Depuis 30 ans, Alexandre Cukier développe des marques de cosmétique innovantes, réputées pour leur efficacités incontestable (via des tests cliniques prouvés par des laboratoires indépendants), crée et distribue des parfums dans le monde entier, comme les licences Diane von Fürstenberg, Jean Reno ou la distribution de parfums de niche et de luxe
Il revient pour nous sur quelques secrets de sa ‘success story’ et de son parcours.
Alexandre, vous n’êtes pas seulement créateur de beauté… Vous êtes aussi un entrepreneur innovant ?
J’ai créé ID Beauty en 1992 et en 2005 notre laboratoire AG Lab aux Etats Unis à New Jersey.
ID Beauty a connu un fort développement sur trois axes : Le développement des marques de soin, dont Rexaline, Instantly Young qui ont rencontré un grand succès dans le monde entière , notamment chez Sephora et Strixaderm-MD en Europe, ou encore ;
La licence mondiale de parfums;
Et la distribution des marques comme Azzaro, Lanvin, etc. spécifiquement aux USA. ou la distribution en Europe de Guess, Paris Hilton, Marc Ecko, Nautica….
Une carrière, c’est aussi des rencontres, quelles sont les personnes qui ont compté pour vous ?
Dès le début de ma carrière, j’ai eu la chance d’être entouré de personnes formidables et passionnantes. Ces gens ont non seulement marqué ma vie professionnelle mais ma vie tout court !
Il y a par exemple Marcel Frydman, président de Marionnaud, Jacques Levy, président de Sephora ou Renato Semerari, CEO de Sephora Europe…
En 2010, j’ai eu le privilège de développer la licence et la distribution mondiale des parfums DVF (Diane von Fürstenberg) avec Chantal Ross, surnommée à juste titre « la star planétaire du parfum ».
Je pourrais citer beaucoup d’autres noms. Tous et toutes sont devenus des amis proches.
Et bien sûr, je peux m’appuyer sur mes équipes, aux USA et en France, qui m’assistent depuis de longues années. La réussite de mes projets est aussi un accomplissement collectif : sans les personnes extraordinaires qui m’ont accompagné, je ne serais pas là aujourd’hui. Je les remercie d’avoir cru en moi !
Vous travaillez beaucoup aux USA. Pour quelles raisons ?
Lorsque je suis arrivé aux USA, j’ai très vite compris les opportunités qu’offrait ce pays en raison de ses particularités. Ce pays est avant-gardiste ; il a dix ans d’avance. J’ai tout de suite su que je pouvais y entreprendre de belles choses, que tout était possible.
Aux USA, rien n’est interdit dès lors que l’on respecte les valeurs, qui en font sa force. L’immensité du territoire fait que les circuits de distribution y sont très spécifiques c’est pourquoi, le développement de l’e-commerce, soutenu par de nouveaux modes de livraison, a permis de répondre aux enjeux d’une distribution efficace. Internet permet à de nombreux Américains d’avoir accès à nos produits.
Cependant, je reste extrêmement attaché à la France. En fait, les deux pays, « le vieux continent et le nouveau monde », sont complémentaires pour moi. Les USA m’ont apporté une ouverture d’esprit. La France reste un pays d’histoire. Je mêle ces deux cultures et j’en suis fier.
Votre carrière est riche de réussites, vous n’avez jamais commis d’erreurs ?
On apprend beaucoup de la vie professionnelle. Elle est tout d’abord une leçon d’humilité : j’ai bien conscience que je n’aurais rien pu faire tout seul. Il faut savoir bien s’entourer, respecter et valoriser les autres. Toujours partager et restituer ce que l’on vous a donné.
J’ai eu la chance d’être très bien entouré, tout au long de ma carrière et toujours soutenu par mon épouse Maria Varciu Cukier.
Pourtant cela n’empêche pas de commettre des erreurs… mais chacune d’elles m’a servi de leçon. Et j’ai dû les accepter, les reconnaitre et en tirer les bonnes conséquences pour éviter de les reproduire.
Le pôle de compétitivité de la Cosmetic Valley en France soutient la filière cosmétique avec le label « Made in France ». Participez-vous à cet écosystème ?
Nous sommes dans la démarche inverse ! Depuis les États-Unis, où est basé AG Labs, nous avons importé en France des marques au savoir-faire « Made in USA ». Nous nous appuyons sur des distributeurs importants, comme Nocibé, Sephora, Marionnaud, Douglas, etc.
Par ailleurs, en 2008, nous avons été parmi les premiers à créer un nouveau modèle économique, en proposant des marques de niche exclusive proposées chez ces distributeurs, avec Strixaderm, Fruit Forever, Rexaline, O2D Biotic, Instantly Young, Wonderskin, etc.
Il ne faut rien laisser au hasard ; nous sommes absolument certains de l’efficacité des produits et que le bien-être qu’ils apporteront seront à la hauteur des attentes des consommateurs.
Face à des grands groupes de cosmétiques français, comment êtes-vous parvenu à imposer vos marques, qu’il s’agisse de parfums sous licence ou de produits cosmétiques?
C’est simple : il faut aimer ce que l’on fait, et croire en ses valeurs !
Le sport, que j’ai pratiqué à haut niveau comme le karaté, le Krav-maga (sport de combat) et le handball, m’a enseigné une chose importante que j’ai appliqué aussi professionnellement : le respect de son adversaire. Lorsqu’on le respecte, on peut en faire un partenaire.
Selon vous, à quoi ressemblera le monde de demain ? Constatez-vous une évolution des attentes de vos clients ?
Dans les années qui viennent, nos vies seront de plus en plus « digitales ». Je pense à certains films comme Total Recall ou Westworld en 1973, considérés comme de la science-fiction à leur sortie et qui sont totalement envisageables à présent. Le numérique fait partie de notre quotidien et va faire bien sûr aussi évoluer ma profession.
Les investissements dans le digital sont en train de créer une vie complètement différente comme, par exemple, le concept de « vacances digitales ».
Sur tous ces sujets, j’échange beaucoup avec Paul Bloch, fondateur et président d’une société de développement en informatique et intelligence artificielle. Selon lui, la démocratisation du ‘cloud’, combinée à de nouveaux algorithmes d’IA, va complètement changer la donne. Dans la cosmétique et le parfum, l’ensemble de l’offre va devoir s’adapter à ce nouveau mode de vie qui survient…
Les marques, les gammes de produits vont devoir évoluer dans leur identité pour continuer de susciter le rêve parmi toutes les catégories sociales.
Notre démarche devra être encore plus transparente pour mieux répondre aux attentes spécifiques de chaque client. Ils auront accès à une information de plus en plus directe et personnalisée.
En outre, nos produits seront encore plus « clean », c’est-à-dire toujours plus respectueux de l’environnement et du bien-être des personnes… De nombreux défis que nous nous sentons prêts à relever.
C’est formidable de savoir que l’on contribue à apporter du bonheur et de la confiance en soi à tant de personnes !