Dirigeants de grands groupes, d’une PME/ETI ou d’une start-up font souvent face à un quotidien ardu et à des enjeux complexes. Aller bien, c’est la garantie de mieux gérer les défis et d’atteindre les objectifs avec sérénité et efficacité. Laurence Darnault a fondé le cabinet de coaching de dirigeants Harveston dans ce but : accompagner le top management dans la quête de sa « juste place », pour un quotidien plus facile. Car lorsqu’il est à sa place, un dirigeant amène son entreprise plus loin et plus vite. Il a toutes les cartes en main pour accompagner ses équipes vers le succès. Le coaching agit ainsi comme un véritable accélérateur de croissance pour l’entreprise. Explications.
Pouvez-vous d’abord vous présenter en quelques mots ?
Laurence Darnault : L’humain me passionne depuis mon enfance. C’est pour cette raison que j’en ai naturellement fait mon métier. Pendant plus de vingt ans, en tant que chasseur de tête, j’ai accompagné des dirigeants pour construire des équipes performantes. Mon leitmotiv ? « Détecter la bonne personne pour la mettre au bon endroit et au bon moment ». Succès garanti pour le talent ainsi identifié, ainsi que son entreprise et tout l’écosystème dans lequel il est intégré.
En me formant au coaching, l’évidence s’est imposée que j’étais moi-même à ma « juste place ». Tout s’est aligné… Surtout quand on sait que la première qualité d’un coach est d’être aligné avec soi-même. Je ne suis pas là pour juger ni conseiller, mais bien pour écouter avec bienveillance, sans transfert, et pour accompagner la personne coachée afin qu’elle se découvre pleinement et crée sa propre solution de réussite. Ma seule responsabilité est donc d’aller très bien tous les jours, afin d’accompagner au mieux le dirigeant et lui donner l’envie d’avancer.
Quelle est votre conception du coaching de dirigeants ?
Laurence Darnault : Le coaching est avant tout une rencontre entre un coach et un coaché. Le coaching de dirigeants répond quant à lui à un besoin d’une aide extérieure à un moment de sa vie de chef d’entreprise. Sa société n’est pas obligatoirement en difficulté. Ce n’est pas le seul critère. En revanche, prendre du recul sur la stratégie pour passer un nouveau cap, conquérir de nouveaux marchés, identifier de nouveaux leviers de croissance, créer un collectif, répondre à des ambitions, réajuster sa posture de leadership pour influencer les équipes… Autant d’exemples de situations que doit affronter un dirigeant au quotidien.
Le coaching est alors un outil simple et efficace pour l’amener à mieux vivre ce quotidien. Le coaching de dirigeants n’est pas un coût, mais un investissement. C’est le moins onéreux, et celui qui garantit un ROI le plus rapide. Lorsque le dirigeant investit sur lui, il investit par extension sur l’entreprise. Il pourra alors songer à un nouveau schéma de pensée de sa société, un nouveau marché ou une nouvelle dynamique. Grâce au coaching, un dirigeant d’entreprise évacue ce qui le freine mentalement pour vite trouver sa juste place. J’aime prendre l’image du costume pour illustrer ce processus.
Que voulez-vous dire ?
Laurence Darnault : Aujourd’hui, certains dirigeants d’entreprise ne portent pas un costume à leur taille. Prenons l’exemple d’un de mes coachés avec un costume trop petit. Avant de commencer nos séances, ce dirigeant montrait une forme de lassitude dans son quotidien de dirigeant. Un manque d’entrain.
Mon coaching lui a permis de révéler son côté visionnaire, libre et innovant. Nos séances ont donné lieu à la prise de conscience que le recrutement d’un bras droit en charge de l’opérationnel et du management était désormais sa solution. Aujourd’hui, il consacre son temps à construire la vision et à la porter. Il est à sa juste place. Il a opéré une transformation personnelle qui a amené son entreprise à elle-même se transformer. Son entreprise a grandi, est pérenne, a su trouver de nouveaux leviers de croissance. Il est le pilote de son entreprise.
À l’inverse, lorsqu’un costume est trop grand, le dirigeant se heurte au syndrome de l’imposteur, qui amène une forme de doute pour réaliser les missions qui lui incombent dans son quotidien. Un dirigeant à sa juste place quant à lui porte un costume qui lui sied merveilleusement. Une fois coaché, il peut appréhender toutes les situations avec confiance, et faire preuve d’agilité face à l’inconnu.
Sur quoi travaillez-vous avec vos coachés ?
Laurence Darnault : Le coaching est un processus de transformation profonde. Le spectre d’intervention est large puisqu’il touche l’humain, qui est constitué de ressources inépuisables. Il nous arrive de travailler sur leurs peurs et leur nature profonde. Lors de la crise sanitaire, certains ont même osé formuler leurs peurs face à leurs collaborateurs. C’est ce qui fait d’eux des leaders authentiques. Jusqu’à présent, leur posture ne leur permettait pas de le faire, mais ils ont réalisé qu’ils étaient simplement des hommes et des femmes confrontés à une situation inédite. Se montrer à la fois vulnérables et vrais a donné envie à leurs salariés de réfléchir à des solutions pour sauver leurs entreprises.
Voilà ce que j’appelle « la magie du coaching » : les conséquences ne peuvent être que positives et bénéfiques ! Dès qu’un dirigeant s’autorise à être libre, à parler et exprimer ce qu’il ressent pour le bien de tous, alors il libère des énergies fortes au sein de sa société. Voilà pourquoi un dirigeant coaché souhaite que ses équipes le soient également. Si chaque collaborateur va très bien, car il est à sa juste place, alors l’entreprise est plus puissante que jamais.
Pouvez-vous détailler quelques séances de coaching ?
Laurence Darnault : La vitesse fait partie intégrante du quotidien du dirigeant. Elle est essentielle pour mener les transformations et engager les collaborateurs. Le coaching doit « aller vite » pour lui permettre d’opérer une transformation personnelle rapide et efficace. Ainsi, une dizaine de séances sur une durée de quatre ou cinq mois permettent au dirigeant de trouver sa place.
Ma première séance débute par une introspection. Elle s’intéresse avant tout à l’individu en tant que tel et à sa construction depuis son enfance. Elle me permet de comprendre d’où vient le coaché. Cet arrêt sur image permet de mettre un terme aux croyances limitantes. Des déblocages apparaissent ! Puis, une séance sur ses valeurs lui permet de comprendre comment il regarde le monde. En les nommant, les intégrant, en les nourrissent, tout devient plus simple dans son quotidien. Elles sont sa boussole. Puis s’enchaînent des séances de travail autour de son rôle et de sa mission, de sa posture, de sa prise de décision, du management de ses équipes… Bref, toutes les situations qui font son quotidien.
Je travaille beaucoup autour de ses rêves, que nous rendons ensuite réalité. À titre d’exemple, j’ai coaché l’année dernière un président d’une société immobilière. Lorsque je lui ai proposé de dessiner qui il voulait être, il a réalisé la Trump Tower sans même s’en rendre compte ! Son ambition m’a sauté aux yeux. Il ne souhaitait pas se contenter d’une société à taille humaine, mais construire un empire !
Mon coaching permet donc de libérer complètement les dirigeants, de leur faire prendre conscience de qui ils sont, et de ce qu’ils souhaitent au plus profond d’eux-mêmes. Je veille d’ailleurs lors de mes séances à ce que chaque prise de conscience reste sur la durée. Il est essentiel que tout soit bien ancré, car à mon sens, ces séances de coaching sont la clé de leur propre réussite et celle de leur entreprise. C’est véritablement un accélérateur de croissance !