Pour moderniser les pratiques des formations professionnelles et en alternance qui nécessitent une preuve de présence des apprenants, SoWeSign propose une solution d’émargement numérique, dont nous parle son dirigeant, Denis Schirra.
En quoi consiste la solution SoWeSign et comment est venue l’idée ?
Denis Schirra : SoWeSign permet de collecter un émargement numérique, un dessin de signature fait sur un périphérique informatique, un smartphone, une tablette murale ou mobile, ou un ordinateur. Cela fonctionne en local ou à distance. Nous avions l’habitude d’embaucher des alternants, financés à l’époque par les OPCA, devenus aujourd’hui les OPCO, et le financement public obligeait à émarger pour prouver leur présence en formation. Nos alternants venaient d’une école d’informatique, dont le directeur m’a demandé de numériser ces feuilles de présence. Nous sommes passés de ce besoin à une idée novatrice : utiliser des tablettes murales, à l’époque, pour collecter les signatures. C’est ainsi que nous avons lancé la solution avant tout le monde en 2017.
En quoi la période Covid a été un tremplin pour une solution comme la votre ?
Denis Schirra : Cela a été un déclencheur d’achat pour les centres de formation qui se sont retrouvés contraints de faire de la formation à distance. On leur demandait de fournir la preuve de l’assiduité, ce qui s’est traduit par des copies d’écran Teams avec les noms. Ceux qui étaient équipés de SoWeSign ont pu envoyer des mails avec un lien de signature. Cette période a ouvert la voie à l’acculturation globale au digital pour l’émargement.
Comment les différents acteurs de la formation ont-ils adopté cette solution ?
Denis Schirra : Les premiers à avoir adopté le système ont été les grandes écoles qui avaient besoin de mettre en avant une image de modernité. Sont arrivées ensuite des plus petites écoles, puis les centres de formation traditionnels. En 2017, un changement du code du travail a autorisé l’émargement numérique pour la formation professionnelle. La deuxième vague est arrivée avec la région Pays de la Loire, qui finance les formations de ses demandeurs d’emploi et a généralisé dès 2020 l’émargement numérique. En 2021, PACA nous a rejoint, puis en 2022, Occitanie et Hauts de France. Le dernier chapitre concerne les formations au sein des entreprises, soit celles des cadres dans les universités d’entreprise, soit celles des salariés en intérim devant être formés pour travailler sur des machines.
Pourquoi avez-vous décidé de vous ouvrir au marché espagnol récemment ?
Denis Schirra : En 2019, nous avions décidé de partir sur le marché américain. Nous avons embauché et formé un VIE, mais en 2020 quand il devait partir, les frontières ont fermé. Nous avons basculé notre stratégie de cible vers le pays européen avec la plus grande maturité et des besoins, l’Espagne. Nous avons recruté et formé un VIE, ouvert un bureau en novembre 2021 et adapté le produit pendant 18 mois. Aujourd’hui, le produit est finalisé, et les textes de loi arrivent maintenant en Espagne. La Fundae, l’équivalent des OPCO, accepte nos documents numériques.