La compagnie franco-néerlandaise, forte d’un bénéfice d’exploitation supérieur aux attentes du marché, caracole en tête du SBF 120… grâce notamment aux performances de KLM.
Les publications se suivent et se ressemblent pour le numéro 2 du secteur en Europe – derrière Lufthansa – où, encore une fois, « la moitié » de la compagnie franco-néerlandaise, en l’occurrence KLM, a tiré sa « petite sœur » française vers le haut. Dans le détail, l’entité Air France-KLM a vu son bénéfice d’exploitation s’envoler de 34,5% sur l’ensemble de l’exercice 2016 à 1,049 milliard d’euros, surpassant ainsi les prévisions du consensus réalisé par Inquiry Financial pour Reuters, celles-ci s’élevant à 969 millions.
Une solide performance qui nécessite néanmoins d’être examinée plus attentivement. Car, en effet, si, sur la période, KLM a vu sa marge opérationnelle décoller de trois points à 6,9%, Air France a vu la sienne s’éroder de 0,2% à 2,4%, avec en toile de fond la désaffection des voyageurs pour la destination France, par craintes de nouveaux attentats. « Cette différence n’est pas saine sur le long terme », a déclaré Jean-Marc Janaillac, PDG de la compagnie.
KLM s’envole, Air France reste à quai
« L’inversion des courbes » n’est donc pas pour tout de suite, tant les bénéfices de chacun des deux groupes suivent des trajectoires diamétralement opposées. Ainsi, le bénéfice d’exploitation d’Air France a reculé de 54 millions à 372 millions d’euros en 2016, quand celui de la compagnie néerlandaise a presque doublé à 681 millions d’euros, contre 384 millions l’année dernière.
Autre bonne nouvelle « globale » et saluée par le marché, la volonté manifeste du groupe d’augmenter ses capacités de 1,5% à 2,5% pour Air France, contre +3% à +4% pour KLM et +10 à +15% pour la low cost Transavia. Après des années de discipline en la matière, Air France-KLM semble enfin décidé à sortir de l’ornière et suivre le sillon tracé par son grand rival Lufthansa, qui a également fait part de son intention d’augmenter ses capacités à hauteur de 4%.
Augmentation des capacités et rigueur budgétaire
En outre, la compagnie a transporté 93,4 millions de passagers en 2016, soit une progression de 4% par rapport à l’an passé, à la même époque. De son côté, le chiffre d’affaires a abandonné, sur la période, 3,3% à 24,8 milliards d’euros.
Chantre d’une certaine discipline budgétaire, la compagnie franco-néerlandaise a annoncé également vouloir limiter ses investissements dans une fourchette comprise entre 1,7 et 2,2 milliards d’euros pour l’exercice 2017, soit un objectif scrupuleusement similaire à celui de l’année écoulée. Objectif : conserver un cash flow libre avant cessions positif. Pour rappel, celui-ci s’élevait à 347 millions d’euros.
L’une des principales ambitions, pour Air France, sera également de tenter de mettre un terme – ce qui peut être assimilé en l’état à un vœu pieux – au(x) conflit(s) qui empoisonne(nt) depuis des années les rapports entre direction et personnels. L’an passé, les pertes liées aux mouvements sociaux (pilotes en juin, hôtesses et stewards en juillet) se sont élevées à 130 millions d’euros.
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