France il y a plus de 10 ans maintenant. Mon réseau, d’ailleurs je l’anime tous les jours…
Le digital c’est bien mais ne faut-il pas aussi faire des rencontres dans la « vraie » vie pour que cela fonctionne?
Absolument ! Le réseau digital est purement virtuel s’il n’est pas accompagné de rencontres IRL (In Real Life)… En tant que mammifère on a besoin de regarder, d’entendre, de sentir, de toucher … Rien ne remplace le contact humain.
Je le vois sur les événements BigBoss, les participants ont plaisir à passer 3 jours ensemble hors du temps et hors du quotidien.
Vous avez un des réseaux les plus influents dans le numérique français, comment expliquez-vous ce succès ?
J’aime les gens ! On ne construit pas un réseau relationnel sans être sincère.
Je suis endurant : un réseau se construit progressivement et pas seulement quand on est en recherche ou en demande.
J’ai beaucoup de mémoire je connais chaque membre de mon réseau par son prénom et lorsque je le croise je sais lui rappeler notre dernier échange pro ou perso.
J’ai toujours focalisé mon réseau sur le numérique et l’influence donc la sincérité, le phosphore, l’endurance et la constance sont probablement des ingrédients de ce succès.
L’édition hiver 2016 des Big Boss, un de vos évènements phares, se tiendra la semaine prochaine. Pouvez-vous nous décrire l’évènement ?
J’ai créé ce format en 2013 avec un premier opus à la montagne «Les BigBoss font du Ski» à l’instar de la troupe du Splendid qui avait fait un carton en évoquant les péripéties de GMs et GOs du Club Méditerranée.
L’évènement puise d’ailleurs son inspiration sur les fondements du Club : convivialité, fêtes, sens du client… L’idée est de réunir tous les 6 mois près de 400 dirigeants influents du numérique français et de leur faire vivre un weekend ensemble.
Les dirigeants ont la tête dans le guidon toute l’année et prennent rarement le temps de se « poser » et d’échanger avec leurs pairs. Les BigBoss, c’est le lieu idéal!
Le vendredi est axé Business avec des rencontres « One to One » en mode «speed dating» et une plenière avec des pitchs videos durant laquelle les sponsors présentent leurs offres de manière décalée.
Les 2 autres journées sont beaucoup plus orientées « Fun » avec du ski l’hiver et du farniente l’été.
Parlons chiffres: Quel volume d’affaires faites-vous réaliser à votre réseaux ? Sous quelle forme ?
Le format BigBoss a généré 29 millions d’euros de CA pour les prestataires sponsors de l’événement.
A chaque édition les Big Boss signent en moyenne 2 deals. Je pilote ces chiffres à travers un extranet dans lequel annonceurs et prestataires déclarent l’activité qu’a généré le format. Le ROI est donc très positif d’où l’engouement sur le format
Donc loisirs n’excluent pas affaires ?
Au contraire les loisirs favorisent les affaires car on brise la glace… Participer à un critérium de luge ou des olympiades crée des liens beaucoup plus forts qu’un simple échange dans les allées d’un salon…
Au fil du temps un esprit de corps s’est développé… La BigBoss Family est née
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