AFGHANISTAN | Des responsables de la Maison-Blanche ont déclaré que les talibans s’étaient engagés à assurer une « évacuation sûre » des civils afghans et internationaux vers l’aéroport Hamid Karzai de Kaboul. Washington a déjà menacé d’intervenir militairement si cet engagement n’était pas respecté.
Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré lors d’un point presse à la Maison-Blanche que les États-Unis étaient en pourparlers avec les talibans pour faire en sorte que l’aéroport reste ouvert jusqu’à la fin du mois d’août afin de faciliter l’évacuation des milliers d’Américains et d’alliés afghans encore bloqués dans le pays.
Jake Sullivan a refusé de répondre aux hypothèses selon lesquelles les États-Unis ne parviendraient pas à évacuer tous les Américains d’Afghanistan avant la date limite du 31 août. Toutefois, le porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki a annoncé que si les talibans ne respectaient pas leur promesse, les États-Unis feraient appel à « tout le poids et toute la force de l’armée américaine. »
Le Pentagone estime qu’il reste entre 5000 et 10 000 citoyens américains en Afghanistan, et que des milliers d’Afghans qui ont aidé les États-Unis, ainsi que les membres de leur famille, affluaient à l’aéroport pour échapper à la persécution des talibans.
Jake Sullivan a laissé entendre que la reconnaissance par les États-Unis des talibans en tant que force gouvernementale légitime en Afghanistan sera liée à la manière dont ils montreront au monde « qui ils sont et comment ils ont l’intention de procéder », ajoutant que leur bilan jusqu’à présent « n’est pas bon. »
« Il ne s’agit pas de confiance, il s’agit de vérification. Nous verrons ce que les talibans finiront par faire », a déclaré Jake Sullivan lorsque les journalises lui ont demandé si le gouvernement faisait confiance aux talibans pour respecter leurs engagements en matière de protection des droits des femmes.
Le président Joe Biden ne s’est entretenu avec aucun dirigeant mondial depuis la chute de Kaboul dimanche 15 août, a indiqué Jake Sullivan, ajoutant que lui-même, le secrétaire d’État Antony Blinken et d’autres hauts responsables ont passé ces appels. Joe Biden s’est attiré les foudres des critiques pour avoir passé des vacances à Camp David au milieu du chaos, à l’exception d’un bref retour à la Maison-Blanche lundi 16 août pour prononcer un discours sur le retrait des troupes américaines d’Afghanistan.
« En tant qu’ancien diplomate américain, il est choquant d’apprendre… que Biden n’a pas parlé à un seul dirigeant mondial, y compris ses alliés, au milieu de cette crise qu’il a lui-même créée en Afghanistan », a tweeté le sénateur Bill HAgerty. La sénatrice Marsha Blackburn a ajouté : « Ce n’est pas ce que l’on attend du dirigeant du monde libre ».
Article traduit de Forbes US – Auteur : Andrew Solender
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