Alors que le monde du travail tend vers davantage de digital, SFEIR accompagne les entreprises dans leurs transition numérique, en s’appuyant sur un réseau solide de développeurs. Bruno Le Forestier co- CEO de SFEIR répond à nos questions.
Votre entreprise est spécialisée dans le digital, quelles prestations proposez-vous ?
Bruno Le Forestier : “Digital Pure Player”, SFEIR est dans le giron de l’économie des entreprises de service numérique. Dans un monde qui devient de plus en plus numérique, notre entreprise aide donc à la transformation digitale et économique de nos clients en apportant son expertise sur les dernières technologies de développement. Pour cela, nous nous appuyons sur nos développeurs IT (informatique), notre entreprise compte 620 experts développeurs. Nous sommes présents à Paris, Lille, Strasbourg, Nantes et Bordeaux, ainsi qu’au Luxembourg. Cette année, notre chiffre d’affaires va s’élever à environ 70 millions d’euros.
L’entreprise a été créée en 1985 mais a su s’adapter…
Bruno Le Forestier : Depuis 5 ans, nous sommes repositionnés sur le marché, notre rythme de croissance est de 20% par an. Cependant, nous souhaitons maîtriser notre développement, le «tout croissance» n’est pas notre objectif. Ce qui nous importe, c’est de grandir avec nos équipes, développer des projets intéressants, répondre aux challenges de nos clients avec les bonnes technologies.
Pour cela, quelle est votre politique de recrutement?
Bruno Le Forestier : Notre priorité c’est de recruter de très bons développeurs ! Pour rentrer chez SFEIR, il faut passer au minimum 6 entretiens, dont au moins 3 heures avec 3 experts de l’entreprise, des «sfeiriens». Ces entretiens techniques vont porter sur l’algorithmique, la plate-forme et le langage. Notre sélectivité est forte, ce qui n’est pas évident dans un marché très concurrentiel puisque les personnes que nous recrutons sont très demandées. Il est difficile de rentrer chez SFEIR mais en contrepartie les projets, les missions et les rencontres clients sont passionnants.
Comment est organisée l’entreprise ?
Bruno Le Forestier : Notre organisation est linéaire. Nous fonctionnons par systèmes collectifs, chacun apporte ses compétences et ses idées. Nos experts font partie d’une communauté. Nous mettons également l’accent sur le partage entre les développeurs et la formation interne, grâce aux «SFEIR schools ». Cet équilibre entre compétences, échanges et qualité de vie fait que nombre sont ceux qui souhaitent nous rejoindre Nous avons un turnover de 20- 22 % en moyenne, ce qui est normal puisque l’entreprise se régénère tous les 4 ans. Un employé passé chez SFEIR est un gage d’expertise, il aura ensuite un niveau de compétence et une employabilité qui l’amèneront à poursuivre sa carrière vers d’autres horizons.
Quels sont les enjeux de votre secteur ?
Bruno Le Forestier : La transition numérique est un secteur phare. Au mois de mai, en France, les entreprises du digital ont levé près d’un milliard et demi d’euros de fonds. Puisque le marché est très concurrentiel, il faut proposer aux clients de fortes compétences et une excellence technologique. Nous nous devons de proposer un portefeuille d’offres de service pertinent. Pour cela, nous nous efforçons d’identifier les Techs trends (tendances technologiques) du moment et celles à venir mais aussi procéder à une veille des innovations en permanence. Par exemple, cela fait plus de 10 ans que nous travaillons sur le Cloud public en partenariat avec Google Cloud.
L’épidémie de Covid 19 a-t-elle eu un effet dans votre secteur ?
Bruno Le Forestier : Notre économie est désormais fondamentalement digitale. Même constat dans notre quotidien en tant qu’individu. Depuis le début de la pandémie, il a fallu que les entreprises s’adaptent à ce nouveau mode de fonctionnement, qu’elles modifient leur organisation interne. Parfois, il a fallu qu’elles repensent leur modèle économique et qu’elles lancent de nouveaux projets. Par exemple, nous travaillons avec certaines enseignes de la grande distribution qui n’avaient pas de site marchand ! Aujourd’hui, elles réalisent entre 25% et 30% de leur chiffre d’affaires via Internet. Les grandes surfaces ont notamment développé du click and collect, avant de lancer leurs sites marchands. La crise sanitaire a clairement accéléré leur transformation numérique.
Comment votre entreprise se différencie-t-elle par rapport à la concurrence ?
Bruno Le Forestier : L’un de nos points forts, reste notre savoir-faire et nos experts. Nous sommes toujours dans l’innovation, à la recherche de nouvelles technologies qui fonctionnent, bien entendu, mais qui peuvent aussi être appréhendées par le plus grand nombre afin de gagner en efficacité. Il est essentiel d’anticiper. Au niveau des offres, aujourd’hui nous avons une expertise sur le Cloud public. Cela permet aux sociétés de mettre en œuvre des solutions rapidement. Par ailleurs, SFEIR travaille beaucoup sur le monde de la data et du domaine applicatif, des différenciateurs pour les clients. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la numérisation s’inscrit comme une source de valeur ajoutée pour les entreprises. Certes les investissements sont importants, mais ils sont essentiels pour assurer la pérennité des sociétés et leur existence sur leur marché.