Airbus Group, le premier constructeur d’avions au monde, pourrait prendre des mesures encore plus strictes pour supprimer de nouveaux postes en raison de la baisse continue des voyages aériens. Le PDG Guillaume Faury a déclaré sur RTL ce mardi que le Covid-19 pourrait impliquer de nouveaux licenciements pour le groupe.
Le constructeur européen s’est déjà engagé à supprimer 15 000 emplois, car les voyages aériens et les commandes des compagnies aériennes ont subi de plein fouet la pandémie de coronavirus. Un petit nombre de ces licenciements a été effectué dans le cadre d’un plan de départs volontaires.
Mais mardi, Guillaume Faury a averti que les licenciements volontaires pourraient ne pas suffire pour atteindre cet objectif des 15 000. Il a ajouté qu’il ne pouvait pas garantir que des licenciements obligatoires n’auraient pas lieu, afin de réduire les coûts de l’entreprise.
Le PDG d’Airbus a déclaré que si certaines compagnies aériennes n’avaient pas annulé leurs commandes, elles les avaient en revanche retardées, car la demande dans le secteur du transport aérien reste presque à l’arrêt depuis le début de la pandémie. De nombreuses interdictions de déplacement persistent, et des restrictions de confinement sont à nouveau mises en place dans les régions confrontées à une deuxième vague.
Pour Guillaume Faury, cette situation a laissé les compagnies aériennes « dans une situation plus difficile, après les vacances, que ce que l’on espérait ».
Invité sur RTL mardi matin, Guillaume Faury a déploré : « La crise est tellement grave, et on a encore tellement d’incertitudes devant nous, que je pense que personne ne peut garantir qu’il n’y aura pas de licenciements secs pour pouvoir s’adapter à la situation, surtout si elle évolue encore ».
Il a tout de même contrasté : « En revanche, ce que je dis clairement, c’est qu’on a encore beaucoup de travail à faire, on va faire tout ce qui est possible pour éviter d’en arriver là ».
Le groupe Airbus a annoncé qu’il baisserait sa production de 40 % d’ici les deux prochaines années afin de compenser les effets de la pandémie.
Le transport aérien a été l’un des secteurs les plus durement touchés par la pandémie de Covid-19, plusieurs entreprises mondiales ayant réduit leurs commandes. En juin dernier, Airbus s’est engagé à supprimer 15 000 emplois, soit 15 % de sa main-d’œuvre mondiale, qualifiant la pandémie de coronavirus de « crise la plus grave » de son histoire. L’ampleur de l’impact sur le géant de l’aérospatiale a été mise en évidence en juillet, lorsqu’Airbus a annoncé une perte de près de 2 milliards de dollars au premier semestre 2020. Les nouvelles commandes ont chuté drastiquement au deuxième trimestre. Selon l’Association internationale du transport aérien, les gouvernements ont versé quelque 161 milliards de dollars d’aides aux compagnies aériennes dans le monde entier. Le prochain défi consistera donc à maintenir à flot les compagnies aériennes en difficulté pendant l’hiver, qui sera sans doute aggravé par une deuxième vague de coronavirus et une réitération probable de certaines mesures de confinement strict.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Isabel Togoh
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