Un homme arrêté et soupçonné d’être un agent saoudien impliqué dans la torture et le meurtre de Jamal Kashoggi, journaliste de renom et critique de la famille royale saoudienne, a été libéré par la police française mercredi 8 décembre. L’homme aurait été placé en garde à vue après une erreur d’identification.
L’homme que les autorités soupçonnent d’être Khalid Alotaibi a été arrêté à l’aéroport Charles de Gaulle à Paris mardi 7 décembre, alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur un vol à destination de Riyad, en Arabie saoudite. L’homme a été interpellé dans le cadre d’un mandat d’arrêt turc de 2019 émis en lien avec le meurtre de Jamal Kashoggi.
Cependant, la police a décidé de libérer le suspect après des « vérifications approfondies » sur son identité, ont indiqué les enquêteurs français. L’homme arrêté à l’aéroport « n’a rien à voir avec l’affaire en question », a déclaré l’ambassade saoudienne à Paris.
Des doutes avaient déjà surgi quant à l’identité de l’homme arrêté, un responsable saoudien ayant déclaré au Washington Post que les individus reconnus coupables du meurtre de Jamal Kashoggi purgeaient leur peine dans une prison d’Arabie saoudite. Un porte-parole de la police française a même déclaré mardi 7 décembre que l’homme pourrait être « la mauvaise personne. »
Jamal Kashoggi, journaliste et chroniqueur au Washington Post, a été torturé et tué en 2019 par des agents saoudiens au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, en Turquie. Les autorités saoudiennes ont d’abord nié toute implication. Ils ont ensuite déclaré que sa mort était le résultat d’une « opération crapuleuse » et que le prince héritier saoudien, Mohammed bin Salman, que Jamal Kashoggi a souvent critiqué, n’était pas impliqué dans l’enlèvement ou le meurtre. Un rapport des services de renseignement américains publié en février a révélé que les enquêteurs avaient conclu que le prince avait donné son accord pour le meurtre de Jamal Kashoggi. À l’issue d’un procès qui s’est tenu pour l’essentiel à huis clos, l’Arabie saoudite a condamné cinq personnes à la peine de mort, même si les peines ont ensuite été réduites à 20 ans de prison.
Article traduit de Forbes US – Auteure : Carlie Porterfield
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