Enthousiasme Ton Futur ! Tel est le leitmotiv de Dalila Guillot, fondatrice d’ETF Coaching. Le coach professionnel propose un accompagnement individuel ou collectif, pour les professionnels comme pour les particuliers. Son but : mettre en mouvement les individus, les aider à prendre les bonnes décisions, avancer et atteindre leurs objectifs.
Comment votre parcours professionnel vous a-t-il menée à ce métier ?
Dalila Guillot : J’ai toujours eu un coach qui sommeillait en moi. J’aime profondément l’humain, devenir coach était une évidence ! Très tôt, tout en occupant des postes à responsabilité au sein de grands groupes industriels, je me suis formée aux outils du coaching aux côtés des plus grands acteurs du marché. Aujourd’hui, je suis coach professionnelle certifiée, accréditée praticienne senior par la Fédération Européenne de Coaching. Je suis également superviseur de coachs et des métiers de l’accompagnement. J’accompagne les entreprises et les particuliers dans leurs projets de transformation et/ou de transition de vie. Je crois fondamentalement que la performance en entreprise passe par l’humain, tant au niveau de l’individu que du collectif.
Quand peut-on avoir recours à un coach professionnel ?
Dalila Guillot : Le coaching est un accompagnement qui permet de se poser les bonnes questions et de prendre les bonnes décisions. Toute personne, équipe ou organisation voulant aller de l’avant, ayant le sentiment de ne pas avancer, ou d’avoir peur d’avancer, peut faire appel à un coach professionnel pour se mettre en mouvement. Cet accompagnement permet un passage à l’action en levant les peurs et les inquiétudes. Cela peut concerner diverses problématiques, qu’elles soient individuelles (épuisement professionnel, transition professionnelle, confiance en soi, gestion des émotions, etc.) ou collectives (cohésion d’équipe, sens à promouvoir certaines actions, gestion des organisations, gouvernance, processus, etc.).
En ces temps de Covid, la quête de l’épanouissement au travail est-elle remplacée (ou atténuée) par un besoin de productivité, de rentabilité ?
Dalila Guillot : Cette crise est associée à des changements de mode de vie et de contacts humains, tant dans la sphère privée que professionnelle. L’enjeu des entreprises est de s’adapter à ces changements de cadres, aussi bien opérationnels, organisationnels, que légaux. La crise du Covid-19 n’échappe pas aux standards vertueux de l’accompagnement aux changements. D’ailleurs, l’un de ses principes les plus puissants est la stratégie du « ET », à savoir, « performance » ET « changement de comportement ».
Quel que soit le contexte, l’humain doit être placé au centre des prises de décisions et des stratégies pour que la productivité et la rentabilité soient au rendez-vous. L’épanouissement au travail ne devrait pas être une quête, il s’agit d’un prérequis de toute organisation, sans exception, et plus encore en période de crise. L’individu ne peut pas être uniquement au service de la productivité et de la rentabilité : nous ne sommes pas des robots ! Nous avons tous des ressentis et des moments de faiblesse. Le coaching professionnel aide les dirigeants à prendre du recul et à faire preuve de discernement, afin que le bien-être au travail soit une préoccupation permanente et nécessaire pour que chacun puisse avancer, et donc, que l’entreprise avance.
Quid du manque d’interactions sociales ? Cela a-t-il un impact sur le dynamisme au travail ?
Dalila Guillot : Oui, cela a probablement un impact pour certaines organisations. D’après mes observations, cela varie d’une entreprise à l’autre et d’un secteur à l’autre. Comme toute crise ou tout changement, cela représente une opportunité de développement et de dynamisme pour certains secteurs et certaines entreprises. Les entreprises qui avancent aujourd’hui économiquement et humainement sont celles qui créent de « l’enchantement au quotidien », c’est-à-dire qu’elles donnent du sens à chaque décision et à chaque action. Dans le cadre du télétravail, l’interaction est toujours possible par téléphone ou par visioconférence : là n’est pas la question, le plus important est de saisir quel sens est mis dans cette interaction pour pouvoir avancer.
Aujourd’hui, très schématiquement, 100 % des gens savent ce qu’ils font en termes de travail, 80 % savent comment le faire et moins de 10 % savent pour quoi ils le font. Dès l’instant où « le pour quoi » est traité, « le comment » devient secondaire, et le présentiel ou le distanciel n’est plus un sujet.
Néanmoins, une entreprise ayant toujours travaillé en présentiel peut se retrouver déstabilisée. Dans ce cas précis, un coach professionnel peut être sécurisant pour l’organisation. Grâce à lui, les dirigeants et les équipes prennent conscience que le bien-être et la performance ne passent pas forcément par le présentiel. Ainsi, le coach lève des croyances limitantes : dire que nous sommes plus efficaces en présentiel en est une. Parfois, c’est aussi un alibi. Le rôle du coach est alors d’aider les individus à se détacher de ces facteurs externes, et à aller puiser dans leurs motivations internes afin d’identifier les véritables raisons de la non-performance et trouver les nouveaux moyens d’avancer.
Le stress est-il un facteur observé avec plus d’attention depuis le début de la pandémie ?
Dalila Guillot : Le contexte actuel est un facteur aggravant de stress pour certains dirigeants et collaborateurs. La complexité de la pandémie ne touche pas que l’aspect économique d’une entreprise. Elle concerne également la santé physique et psychique des individus et de leurs proches. À ce climat anxiogène s’ajoutent d’autres facteurs : l’isolement social, la précarité économique… Cela englobe toutes les catégories socioprofessionnelles, y compris les stagiaires et les étudiants en alternance. Je ne crois pas que nous y prêtons forcément plus d’attention alors que nous devrions le faire, c’est une réalité quotidienne et nous sommes beaucoup à être concernés !
Arrive-t-on à nouveau à se projeter ?
Dalila Guillot : Je l’espère ! Avec le coaching par exemple, les individus prennent conscience de leurs rêves, de leurs souhaits d’avancer, et ils sont encouragés à passer à l’action. Ce qui différencie la crise actuelle d’autres crises est son caractère global et rapide. La temporalité distingue la crise actuelle des autres, car nous nous sentons immédiatement concernés. Avec le premier confinement, il y a eu une sidération émotionnelle et des effets palpables immédiats. Or, d’autres crises co-existent : la crise écologique ou numérique, par exemple, qui auront sans doute des conséquences plus graves dans plusieurs générations. C’est l’échelle temps de la pandémie actuelle qui engendre une forme d’inertie, de blocage, d’hésitation. Décider d’avancer est pourtant nécessaire pour pouvoir continuer à vivre. Le coaching dans ces cas-là, est un allié, car nous n’avons pas tous le recul nécessaire pour nous raisonner et comprendre que les crises et les changements ont toujours existé à l’échelle de l’humanité et que se projeter, et oser des choses différentes nous a toujours permis d’avancer et d’outrepasser nos peurs.
Est-ce qu’aller travailler nous rend encore heureux ?
Dalila Guillot : Cette question peut se poser pour toute action que nous réalisons, encore faut-il savoir ce qu’est être heureux. L’alignement y contribue fortement ! Le coaching permet aux personnes de se réaligner avec elles-mêmes. Que chacun puisse agir en cohérence avec ce qu’il pense et ce qu’il ressent. Que chacun soit aligné avec ses propres valeurs. Le coaching permet de connaître ses limites et de les poser, d’être positif et constructif, de déparasiter son quotidien, son agenda et ses relations. Il permet tout simplement de devenir le patron de sa propre vie. Ce type d’accompagnement permet de se poser les bonnes questions et de prendre les bonnes décisions. Est-ce cela finalement « être heureux » ? Cela y contribue !