Experte en neurosciences et neurodiversité, mais également consultante en intelligence relationnelle et émotionnelle, Claire Stride accompagne aujourd’hui de nombreux professionnels, selon différentes problématiques. Interview.
En guise d’introduction, pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours et sur vos différentes compétences ?
J’ai un parcours atypique. Ma première vie fut consacrée à l’Histoire médiévale, aux parchemins anciens, aux abbayes, aux châteaux et aux croisades ! Rien à voir avec le monde des neurosciences, de l’intelligence émotionnelle et relationnelle, ou encore du développement personnel dans lequel je gravite depuis plus de 15 ans maintenant. J’ai eu la chance de « monter par le terrain ». Enseignante et formatrice, assurant du soutien scolaire notamment pour les jeunes en rupture scolaire ou grande détresse, j’ai eu l’opportunité d’intégrer le monde de la formation professionnelle et celui du conseil de managers et de dirigeants. J’ai poursuivi mes propres formations en neurosciences, gestion du stress, technique d’optimisation du potentiel et autres outils comme la programmation neurolinguistique, l’ennéagramme, la process communication. J’ai également suivi la formation d’accompagnement de Martha Beck (la coach d’Oprah Winfrey) et les modules de reprogrammations neuronales de Joe Dispenza (physique quantique). Je suis également certifiée sur la prise de parole en public.
Je m’épanouis dans la multi-compétence. Ce qui me permet d’accompagner mes clients aujourd’hui, ce sont avant tout mes compétences en résolution de problèmes, analyse, en écoute, en médiation, en accompagnement au changement, gestion du stress, prise de décision, développement de l’assertivité et du leadership, confiance en soi et épanouissement.
Mon expertise auprès des profils neuro-atypiques (dyslexiques, dyspraxiques, haut potentiel intellectuel, hypersensible, TDAH, trouble du spectre autistique, etc.) est un atout majeur pour la finesse de l’accompagnement et la mise en avant des compétences de chacun.
Conseil, formation, bilan de compétences, développement personnel : à qui adressez-vous ces expertises et dans quel but ?
Mes expertises sont adressées aux dirigeants de TPE, PME, startup qui font de grosses levées de fonds, entreprise traversant des difficultés structurelles, en pleine réorganisation, leurs managers et équipes, ainsi qu’aux indépendants et aux personnes en reconversion professionnelle.
Les problématiques de mes clients sont les suivantes : management de proximité, management intergénérationnel, recrutement, gestion des profils atypiques, prévention du burn-out, motivation individuelle et collective, quête de sens, performance, accompagnement à la restructuration, gestion de la pression, optimisation du potentiel des équipes, définition ou redéfinition de la vision de l’entreprise, prendre soin du dirigeant.
Je fais du sur mesure, alliant conseils, formations, team building, etc. Je travaille également avec d’autres experts, notamment en ressources humaines et en finances pour apporter un spectre plus large et complet de compétences.
Dans le domaine du coaching de chefs d’entreprise en France, quels sont les enjeux actuels ?
Aujourd’hui, les questions de recrutement notamment de la génération Z est centrale, ainsi que la fidélisation des collaborateurs. Nous nous retrouvons également face à l’accroissement des freelances, ce qui induit un nouveau type de management : manager des indépendants. Des enjeux récurrents demeurent aussi autour de la conduite du changement, le management en période de crise et d’impermanence. Une grande lassitude se fait sentir tant du côté des dirigeants que des salariés, et s’unir autour de valeurs communes demande une vraie prise de conscience et une volonté d’engagement. L’apport des neurosciences est ici fondamental pour faire comprendre pourquoi on ne voit pas tout le monde de la même façon, et pourquoi ce qui rassemble peut aussi éloigner ou désunir.
Comment parvenez-vous à répondre à ces nouveaux défis ? Quelles innovations mettez-vous en place ?
Je continue à me former notamment sur la QVCT (qualité de vie et conditions de travail), je suis membre du Centre des Jeunes Dirigeants (présidente de la section Tarn 2024-2026), mandataire auprès de l’Agence Régionale de l’Amélioration des Conditions de Travail pour le MEDEF 31. J’ai aussi la chance d’avoir une activité à l’international et d’être engagée dans de nombreux projets de mentorats qui me permettent de fréquenter tout type d’entreprises.
D’un point de vue plus personnel, que pensez-vous apporter aux personnes que vous accompagnez ?
Je leur permets de comprendre qui ils sont profondément, leurs talents, ce qui freine leur épanouissement et comment y remédier. Je donne à chacun son mode de fonctionnement. J’apporte un regard extérieur, une prise de hauteur et de recul nécessaires qui permet de trouver les solutions en respectant les particularités de chacun, en prenant en compte les besoins humains et la vision d’entreprise. Je réconforte, j’apaise les conflits, je les accompagne quand ils sont inévitables notamment en cas de licenciement ou de restructuration. Je suis la garante du respect de l’humain dans toute sa complexité et sa fragilité. Cela réduit les souffrances profondes, permet de « vider son sac », rétablit le dialogue entre les personnes concernées… et évite les prud’hommes !
Quelle sera votre actualité pour les semaines à venir ?
Je suis passionnée par les neurosciences et je suis convaincue que si chacun sait comment fonctionne son cerveau il peut développer pleinement son potentiel, prendre soin de lui, transmettre et inspirer. C’est pourquoi j’ai créé un one-woman-show qui s’intitule « C’est décidé je deviens moins con ! » que je fais ponctuellement sur scène et surtout lors d’événements associatifs, de séminaires d’entreprise, de boot camp, etc.
Je suis fière de vous annoncer également le tout nouveau lancement du fonds de dotation les Rayonnantes que je porte avec 3 associés, dont la mission est de permettre aux femmes éloignées de l’emploi de trouver estime de soi et dignité en se formant dans les métiers des secteurs en tension, notamment ceux du bâtiment et de la maintenance. Le lancement officiel des Rayonnantes aura lieu le 14 mai à Paris. Nous sensibilisons également les entreprises concernées au recrutement de femmes non formées et les accompagnons dans cette démarche, du recrutement à la validation des compétences en passant par la formation en interne. Recruter des femmes dans ces secteurs est un atout que trop peu d’entreprises envisagent encore aujourd’hui. Il est temps de rassembler celles et ceux qui peuvent grandir ensemble.
La consultation du présent article est notamment soumise aux CGU de Scribeo