5Le marché du digital learning croit depuis 10 ans et accélère depuis 5 ans. La transformation digitale des entreprises est largement amorcée avec près de 50% de celles-ci qui ont déjà organisé leur transformation. L’usage s’est démocratisé. Dans le monde, l’E-learning représente un marché de près de 200 Milliards d’euros (source Callimedia). Chaque mois, de nouvelles plateformes de formation digitale voient le jour, rendant plus compliqué le choix de la « bonne solution » pour les entreprises.

Smartch, spécialisée dans l’expérience Learning et Data, a décidé de monter au filet il y a moins d’un an pour les accompagner. Ses Co-fondateurs, Anne Laure de Candido et Nicolas Chalons, nous présentent leur vision de ce marché.

 

Quelle est votre vision de l’offre sur le marché du Digital Learning ?

Sous couverts d’innovations technologiques (VR, AR, 3D, jeux virtuels…), l’offre réellement mise en place dans les entreprises est encore assez classique et concerne principalement la le déploiement de plateformes de diffusion de contenus (LCMS, LXP…) multi-support, du mobile à l’ordinateur de bureau. Les modèles de commercialisation et les fonctionnalités de ces plateformes sont trop souvent les mêmes. La production des contenus reste assez standard finalement aussi. Ce domaine est aujourd’hui aux prémices de ce qu’il peut réellement proposer. Les systèmes sont trop granulaires et pas suffisamment orientés usages.

Notre job est de fournir des solutions clé-en-main et de concevoir et déployer les chaînes de transformation de contenus en parcours multimodaux, utilisant toute la richesse que la technologie nous apporte. Notre objectif est d’améliorer les usages et d’offrir plus de créativité pour susciter un meilleur engagement des apprenants. Notre équipe construit des parcours en s’adaptant à une nouvelle génération, pour des emplois de bureaux comme des postes sur le terrain. Aujourd’hui, une formation doit être disponible n’importe quand, en ligne et hors ligne, sur tous supports et dans tous formats.

 

Quelles sont les tendances au niveau des technologies utilisées ?

On voit arriver beaucoup de technologies immersives. Il s’agit de reproduire en virtuel ou 3D des contextes de travail délicats, des manipulations. L’immersif apporte beaucoup de points positifs pour l’apprentissage et permet d’enrichir le contenu. On voit également des expériences de réalité augmentée, des algorithmes d’« Adaptive learning » dont la finalité est de personnaliser les programmes pédagogiques aux compétences et besoins de chaque apprenant.

Ces mécanismes utilisent-ils le bon écosystème de diffusion ? Chez Smartch, l’intérêt pour nous, de la technologie et des méthodes, est de créer de l’engagement grâce à des solutions motivantes adaptées à leur support de diffusion et aux usages des populations selon leurs métiers.

Nous mettons la technologie au service de la formation : la mémorisation, le contexte, les marqueurs afin que le profil d’utilisation de l’apprenant colle à sa pratique. Nous insistons également sur la partie reporting et suivi afin de mesurer la satisfaction des apprenants et leur niveau d’engagement.

Dans quels champs intervenez-vous ?

Nous intervenons sur l’ensemble des métiers du Digital Learning, du Onboarding et du Data Storytelling, de la conception au déploiement pour toutes les tailles d’entreprises.

De l’idéation à la concrétisation, nous produisons toutes sortes d’expériences d’apprentissages et de gestion des parcours certifiants ou non. Nous co-concevons avec nos clients et intégrons aussi les écosystèmes complexes de formation pour les universités, les organismes de formation, les entreprises et les modèles B2C.

Nous proposons des solutions technologiques qui facilitent l’intégration, la formation et la mobilité.

 

L’E-learning est-il une affaire de génération ?

Non, nos parcours s’adressent à tout type d’apprenant, quel que soit son âge et son mode de travail (devant un ordinateur, sur une chaîne de production, dans un commerce…) car les parcours sont adaptés pour chacun.

Néanmoins, aujourd’hui, on rencontre en effet une génération dont le parcours n’est pas linéaire avec des changements forts de cap en cours de carrière. C’est pourquoi nous valorisons aussi les « Mad Skills ». C’est à dire les habiletés qui ne sont pas directement des compétences ou des savoirs acquis à l’école. Ce sont plutôt des talents, des passions, des qualités comme avoir de la précision, de la mémoire… Ces compétences enrichissent l’apport de la personne à un poste donné.

Notre philosophie est de permettre l’épanouissement de ces particularités. Nous avons par exemple créé pour un client un « game center » qui permet d’évaluer par des jeux, la rapidité de prise de décision, la capacité de faire des choix…

 

Quels sont vos projets et ambitions après 8 mois de développement de l’activité Smartch ?

Nous souhaitons apporter un autre regard sur le monde de la formation, en simplifiant l’approche tant pour les entreprises que pour les concepteurs de formation. Nous sommes actuellement en levée de fonds afin d’accélérer notre croissance.