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Accord de Paris : le milliardaire Michael Bloomberg contribuera au financement pour compenser le retrait de Trump

Michael Bloomberg
Michael Bloomberg @GettyImages

Jeudi 23 janvier, le milliardaire Michael Bloomberg a annoncé que Bloomberg Philanthropies interviendrait pour aider à financer les travaux des Nations Unies sur le changement climatique après que le président américain Donald Trump a acté le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat (pour la deuxième fois).

 

Ce qu’il faut retenir

Bloomberg Philanthropies, ainsi que d’autres investisseurs américains engagés en faveur du climat, « veillera à ce que les États-Unis respectent leurs obligations mondiales en matière de climat », ce qui, selon le communiqué de l’organisation, inclut « la couverture du déficit de financement laissé par les États-Unis à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et le respect des engagements pris par le pays en matière d’établissement de rapports ».

Le secrétariat de la CCNUCC est le principal organe des Nations Unies chargé de gérer les négociations entre les pays et de mettre en œuvre les accords sur le climat.


Michael Bloomberg, ancien maire de New York, cofondateur de Bloomberg Media et envoyé spécial auprès de l’ONU, a également aidé à couvrir la partie des engagements climatiques des États-Unis auprès de l’ONU de 2017 à 2020 après que Donald Trump s’est retiré de l’accord de Paris pour la première fois.

L’organisation n’a pas donné de détails sur son don ni nommé les autres investisseurs qui participent à cette contribution.

 

Pourquoi Donald Trump s’est-il retiré de l’accord de Paris ?

Le retrait de l’accord a été l’une des premières mesures prises par Donald Trump au cours de sa présidence. Il a signé lundi un décret exigeant le retrait des États-Unis de l’accord de Paris et d’autres accords similaires afin de « placer les intérêts des États-Unis et du peuple américain au premier plan dans l’élaboration et la négociation de tout accord international susceptible de nuire à l’économie américaine ou de l’étouffer ».

 

Contexte

L’accord de Paris de 2015 a été signé par la plupart des pays membres de l’ONU et était principalement un pacte climatique volontaire pour les pays afin de réduire le réchauffement climatique et de « reconnaître la nécessité d’une réponse efficace et progressive à la menace urgente du changement climatique ».

La période de retrait dure environ un an, selon Associated Press, et une fois qu’elle aura pris effet, les États-Unis seront l’un des quatre pays membres de l’ONU à ne pas faire partie de l’accord. Lorsque Donald Trump s’est retiré de l’accord après son entrée en fonction en 2017, il a déclaré qu’il s’agissait « simplement du dernier exemple de Washington concluant un accord qui désavantage les États-Unis au profit exclusif d’autres pays ».

L’accord exige que les pays soumettent tous les cinq ans un objectif ou un plan lié à la réduction des émissions, et Associated Press a rapporté qu’il n’y avait aucune sanction si les pays n’atteignaient pas les objectifs qu’ils s’étaient fixés. Les pays sont également tenus de présenter des rapports sur la quantité de gaz à effet de serre qu’ils émettent, et ils acceptent d’aider les pays les plus pauvres à s’adapter au changement climatique.

Sous la présidence de Joe Biden, les États-Unis consacraient environ 11 milliards de dollars par an à l’aide internationale en matière de climat.

 

Citation principale

« De plus en plus d’Américains voient leur vie bouleversée par des catastrophes climatiques, comme les incendies destructeurs qui font rage en Californie », a déclaré Michael Bloomberg dans le communiqué annonçant la contribution. « Aujourd’hui, le rôle de la philanthropie dans l’action des collectivités locales, des États et du secteur privé est plus crucial que jamais, et nous nous engageons à montrer la voie. »

 

Le chiffre à retenir : 3,7 milliards de dollars

C’est le montant distribué par Bloomberg Philanthropies l’année dernière, selon l’organisation.

 

Estimation de Forbes

Selon le classement des milliardaires en temps réel de Forbes, la fortune nette de Michael Bloomberg est estimée à 104,7 milliards de dollars.

 

Article de Molly Bohannon pour Forbes US, traduit par Flora Lucas

 


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