Lors d’une interview accordée à la presse allemande, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exhorté les États-Unis à lever l’interdiction de voyager pour les ressortissants de l’Union européenne (UE).
La pression augmente autour du président Joe Biden pour qu’il annule l’interdiction de voyager mise en place par le gouvernement Trump en mars 2020 au début de la pandémie de covid-19. L’UE a ajouté les États-Unis à sa liste des pays sûrs en juin et le Royaume-Uni autorise les Américains vaccinés à entrer dans le pays depuis le 2 août.
L’augmentation des cas de variant Delta est la raison pour laquelle la Maison-Blanche n’a pas encore donné de date pour la réouverture des frontières aux ressortissants européens et britanniques. Si au niveau économique la réouverture des frontières serait une aubaine, les États-Unis craignent que les infections ne réaugmentent, notamment dans certains États où le taux de vaccination est faible.
Mardi 3 août, le Washington Post s’est prononcé en faveur de la réouverture des frontières aux voyageurs internationaux entièrement vaccinés. À Londres, le Financial Times a cité l’avis de nombreux scientifiques qui estiment que les restrictions aux frontières n’empêcheront pas les variants d’entrer dans le pays. En effet, de nouveaux variants sont quand même arrivés aux États-Unis alors que les frontières étaient fermées. Les scientifiques ont noté que « le maintien à long terme des contrôles aux frontières ou la réduction des déplacements sont susceptibles d’être coûteux et ne font que retarder plutôt que d’empêcher l’arrivée de variants. »
Comme le rapporte Politico, Ursula von der Leyen a déclaré que « la situation épidémiologique aux États-Unis et dans l’UE est aujourd’hui très similaire. Nous devons résoudre le problème le plus rapidement possible et nous sommes en contact avec nos amis américains. Cela ne devrait pas traîner des semaines. »
Après avoir levé l’interdiction d’entrer sur le territoire pour les voyageurs américains, le gouvernement britannique est à nouveau sous pression. En effet, au Royaume-Uni, la population pousse son gouvernement à inciter les États-Unis à relancer le tourisme transatlantique. Stuart Procter, directeur de l’exploitation du Stafford, un hôtel de luxe londonien qui accueille beaucoup de touristes américains, a déclaré : « Nous avons beau dire qu’il n’y a pas de quarantaine, c’est très bien, mais il faut que les États-Unis disent qu’il est possible de venir au Royaume-Uni ».
John Holland-Kaye, directeur général de Heathrow, a également exhorté le gouvernement à autoriser des tests plus rapides et moins coûteux que les tests PCR et à travailler avec les États-Unis (et d’autres pays) pour assouplir les restrictions de voyage restantes.
Article traduire de Forbes US – Auteure : Alex Ledsom
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