Fondé en 2014, le Groupe Saegus est un cabinet de conseil spécialisé dans l’adoption des nouveaux usages à l’ère du digital, s’adressant aux moyennes et grandes entreprises. Saegus compte trois domaines d’expertise, à savoir le digital workplace, la data et l’innovation. Véritable ConsulTech, le Groupe est apparu pour la première fois cette année parmi les entreprises européennes ayant la plus forte croissance, selon le Financial Times. Saegus figure également dans le classement 2021 des 500 champions français de la croissance réalisé par Les Échos. Marc Trilling, le Président de Saegus, nous en dit plus.
Vous avez réinventé les approches des cabinets de conseil traditionnels pour les réadapter au monde digital. Quelles sont vos spécificités ?
Marc Trilling : Notre ambition est de proposer un nouveau modèle d’accompagnement des entreprises à l’ère du digital. Ce modèle repose sur des préconisations toujours illustrées par des exemples tangibles. Ainsi, nos clients peuvent prendre des décisions tactiques, sanctionnées au fil de l’eau par les résultats concrets attendus, et surtout rapides. Le monde bouge plus vite, et la prise de vitesse des innovations technologiques impose une adaptabilité constante, et selon nous, incompatible avec les anciennes méthodes. Cette réinvention se traduit par des différenciants, tels que la gestion de nos talents comme actif principal. Un cabinet de conseil fournit de la prestation intellectuelle, et il faut être très concret et rapide pour montrer aux entreprises ce que l’accompagnement digital peut leur apporter. Ainsi, nous avons besoin de talents souvent pluridisciplinaires. Nous attendons d’eux qu’ils maîtrisent une technologie innovante, avec une méthode d’implémentation efficace.
Chez Saegus, toute personne peut faire part d’une idée à l’ensemble du groupe, qui lui donne ensuite les moyens financiers et intellectuels pour la concrétiser, au travers d’un parcours d’intrapreneuriat. Elle peut même, à terme, construire sa propre business unit (une unité commerciale spécialisée dans un domaine d’activité stratégique). Notre organisation est moléculaire, constituée de plusieurs départements qui disposent chacun de leur propres objectif et stratégie. Le groupe, quant à lui, apporte un cadre de cohérence, les ressources mutualisées et une vraie solidarité, qui jouent un rôle majeur pour se soutenir et s’encourager les uns les autres, sans jamais se contraindre.
Quant à nos missions de conseil et d’accompagnement, notre démarche est pensée par et pour nos clients. Au-delà du mandat, nous leur offrons tout un écosystème. Pour les aider dans leur prise de décision, nous leur permettons de toucher du doigt ce que nous apportons (technologie et usages) de plus compatible et innovant avec leur structure. Nous absorbons donc la complexité des technologies et solutions, ainsi que leur capacité de s’intégrer dans l’écosystème existant. Nous privilégions de courtes itérations : un démonstrateur prouvant le potentiel de valeur, puis une première version, et ensuite, on ajuste et on enrichit. Nous travaillons à une cible en favorisant des cycles courts.
Pourquoi s’adapter à l’ère du digital ?
Marc Trilling : L’entreprise doit s’adapter à un marché qui évolue très vite, porté par un contexte technologique qui innove sans cesse. L’entreprise doit être innovante, collaborative et gagner en Agilité, c’est-à-dire intégrer les changements du marché pour potentiellement créer des sources d’accélération. La pression concurrentielle est globale et s’intensifie. Cela impose de trouver de nouvelles idées et de nouveaux business models pour évoluer et innover. La responsabilité du dirigeant n’est pas d’avoir toutes les bonnes idées, mais plutôt de s’assurer que l’entreprise les identifie, puis sache les transformer très vite. La collaboration et l’inclusion sont nécessaires dans son modèle de décision. Les salariés doivent pouvoir travailler ensemble, même sans se connaître personnellement, et peu importent leur rôle, leur localisation géographique ou leur position hiérarchique.
Notre Observatoire de la digitalisation nous permet de réaliser des enquêtes pour en déterminer les tendances et les attentes. Notre dernière étude portait sur la perception des Français à l’égard du télétravail. Une part importante d’entre eux en sont lassés et le vivent même très difficilement. Les salles de réunion doivent nécessairement être digitalisées, et les collaborateurs doivent être en capacité de se reconnecter entre eux. L’intérêt, plus encore en période de télétravail, est de raviver les liens !
Pourquoi faire appel à Saegus ?
Marc Trilling : En général, lorsqu’un client contacte Saegus, il est assez rare d’avoir un cahier des charges clairement défini. Nous nous efforçons de leur proposer une pré-étape de calibrage et d’immersion. En définitive, le client sait ce qu’il veut, et nous l’aidons à trouver la bonne trajectoire, sans qu’elle soit trop longue, favorisant des cycles courts et des itérations régulières. Parmi nos offres, dont la digital workplace, nous avons récemment identifié des leviers encore non activés par les entreprises. Par exemple, les frontline workers, les collaborateurs de première ligne, qui n’ont pas encore bénéficié de l’écosystème collaboratif, mais dont l’arrivée prochaine permettra d’enrichir l’intelligence collective de l’entreprise. Nous pensons ici aux populations situées sur le terrain : dans les chaînes d’usinage en milieu industriel, des banquiers en agence, des conseillers en vente dans un magasin, etc. Nos solutions leur permettront de gagner en productivité et en sentiment d’appartenance à l’entreprise.
Des dockers équipés d’une application collaborative sur smartphone se connecteront à leurs collègues en envoyant des photos. Cela automatisera une partie de la tâche fastidieuse d’inventaire pour ceux qui gèrent des stocks. Un vendeur en distribution spécialisée pourra photographier un article et demander comment la promotion sur le lieu de vente a été gérée dans d’autres boutiques. Enfin, lors d’interventions techniques, des ouvriers pourront s’équiper de lunettes à réalité mixte et être ainsi pilotés à distance par les consignes des opérateurs. Des instructions d’ailleurs modélisables en 3D, et dont la vision se superpose à celle du technicien sur site.
Comment accompagnez-vous les entreprises ?
Marc Trilling : Il y a une pré-étape de calibrage par rapport aux souhaits du client. Nous écoutons attentivement son objectif et la cible à terme, puis nous lui partageons des exemples concrets, basés sur des démonstrateurs concrets eux aussi, pour les confronter à sa vision. Nous l’aidons ensuite à formaliser la trajectoire à prendre, réajustable au gré des décisions. Une fois que la cible est définie, nous intervenons avec une équipe mixte. Dans le cas d’un projet Data, nous pouvons faire intervenir des ingénieurs spécialisés dans des solutions de traitement de la donnée et des datascientists aguerris aux différents modèles mathématiques. Des développeurs font aussi partie de l’équipe, pour créer l’application, voire la personnaliser. Quant aux designers, eux la rendent simple d’utilisation. Lors de notre intervention, nous proposons très vite un premier jet (proof of concept) que nous testons et ajustons, afin que le produit réponde toujours aux attentes du client et de son marché.
Au-delà du mandat, quelles relations entretenez-vous avec vos clients ?
Marc Trilling : Nous avons monté des cercles pour nos clients via des Taelks (comprendre ici « talks » brainstorming, partage d’expérience) ou des tables rondes organisées dans un pur esprit de solidarité et de partage. Nous organisons aussi des échanges et des interventions de partenaires que l’on trouve particulièrement innovants, notamment sur le Phygital et la Data Protection. Ce champ des possibles fournit à nos clients des orientations, des pistes de réflexion autour de sujets qui nous passionnent.
Enfin, nous leur ouvrons la porte de nos Labs et la capacité, s’ils le souhaitent, d’influer sur l’orientation et la construction de nos offres. Les départements dont nous parlions précédemment fonctionnent bien sûr grâce aux idées de nos experts, mais surtout de nos clients. Notre chaîne de valeur permettant des cycles de décision très courts, une bonne idée peut ainsi être testée rapidement, pour vérifier si un produit ou un service serait nécessaire et attendu par nos clients. Si tel est le cas, il est très vite industrialisé et mis à disposition de tous. Cette communauté de partenaires externes est un garant précieux, car il nous permet d’assurer que nos propres offres, si elles sont réalisables, restent viables et désirables.
