En quelques années, la plateforme Minautor s’est imposée comme un acteur de référence pour les moteurs d’occasion en Europe. Son fondateur Karim Benabdallah nous parle de leurs enjeux de développement.
Pouvez-vous nous présenter la plateforme Minautor ?
Minautor est une plateforme de commercialisation en ligne de pièces détachées d’occasion. Nous nous concentrons uniquement sur les moteurs d’occasion, mais avons pour objectif à terme de nous étendre à toutes les pièces détachées, notamment les boîtes à vitesses et turbos.
Nous sommes présents dans plusieurs pays d’Europe : la France, le Portugal, l’Espagne, la Suisse, la Belgique et depuis le début de l’année, l’Italie. Dans chaque pays, nos enjeux sont principalement opérationnels, car la demande est très forte et il nous faut monter en puissance dans les équipes commerciales pour y répondre.
Face à une concurrence accrue, vous misez sur la qualité ?
Offrir des pièces et un service client de qualité est notre préoccupation principale. Nous souhaitons créer une marque reconnue à l’échelle européenne, et disrupter le marché en devenant le premier acteur en ligne de vente de pièces détachées.
Notre concurrence fonctionne principalement à l’ancienne, ce sont des casses auto et des garages, qui n’apportent plus satisfaction aux clients. Avec internet, des dropshippers opportunistes se sont aussi développés. Ils revendent des produits achetés sans les connaître et ont des énormes taux de retour, pouvant aller jusqu’à 50%.
Minautor a des contrats avec des fournisseurs professionnels, situés partout en Europe, notamment une des plus grandes casses de France. Nous leur achetons des pièces qualitatives, ayant été révisées pour être garanties six mois. Nous avons un taux de retour très faible, autour de 7%.
La demande pour des pièces détachées recyclées est plus forte que jamais ?
Le pouvoir d’achat des Européens s’est effondré ces quatre dernières années. De ce fait, les gens se sont tournés vers le marché des voitures d’occasion, mais les prix se sont envolés.
Aujourd’hui, ils veulent donc une alternative. Quand la structure de la voiture fonctionne encore, mais que le moteur tombe en panne, il est bien plus intéressant d’investir pour changer le moteur et repartir pour 150 000 kilomètres. Cette conscience économique, combinée à la conscience environnementale qui est très forte en Europe, amène des considérations de nécessité d’une économie circulaire.
En quoi la digitalisation est-elle au cœur de votre business ?
Nous avons lourdement investi pour développer notre propre plateforme interne. Se baser sur un système d’information en propre permet de développer son business rapidement sans sacrifier la qualité.
Aujourd’hui, la digitalisation est essentielle pour aller chercher sa clientèle, car pour n’importe quel européen, le réflexe digital est immédiat. Cela permet aussi de se positionner au plus proche de votre clientèle, mais aussi à vendre et suivre plus facilement.
De plus, utiliser des systèmes de machine learning qui capitalisent sur la data de nos clients B2B et B2C permet de mieux répondre à leurs besoins et mieux connaître le marché, en prédisant les tendances. Par exemple, cela nous permet de déterminer quelles références de moteurs nous devons toujours avoir en stock.
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