Leader mondial de la fabrication de produits et systèmes d’humidification ainsi que de refroidissement par évaporation pour les applications commerciales et industrielles, la société Condair multiplie les solutions qui permettent de maintenir un bon taux d’hygrométrie. Ce dernier est essentiel tant à la santé des personnes qu’au bon déroulement des process industriels. Rencontre avec Alban Gomet, Directeur général de Condair France. 

 

Pourquoi est-il important de disposer d’un bon taux d’hygrométrie ?

Alban Gomet : Il faut partir du constat suivant : quelle que soit la saison, il se trouve que l’on assèche l’air dans les bâtiments. En hiver, les immeubles sont chauffés et en été climatisés. Dans les deux cas, cela entraîne une baisse importante du taux d’hygrométrie qui, dans l’idéal, pour l’homme comme pour les machines, doit se situer entre 40 et 60 %. 

 

Un taux trop bas d’hygrométrie entraîne quels effets néfastes ?

Alban Gomet : Si ce dernier est inférieur à 40 %, il va provoquer plusieurs effets. Le premier concerne notre système immunitaire respiratoire qui va être affaibli. Nos bronches auront plus de mal à filtrer les particules en suspension et les virus. Il y a plus de risques de tomber malade quand on est confronté à un climat sec. Ensuite, un air trop sec augmente le risque de transmission des virus par les voies aériennes. En effet, les aérosols dans l’air sont alors plus légers et, en conséquence, s’y trouvent en suspension plus longtemps, avec donc, plus de risques de les respirer. Par exemple, dans un bâtiment chauffé en hiver, lorsque l’air est asséché et le taux d’hygrométrie descend en-dessous de 20 %, un virus va rester entre 24 et 48 heures en suspension (contre deux et quatre heures si le taux d’hygrométrie est supérieur à 40 %). 

 

Et au-delà des problématiques de santé ?

Alban Gomet : Un mauvais taux d’hygrométrie affecte également les process industriels. C’est d’ailleurs pour répondre à ces enjeux que Condair a démarré en développant des solutions pour les industriels et uniquement pour ces derniers. Un air trop sec entraîne des problèmes de qualité de production et de productivité pour finir par entamer la rentabilité de l’entreprise. Les industries particulièrement concernées sont l’électronique, la pharmacie, l’automobile, l’aérospatiale… Ces dernières ont donc eu besoin qu’on les fournisse en systèmes qui vont venir réguler le taux d’hygrométrie. D’autant que cela permet, par la même occasion, de proposer aux salariés une meilleure qualité de l’air intérieur

 

Existe-t-il un lien entre déploiement de tels systèmes d’humidification de l’air et une meilleure maîtrise de la consommation énergétique ?

Alban Gomet : C’est bien le cas. Pour réguler le taux d’hygrométrie, l’industriel peut compter sur des solutions qui vont permettre de déployer des systèmes économes en électricité qui vont également avoir pour effet de rafraîchir l’air ambiant des bâtiments. En effet, en rajoutant de l’eau froide dans l’air (technique de brumisation), on peut également produire un effet rafraîchissant au sein du bâtiment à moindre coût. C’est une manière de se dispenser d’une installation électrique très importante de climatisation et un excellent moyen de s’inscrire dans une démarche durable. 

 

La mise en place d’un système d’humidification au sein d’un bâtiment est-elle compliquée ?

Alban Gomet : Bien au contraire. De tels systèmes peuvent s’intégrer partout. Ils sont très flexibles et présentent des coûts de mise en œuvre très bas par rapport à un système de filtration, de climatisation, ou de ventilation. Pour toutes ces raisons, je reste persuadé que nos solutions représentent l’avenir pour de très nombreux bâtiments qu’ils soient tertiaires ou résidentiels.