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Associations et entreprises : maintenant, à vous de jouer !

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Associations et entreprises : maintenant, à vous de jouer !

Pour préserver son modèle social dans un contexte de réduction des finances publiques, notre société va devoir se transformer. Associations et entreprises ont le devoir de dépasser leurs différences, de travailler de concert, afin de bâtir ensemble des solutions en faveur de l’intérêt général.

Une contribution de Rachel Guez, directrice générale de Don en Confiance

 

Accompagnement des jeunes, lutte contre les inégalités, prévention santé, transition écologique… les chantiers sociétaux sont nombreux. Or, la réduction annoncée de la dépense publique va porter un coup au budget des associations et donc à leur marge de manœuvre. Dans le même temps, si la conduite de la RSE bat de l’aile, comme aux Etats-Unis, il en va de la responsabilité des entreprises de laisser la possibilité à leurs collaborateurs de continuer à s’investir dans l’intérêt de tous : en ce sens, il est temps que le développement de partenariats entre le monde de l’entreprise et celui de l’associatif change d’échelle.


Deux constats s’imposent : si elles s’engagent, les entreprises ne paraissent pas légitimes sur tous les sujets ; les associations, pourtant très au fait des défis sociétaux, restent trop discrètes au sujet de la question de l’engagement des entreprises.

Or, ces deux acteurs sont tout autant légitimes pour s’engager au bénéfice de la société, et plutôt que se voir comme concurrents, peuvent et doivent coopérer : ils sont capables, ensemble, de trouver des solutions qu’aucun des deux n’aurait pu mettre en place seul.

Qui, mieux que les associations, a une connaissance fine des publics bénéficiaires et des territoires ?

Qui, mieux que les entreprises, dispose de la force de frappe et des ressources nécessaires à la mise en place d’actions ?

 

Objectifs communs, pratiques partagées

 

A une période où le modèle social doit être ajusté pour conserver sa philosophie initiale, un refus de coopération entre entreprises et associations s’apparenterait à une défausse. Aux associations de mettre leur solide connaissance du terrain et des publics bénéficiaires au service des entreprises qui souhaitent défendre les causes qui leur tiennent à cœur ; aux entreprises de mobiliser leurs compétences et leur capacité d’organisation, de sensibiliser et d’impliquer dirigeants, collaborateurs et clients autour de ces mêmes causes.

Mise en commun de leurs forces actives et de leurs objectifs, partage de leurs pratiques : c’est ainsi que se fera jour une co-construction qui profite à l’ensemble de la société. Car être citoyen, ce n’est pas qu’une posture, c’est savoir se départir de préjugés et de différences culturelles pour servir l’intérêt général.

Mécénat financier, mécénat en nature et mécénat de compétences, qui consiste, pour une entreprise, à permettre à ses salariés de s’engager sur leur temps de travail au service d’une association : ces partenariats touchent tous les acteurs privés, de la grande entreprise à la TPE, en passant par la PME ou l’ETI. Des idées émergent. Les Entreprises pour la Cité, association fondée en 1986, met en relation entreprises engagées et femmes de plus de 45 ans en recherche d’emploi à travers le forum Femmes en action. Action contre la faim propose des actions impliquant directement les salariés, comme les Challenges contre la faim, une opération sportive visant à débloquer des dons. A plus petite échelle, ponctuellement, d’autres partenariats se nouent : une entreprise de transport bretonne a ainsi fait le choix de s’unir à Sinoo, association au service des femmes soignées pour un cancer. En plein développement, la PME a acquis une remorque TP qu’elle a choisi de floquer aux couleurs de l’association, pour sensibiliser au cancer du sein sur tous les chemins.

Par ces partenariats, entreprises et associations renforcent non seulement l’impact des actions, mais aussi le sentiment de valorisation chez les parties prenantes.

 

Finissons-en avec les préjugés : l’entreprise n’a pas pour seule vocation la recherche du profit et du lucratif ; les associations n’ont pas le monopole de l’éthique. Lors que ces deux mondes s’unissent, ils coconstruisent efficacement de la transformation sociale. Il en va d’une coresponsabilité politique et démocratique.

 


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