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Banque d’affaires : un rôle indispensable à la conduite des opérations en capital

Créée en 2005, Largillière Finance est une banque d’affaires indépendante basée à Paris, à Lyon, à Bruxelles et à Genève. Sa mission principale est de réaliser des opérations de capital auprès de ses clients : dirigeants, actionnaires et investisseurs de grands groupes, d’ETI et de PME. En compagnie de Paul Bougnoux, fondateur de Largillière Finance, focus sur les nombreux défis du secteur. 

 

Pouvez-vous nous présenter Largillière Finance ? 

 

Fort d’une expérience de plus de 15 ans, Largillière Finance est devenue l’une des banques d’affaires françaises de référence. Leader sur le segment du small et du mid cap, nous conseillons notre clientèle sur leurs opérations de cessions, d’acquisitions, de levées de fonds, de conseils stratégiques et d’ingénierie financière. En apportant une vision globale à 360° aux dirigeants d’ETI et de PME, nous leur fournissons les outils nécessaires pour répondre aux perspectives et aux objectifs stratégiques sur le long terme. Architectes de l’opération, nous accompagnons nos clients depuis les premières étapes de leur réflexion stratégique jusqu’à la fin de l’opération, la cession effective de l’entreprise. Banque d’affaires à l’éthique professionnelle et à la méthodologie de travail irréprochables, Largillière Finance est constituée de 32 professionnels. 

 

Quels sont les défis de votre secteur d’activité ?

 

Les défis sont de plusieurs natures. Tout d’abord, nous sommes soumis à une obligation d’excellence auprès de nos clients. De par la complexification des opérations, notre expertise, notre capacité d’analyse en amont et notre capacité d’exécution doivent être extrêmement solides. Ce devoir d’excellence est vécu au sein de Largillière Finance comme une motivation et nous pousse à être à la pointe de nouvelles technologies. 

 

Ce qui me conduit au second défi, celui de la digitalisation des process par le renforcement des outils digitaux au service des clients, mais aussi des équipes. Chaque année, nous investissons à la fois dans des bases de données, de nouveaux moyens digitaux et des analyses sectorielles afin de proposer le meilleur service à nos clients tout en augmentant la performance de nos collaborateurs. Il est donc nécessaire d’avoir une équipe bien formée et solide s’appuyant sur l’efficacité de ces outils. 

 

De nombreuses inquiétudes persistent dans le monde économique concernant la récession des opérations de fusion-acquisition (M&A), que constatez-vous chez Largillière Finance ? 

 

En effet, la presse économique fait état d’un ralentissement voire d’un arrêt des opérations de M&A et de cessions d’entreprises. Et si en période d’incertitude économique, les entreprises peuvent hésiter à entreprendre des transactions importantes, ce n’est pas ce que nous observons au sein de Largillière Finance. Selon notre expérience, les opérations dont parlent la presse économique concernent essentiellement les transactions des grands groupes du CAC 40 et du SBF 120. 

 

En revanche, dans le monde des ETI et des PME, le volume d’opérations reste très important, et ce, malgré des inquiétudes géopolitiques, un retour de l’inflation et l’augmentation des taux d’intérêts. Il est important de souligner que les valorisations, même si elles ont baissé, restent favorables à la réalisation des opérations jusqu’au succès. Ainsi, les conditions financières restent très attractives pour les cédants. 

 

Ce discours de réalisme ne vise pas seulement à rassurer les dirigeants, mais bien à illustrer notre quotidien. Au cœur de l’écosystème des ETI et des PME, présent aussi bien en région qu’à l’international, aux côtés des entreprises et des fonds d’investissement de private equity, Largillière Finance dispose d’une vision panoramique nous permettant d’évaluer la situation actuelle. D’ailleurs, nos chiffres illustrent cette tendance. Depuis le début de l’année, nous avons réalisé une quinzaine d’opérations en phase avec notre volume habituel. Les entreprises faisant preuve de résilience, accompagnées par un management de qualité, obtiennent d’excellentes valorisations. 

 

Pourquoi votre rôle est devenu indispensable à la réalisation des opérations en capital ? 

 

Nous sommes convaincus du caractère indispensable de notre participation dans la réalisation des opérations en capital pour plusieurs raisons. Un dirigeant et son management n’ont pas le temps de gérer un processus de cession, d’acquisition, ou le montage d’un LBO. De notre côté, nous prenons en charge toutes les étapes chronophages, mais nécessaires à l’aboutissement d’une transaction. 

 

Le dirigeant doit avoir l’esprit clair pour arbitrer les offres qu’il reçoit. Aujourd’hui, même les entreprises compétentes comme les fonds d’investissement sont largement accompagnées par les banques d’affaires. Notre métier nécessite des outils spécifiques et une expertise pointue. Enfin, dans un contexte de durcissement des négociations et d’attention particulière des acquéreurs et des banquiers prêteurs, il est indispensable d’être accompagné par une banque d’affaires habituée à cet exercice. Cet accompagnement permet au dirigeant de recevoir un conseil éclairé tout au long du processus. 

 

Quel est l’ADN de votre banque d’affaires ? 

 

Ce qui différencie notre approche est la proximité que nous entretenons avec nos clients et avec nos collaborateurs. La prise en compte de la dimension humaine à tous les niveaux fait de Largillière Finance un interlocuteur de confiance. D’abord, au sein même de nos bureaux, nos équipes travaillent ensemble selon une méthodologie unique basée sur la collaborativité. 

 

D’autre part, pour qu’une opération soit fructueuse, il est indispensable de vérifier trois éléments : les conditions du marché, la situation intrinsèque et endogène de la société, le projet personnel et familial de notre client. L’alignement entre ces trois planètes est indispensable à la réussite de toute opération en capital. Notre rôle est ainsi d’être très attentif. Notre travail, en amont, nous permet de nous créer notre propre conviction et d’appréhender les meilleurs intérêts de nos clients. Transparence et bienveillance sont des valeurs caractérisant nos engagements quotidiens.

 

Vous venez d’accompagner un Groupe Familial lors de la cession de l’une de ses filiales, pouvez-vous nous en dire un mot ? 

 

Tout à fait, la Maison Boinaud, producteur de spiritueux depuis le XVIIe siècle au cœur de la grande Champagne, détenue et dirigée par le 24iéme génération, vient de céder sa filiale Biossent à TFF Group. Biossent, créé en 1989, extrait des principes actifs du bois de chêne et de la vigne pour l’élevage des vins et spiritueux. Souhaitant se recentrer sur le secteur des spiritueux, Maison Boinaud a voulu transmettre Biossent à un acteur capable de faire fructifier ses atouts. Largillière Finance a donc été mandaté pour trouver la perle rare. TFF Group est le leader mondial dans la conception, la production et la commercialisation de tonneaux en chêne destinés à la production de vin haut de gamme et à l’élevage d’alcool. Candidat idéal, l’acquisition de Biossent renforce le positionnement de TFF Group dans le secteur dynamique des produits de boisage pour l’œnologie. 

 

Je conclurai en disant que la mission de Largillière Finance est d’accompagner les Groupes Familiaux et leurs actionnaires tant dans leurs réflexions que dans leurs opérations stratégiques. À cet égard l’opération Maison Boinaud-TFF Group, créatrice de valeur pour l’ensemble des parties, s’inscrit parfaitement dans l’ADN de la banque ainsi que son savoir-faire : l’accompagnement à long terme des entrepreneurs et des actionnaires des ETI et des PME.

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