Galvanisé par des résultats trimestriels dépassant les attentes, Apple pourrait prochainement franchir la barre des 1 000 milliards de capitalisation boursière.
« Ce n’est qu’une question de temps ». Tel est, en substance, le message délivré par les analystes concernant la prochaine « cible » d’Apple : franchir la barre des 1 000 milliards de capitalisation boursière. Une problématique réapparue à la faveur des excellents résultats trimestriels (troisième trimestre de son exercice décalé 2017-2018) de la firme de Cupertino qui ont permis au titre Apple de s’apprécier de 3,7% à 197,34 dollars, dans les transactions d’après-bourse mardi. « Il faut que le cours de Bourse atteigne 203 dollars pour atteindre mille milliards de dollars de capitalisation boursière », a calculé Neil Wilson, analyste chez Markets.com cité par Reuters. Et d’ajouter « Bien que cela sera risque d’être un peu difficile, une poussée vers les 1.000 milliards de capitalisation aujourd’hui est une possibilité ». Dans le détail, les résultats de l’une des principales composantes des « GAFAN » (Google, Apple, Facebook, Amazon, Netflix) ont surpassé les attentes grâce notamment à son produit phare, l’iPhone…vendu plus cher qu’escompté par le marché. Si Apple a écoulé 41,3 millions d’iPhone sur la période avril-juin, troisième trimestre, soit un peu moins que les 41,8 millions attendus par les analystes, le prix moyen de vente des appareils s’est, en revanche, établi à 724 dollars (619 euros), là où le consensus FacSet tablait sur 694 dollars.
Un « différentiel » expliqué par Luca Maestri, directeur financier de la marque à la pomme, à nos confrères de Reuters, le prix moyen de 724 dollars ayant été dopé par les derniers modèles les plus coûteux du groupe, au premier rang desquels l’iPhone X, commercialisé à 999 dollars, soit allègrement au-dessus de la moyenne susmentionnée. Une stratégie jugée néanmoins périlleuse par certains analystes, comme James Cordwell de Atlantic Equities qui met en exergue le fait qu’il y a « une limite à la capacité d’Apple de faire croître la franchise iPhone par la hausse des prix ». Fin de citation. Sur le front des ventes, le groupe de Cupertino a également surpassé les prévisions, celles-ci atteignant 53,3 milliards de dollars sur la période, contre 45,41 milliards d’euros l’an passé à pareille époque, et 52,34 milliards attendus par le marché. Autre « segment » ayant dépassé les espérances, l’activité de services a vu ses ventes atteindre les 9,5 milliards de dollars contre 9,1 milliards attendus par le consensus.
Perspectives prometteuses
Concernant maintenant le bénéfice par action, considéré comme l’indicateur de référence à Wall Street, là-aussi Apple a battu le consensus puisque celui-ci est ressorti à 2,34 dollars contre 2,18 dollars attendus par le marché. Un trimestre réussi dans les grandes largeurs que le fabricant de smartphone espère prolonger lors du quatrième et dernier trimestre de son exercice décalé. Ainsi, sur la période (juillet-septembre), Apple table, là-aussi, sur un chiffre d’affaires oscillant entre 60 et 62 milliards, l’estimation des analystes est davantage située aux alentours des 59,6 milliards. Mais la firme de Cupertino garde également un œil sur les contingences géopolitiques et la guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine, marché ô combien stratégique pour la marque à la pomme. Interrogé par des analystes, le patron Tim Cook s’est voulu rassurant, notant en particulier que ses produits étaient épargnés par les nouvelles taxes douanières.
« La crainte est que ces tarifs apparaissent comme des taxes sur le consommateur et aboutissent à un ralentissement économique », a expliqué le patron d’Apple, qui a néanmoins affiché sa sérénité pour la suite des « opérations ». « Ceci étant dit, nous sommes optimistes sur le fait que cela se règle. Il y a une interdépendance entre les Etats-Unis et la Chine, impossible d’y échapper et elle (leur) sert aussi à se rapprocher: l’un ne prospère que si l’autre (prospère) aussi ». Au-delà de ces considérations, Apple espère « marquer » l’histoire en franchissant le seuil des 1 000 milliards de capitalisation boursière. Fort de ses excellents résultats, Apple devrait confirmer son statut de « valeur sûre » des GAFAN. « Si vous êtes positionnés sur ces sociétés, je ne vois pas pourquoi vous ne sortiriez pas des sociétés les plus exposées comme Facebook et Netflix pour opter pour une relative sécurité avec Apple, dont les multiples de valorisation restent en deçà des autres GAFAN », développe Neil Wilson. Cette publication devrait également remiser –pour un temps- les craintes des investisseurs autour des grandes valeurs technologiques américaines après les déceptions venues des résultats de Facebook, Twitter ou encore Netflix. Plus que jamais, Apple continue de mener la danse.
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