La société est l’un des rares acteurs français du capital investissement dans le secteur de l’immobilier. Rencontre avec Julien Haumont, président de l’entreprise.
Comment vous positionnez-vous ?
Le positionnement de Caresle Capital sur le marché est unique. Caresle Capital est une société mixte entre la promotion immobilière et le capital investissement. Nous sommes un opérateur immobilier qui investit chez les autres, mais qui réalise parfois ses propres opérations afin de rester connecté aux évolutions du marché. Aujourd’hui, nous avons investi dans une centaine de projets, de 200 000 euros à 6 millions d’euros par opération. Cela représente plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires consolidé.
Quels sont les principes qui vous guident ?
Caresle, dans le dialecte champenois, s’assimile à un terrain vague. C’est finalement ce que nous réalisons chez Caresle Capital, nous transformons et recyclons des actifs immobiliers obsolètes. En tant que vigneron champenois (Champagne Haumont & Fils), nous œuvrons avec le bon sens de la terre, qui va bien plus loin qu’une approche comptable et financière des projets. J’ai créé Caresle avec l’idée d’être le partenaire idéal des promoteurs et des marchands. Nous sommes indépendants, réactifs, pragmatiques, inventifs, sans avoir les contraintes de nos concurrents. Tout cela afin d’offrir aux acteurs de l’immobilier les clés leur permettant de remporter de nouvelles opérations.
Comment fonctionnez-vous concrètement ?
Nous n’avons pas de ratios ni de critères géographiques. A l’instar de la société Fiderim que nous avons rachetée, nous homologuons une opération après avoir vérifié qu’elle est viable, sur les volets techniques, commerciaux, financiers et administratifs. Nous avons audité plus de 5.000 opérations, ce qui constitue une importante base de données sur la nature des sols, les coûts de construction, les contextes politiques, ou les prix de vente. Nous suivons ensuite de manière continue l’opération afin de surveiller au mieux nos investissements.
Nous apportons de 30 % à 80 % des fonds propres nécessaires aux projets. Notre principe fondamental est la répartition de la marge des opérations avec les promoteurs, avec des intéressements forts pour ces derniers. Nous ne proposons pas de « taux fixe » comme certains. Mais au-delà des fonds, l’opérateur sait qu’avec Caresle Capital, il dispose d’une visibilité à moyen terme avec un partenaire solide, connu des établissements financiers, qui représente une véritable aide dans ses prises de décision et peut lui apporter de nouvelles opérations.
Justement, ce futur comment l’envisagez-vous ?
Dès le départ, nous avons choisi de travailler avec un nombre limité d’acteurs, qu’ils soient promoteurs immobiliers ou partenaires financiers. Nous privilégions le qualitatif et non le quantitatif, que cela soit sur nos projets ou nos échanges. Nous allons continuer dans cette voie tout en nous ouvrant à davantage de partenaires promoteurs sérieux, de toute taille, et à de nouveaux partenaires investisseurs qualifiés. S’ils souhaitent nous rejoindre, les uns comme les autres sont, bien entendu, invités à nous contacter.
