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Alec Monopoly, le roi du street art lance sa collection NFT : son interview exclusive pour Forbes

Alors que le monde de l’art n’en finit pas d’entreprendre sa mutation depuis plus d’un an à travers l’univers Web3.0 et le monde des NFT, nous avons eu l’occasion d’interviewer Alec Monopoly, personnalité particulièrement connue dans le monde du street art, qui ouvre sa galerie d’art à Dubaï et lance sa première collection de NFT. L’occasion de mieux comprendre les dynamiques à l’œuvre dans ce milieu, comment cette star incontournable s’est fait l’ami des crypto whales et des célébrités, et pour quelles raisons il a décidé de lancer sa collection NFT.

Hello Alec, peux-tu nous parler de toi ? Comment es-tu devenu l’artiste reconnu que tu es aujourd’hui ?

AM : Je m’appelle Alec Monopoly, je viens de New York City et je suis un street artist. J’ai commencé la peinture de rue en 2008. C’était alors la crise financière des subprimes à Wall Street et je me suis fait connaître en mettant en scène Mister Monopoly, le fameux personnage du jeu du même nom. C’est ce qui a fait ma réputation et c’est aussi ce qui m’a donné mon pseudo dans le milieu du street art. À l’époque, tout le monde était concentré à New York sur cette crise financière, et mon art était le reflet de ce que ressentait la société à ce moment-là.

Qu’est-ce qui a fait décoller ta carrière aux États-Unis et à l’international ?

AM : Je me suis fait arrêter par la police de New York, ce qui a fait écho dans les médias nationaux puis dans les galeries d’art à l’international. Depuis ce temps, je n’ai pas arrêté de créer autour du personnage de Mister Monopoly, et je suis maintenant reconnu par le monde international de l’art. Mes œuvres sont notamment exposées au musée d’art moderne de Bangkok et j’ouvre maintenant ma propre galerie à Dubaï.

 


Je me suis mis très tôt aux NFT, dès 2019, alors que la tendance et le phénomène NFT que l’on connaît aujourd’hui n’existaient pas encore. Le NFT de cette époque était juste un de mes dessins qui a été vendu pour une œuvre caritative


 

Le début de l’histoire d’Alec Monopoly commence donc en 2008, un parallèle saisissant avec le début de l’histoire crypto qui prend ses racines au même moment : la crise financière des subprimes. De la même manière que Satoshi Nakamoto raconte dans son livre blanc sur le Bitcoin le cataclysme provoqué par cette crise et la perte de confiance qu’elle a provoquée envers les institutions financières, Alec met en avant ces évènements dans ses œuvres d’art en plein milieu des rues de New York. Et la comparaison ne s’arrête pas là, car Alec est longtemps resté un personnage anonyme, dans l’ombre de ses œuvres.

Peux-tu nous expliquer ton anonymat et pourquoi tu as changé d’avis ?

AM : J’ai longtemps été anonyme, comme Banksy, j’avais un foulard pour me masquer le visage. J’étais anonyme pour cacher mon visage et éviter de me faire repérer par la police quand j’ai débuté dans les rues de New York. Aujourd’hui j’ai décidé de révéler mon visage, car je suis reconnu dans le monde de l’art et je me dis qu’il n’y a plus lieu de rester anonyme. Néanmoins, cela m’a valu quelques problèmes avec les autorités.

Carrière débutée en 2008 et dans l’anonymat, on ne peut pas résister à la tentation de te demander si tu es la personne cachée derrière le pseudonyme « Satoshi Nakamoto ».

AM : J’aurais aimé être Satoshi Nakamoto, mais non, ce n’est pas moi ! En fait, je n’avais même pas fait le rapprochement avant notre échange.

Comment t’es-tu intéressé à l’univers crypto et aux NFT ?

AM : Mon art et les sujets que je mets en avant dans mes œuvres autour de la finance et du personnage de Mister Monopoly sont très parlants pour les crypto-investisseurs qui se reconnaissent dans mon travail. En fait, il y a même de nombreuses « crypto whales » qui collectionnent mes peintures. Encore une fois, il y a de nombreuses similitudes entre le monde du street art et le monde des cryptos. La recherche d’anonymat est un bon exemple.

J’ai vu que tu avais déjà réalisé quelques projets NFT. Peux-tu nous parler des premiers travaux NFT que tu as pu réaliser ?

AM : Je me suis mis très tôt aux NFT, dès 2019, alors que la tendance et le phénomène NFT que l’on connaît aujourd’hui n’existaient pas encore. Le NFT de cette époque était juste un de mes dessins qui a été vendu pour une œuvre caritative. Puis, en 2020, j’ai fait une collaboration avec l’artiste Ozuna. On a mis en scène son personnage d’ourson et le personnage de Mister Monopoly pour une collection qui a été un vrai succès, rapidement sold out. Maintenant, je vais bientôt annoncer officiellement le lancement d’une série NFT d’art génératif. Les détenteurs de mes NFT réalisés avec Ozuna auront droit à des accès et avantages exclusifs pour le drop.

Plus d’informations à propos d’Alec Monopoly

Est-ce que tu es toi-même un collectionneur de NFT ?

AM : Oui totalement, je suis un grand collectionneur de NFT et je les apprécie comme des pièces d’art à part entière. Un de mes premiers NFT était issu de la collection de Gary V, un entrepreneur reconnu aux États-Unis qui a lancé sa collection Veefriends. J’ai aussi un Meebits que j’utilise depuis quelque temps comme photo de profil. J’aime le fait que l’on recherche des NFT qui soient représentatifs de notre personnalité et de nos propres caractéristiques. J’ai même acheté un NFT qui ressemblait à ma petite amie ! (Rires)

Tu es devenu incontournable auprès de nombreuses célébrités. Est-ce que tes amis suivent comme toi les NFT ?

AM : Oui, beaucoup de mes amis sont aussi dans les NFT. Pour mon anniversaire, Logan Paul m’a offert un World Of Woman. Il y a aujourd’hui une véritable corrélation entre les NFT et l’évolution du monde de l’art, c’est assez fascinant à vivre.

J’ai pu voir que vous avez lancé votre propre plateforme de NFT « Artrail » avec ton frère. Peux-tu nous parler de ce projet, et est-ce que ta série NFT sera basée sur cette plateforme ?

AM : Artrail est un projet que je mène pour avoir ma propre plateforme NFT et permettre à mes amis de réaliser des drops sur une plateforme de confiance. Néanmoins, ce projet en lui-même est plus petit que la série que je vais bientôt annoncer. J’ai encore besoin d’étudier les différentes possibilités pour trouver la plateforme qui sera à la fois en mesure d’assurer la plus grande sécurité et capable de soutenir le pic de trafic au moment où les NFT seront mis en vente. C’est très important pour moi que tous ces éléments soient pris en compte pour que l’expérience soit la plus fluide et la plus sécurisée possible. Habituellement, quand je lance un nouveau projet, une nouvelle collaboration, les sites web ont du mal à suivre. Je souhaite donc m’assurer que tout se passe bien avec la série NFT.

 


Les NFT seront originellement en 2D, puis on pourra les convertir en NFT 3D pour les utiliser dans le métaverse


 

Peux-tu maintenant nous en dire plus sur ta série NFT ?

AM : La série à venir est un projet d’art génératif sur lequel je travaille depuis un an maintenant. Elle tournera autour d’un nouveau personnage que je développe depuis cinq ans. C’est un personnage complètement original que j’ai créé et qui s’appelle « Lil Richie ». Il représente en quelque sorte le neveu de Mister Monopoly.

Quel message souhaites-tu faire passer avec cette collection ?

AM : Je souhaite que tout le monde puisse se reconnaître dans les personnages de la collection grâce aux différentes caractéristiques que j’ai intégrées. D’ailleurs, il y aura un personnage masculin avec Lil Richie, mais j’ai aussi intégré un personnage féminin qui ressemblera un peu à une nouvelle version de Jessica Rabbit.

Comment as-tu dû adapter la façon dont tu travailles pour créer les NFT ?

AM : Le travail des NFT nécessite de s’adapter, en effet. La création se fait maintenant sur iPad avec un Apple pencil. Même si les outils changent, la base artistique et l’idéologie restent les mêmes. J’ai créé tous les éléments de la série moi-même et je me suis entouré d’une équipe qui permet de créer l’art génératif.

Aujourd’hui, les NFT sont un formidable moyen de créer une communauté. Comment souhaites-tu entretenir ta communauté avec cette série ?

AM : Contrairement à de nombreux projets qui ne tiennent pas leurs promesses, je souhaite réellement pour ma part embarquer ma communauté, créer une véritable utilité pour les holders de mes pièces qui seront des œuvres d’art exclusives à part entière. Elles permettront également d’avoir immédiatement accès à des évènements exclusifs, dont le premier sera à Art Basel Miami au mois de décembre.

Est-ce que tes NFT seront disponibles dans le metaverse ?

AM : Oui, les NFT seront originellement en 2D, puis on pourra les convertir en NFT 3D pour les utiliser dans le metaverse. Mes équipes et moi travaillons actuellement pour développer une expérience complète dans ce nouvel univers. Le film Matrix a été la principale source d’inspiration pour ce projet, et je souhaite retranscrire cela pour les collectionneurs.

Alec, quel est le message que tu souhaites faire passer à tes fans qui nous lisent et qui attendent avec impatience le lancement de la série ?

AM : Mes œuvres d’art ont toujours été très chères et inaccessibles à la plupart de mes fans, et cette série NFT permettra à chacun de collectionner une de mes pièces et s’approprier une partie de mon travail.

 

En conclusion, Alec Monopoly est un artiste qui est connu depuis plus de 10 ans maintenant pour ses œuvres et l’univers qu’il a su créer. Lui-même collectionneur de NFT et membre de l’univers crypto, il allie maintenant ses deux passions pour créer ce qui s’annonce comme l’une des plus importantes séries NFT de l’année  que vous pourrez suivre sur ses réseaux sociaux.

 

 

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