Lors de la production des pièces dans l’industrie, le contrôle qualité est une phase cruciale. Socomate International propose des électroniques pour les machines de contrôle par ultrasons. Un secteur en plein développement comme l’explique Philippe Coperet, président et directeur général de l’entreprise.
Quels sont les produits que propose Socomate International ?
Socomate est un bureau d’études d’électronique, spécialisé dans le contrôle non destructif par ultrasons. Cela utilise le même type de technologies que l’échographie médicale : on fait des vues en coupe de pièces industrielles que l’on veut contrôler pour des raisons de sécurité. Nous développons les électroniques, et travaillons avec des intégrateurs, qui les achètent et construisent les machines de contrôle. C’est utilisé dans tous les secteurs industriels, mais nos marchés principaux sont le contrôle des rails de chemins de fer, l’aéronautique et l’énergie.
Vous avez choisi un positionnement très international ?
Nous avons souhaité nous orienter vers l’exportation il y a une vingtaine d’années, et nous nous sommes donc concentrés sur le développement de ces électroniques standards qui permettent de contrôler tout type de pièces. Notre stratégie consiste à travailler avec des partenaires locaux dans chaque pays où nous sommes, qui intègrent nos électroniques dans leurs systèmes et fournissent le client final. Nous travaillons principalement avec les États-Unis, le Canada, la Chine, l’Inde, la Corée, le Japon, l’Australie et la plupart des pays d’Europe.
Notre point fort est de proposer des solutions innovantes, que nous protégeons avec des brevets, et qui nous permettent d’avoir une position dominante dans certains secteurs. Socomate est une entreprise 100% française, qui m’appartient en totalité, et l’indépendance est une valeur chère à mes yeux. Nous travaillons beaucoup sur le relationnel, que ce soit avec nos clients ou nos collaborateurs, cela fait partie de l’âme de l’entreprise.
En quoi le marché du contrôle qualité est-il porté par des évolutions technologiques, liées à de nouvelles attentes ?
C’est un marché qui a le vent en poupe, du fait de la forte croissance de certains secteurs industriels et des avancées technologiques dans le domaine de l’électronique. Comme nous cherchons des défauts de plus en plus petits, nous devons avoir des outils de détection de plus en plus performants. Nous nous rapprochons progressivement du niveau de traitement d’image du domaine médical.
La miniaturisation est une tendance forte, qui s’explique par l’ouverture de nouveaux marchés. Notre marché traditionnel est le contrôle en sortie de production, dans les usines. Désormais, nous faisons de plus en plus du contrôle en maintenance, pendant la durée de vie du produit. Nous avons donc besoin d’électroniques plus compactes, faciles à déplacer.
Pourquoi est-il nécessaire de réindustrialiser la France ?
Un tissu économique dynamique est constitué de grands donneurs d’ordre, de PME et de TPE, chacun étant indispensable à l’autre. En tant que PME, nous apportons des solutions innovantes aux grands donneurs d’ordre et en retour nous bénéficions de leur caution technique pour nous aider à exporter ces solutions. C’est un partenariat gagnant-gagnant.