Au cœur de l’élan innovant de la French Tech, la scale-up Calyxia, spécialisée dans la chimie verte, a connu une forte croissance ces dernières années et a su attirer des cadres dirigeants venant des grands groupes. Rencontre avec Michel Boyer-Chammard, Christophe Wielgosik, et Patrice Lataillade, trois cadres chevronnés ayant suivi une riche carrière dans de grandes entreprises internationales, et qui ont choisi de mettre leur expertise au service de la start-up Calyxia. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ? Réponses.
« Rejoindre Calyxia a été un choix gagnant. Je suis très heureux de contribuer maintenant, alors que j’aborde le dernier tiers de ma carrière, au succès d’une jeune entreprise industrielle aux ambitions mondiales ». Chez Michel Boyer-Chammard, c’est l’enthousiasme du ton de sa voix qui frappe d’abord. Aujourd’hui, cet ancien vice-président au sein du pôle Matériaux de Haute Performance du groupe Saint-Gobain, ayant eu à diriger plusieurs Business Units mondiales en France et à l’étranger, occupe le poste de directeur général délégué de la scale-up.
Michel Boyer-Chammard n’est pas le seul à avoir suivi ce chemin, d’autres ex-grands cadres d’entreprises mondiales ont décidé de prendre le même chemin et de rallier la jeune structure. Il faut dire que Calyxia se présente incontestablement comme l’un des fleurons industriels de la French Tech.
Microcapsules écologiques
Cofondée en 2015 par des scientifiques de Harvard, Cambridge et ESPCI Paris-PSL, Calyxia se spécialise dans la conception de microcapsules biodégradables et à haute performance, une innovation majeure dans le secteur de la chimie verte. En d’autres mots, contrairement aux microcapsules classiques, elles ne laissent aucune trace dans l’environnement.
Pionnier mondial dans le domaine, Calyxia est titulaire de 22 familles de brevets actifs et compte aujourd’hui une trentaine de clients et une centaine de prospects constitués de grands groupes industriels internationaux.
« Comme toutes les entreprises, nous visons la création de valeur, affirme Michel Boyer-Chammard. Mais, dans le même temps, nous portons d’authentiques ambitions dans le domaine du développement durable. Nous aidons, au quotidien, nos clients à réussir leur propre transition écologique. C’est un objectif qui est inscrit dans l’ADN de notre société et qui rentre profondément en résonance avec mes propres convictions. »
Un fort engagement RSE
La démarche RSE de Calyxia est bien réelle et son engagement est clair. L’entreprise entend prendre toute sa part dans la préservation de la société et « la construction d’une société plus juste », selon les mots mêmes de son directeur général délégué. Le taux de féminisation de la scale-up est de 60 % (50 % chez les managers) et l’égalité salariale hommes/femmes est respectée. « Les valeurs de la société sont aussi les miennes », se réjouit Christophe Wielgosik.
Lui aussi a fait toute sa carrière au sein de grandes entreprises. Après son départ du groupe Schneider, dont il était Vice-Président du développement des talents, Christophe décide de faire à l’Ecole Polytechnique un Executive Master dans le domaine de l’innovation et des nouvelles technologies. C’est à cette occasion qu’il découvre l’écosystème des start-up. « Rejoindre ce monde, n’était pas du tout prémédité », avoue Christophe Wielgosik qui occupe aujourd’hui les fonctions de directeur des ressources humaines de Calyxia.
Il a pourtant bien choisi cette dernière, séduit à la fois par l’identité de l’entreprise et son positionnement fort en faveur de la transition écologique. « Les défis sont nombreux et nous sommes tous les jours dans une logique interne de co-construction pour y répondre, se réjouit le DRH. Il y a chez Calyxia une énergie collective qui fait aussi notre force ».
Indicateurs extra-financiers
Un constat partagé par Patrice Lataillade. Le directeur administratif et financier de Calyxia a lui aussi choisi de s’associer à la scale-up après un parcours qui l’a vu travailler pour les grands noms du luxe et de la mode (dont LVMH) essentiellement hors de France. « Créer une marque, c’est créer des valeurs, des produits, une histoire et une structure qui fonctionne. C’est ce à quoi nous nous employons tous les jours avec des équipes qui s’identifient totalement au projet porté », s’enthousiasme Patrice Lataillade.
Ce dernier travaille actuellement à la création d’indicateurs extra-financiers, projet qui figure dans les priorités de l’entreprise. « Nous sommes par vocation une société à impact, il faut pouvoir donc le mesurer ». Reste que Calyxia n’est pas tout à fait vierge dans le domaine puisqu’elle partage déjà avec son actionnaire de référence, Astanor Ventures, un tableau de bord d’indicateurs extra-financiers.
Ces trois leaders illustrent parfaitement l’attrait et l’impact de la French Tech dans le recrutement de talents de haut niveau. Leur expertise combinée propulse Calyxia vers de nouveaux sommets dans leur l’ambition d’être un leader mondial en chimie avancée éco-responsable. Leurs parcours illustrent la transition de carrières traditionnelles en grands groupes vers des initiatives novatrices et durables, marquant une nouvelle ère pour la French Tech et pour l’industrie en général.
Leader mondial de la chimie avancée
Signe d’un avenir très prometteur, Calyxia a été choisie parmi les treize lauréats du programme « Première Usine » (Plan France 2030) et parmi les 125 entreprises sélectionnées pour représenter la « FrenchTech2030 ». Elle procède actuellement à un nouveau tour de table (série B) qui lui permettra de financer la construction de son deuxième site de production (le premier à véritable vocation industrielle) dans la ville de Limeil-Brévannes. L’ouverture est prévue pour 2024.
Une manière de montrer que la scale-up participe pleinement à la réindustrialisation de la France avec, à la clé, 160 nouvelles embauches et une ambition assumée : devenir un leader mondial de la chimie avancée éco-responsable à haute performance. Assurément, la grande aventure Calyxia ne fait que commencer.