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Renaissance mythique du Solex en version électrique

Certains noms ou objets font partie à jamais de la mémoire et du langage collectifs. C’est le cas du Solex. Ce dernier incarne une époque, celle de la liberté retrouvée après les heures sombres de la seconde guerre mondiale. Il y a quelques années, Grégory Trébaol a racheté la marque et continue d’écrire son histoire avec la sortie du E-Solex. Il revient avec nous sur l’histoire de ce vélo mythique et nous parle de sa renaissance, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il en connaît un rayon.

Mai 1958, le réalisateur et acteur Jacques Tati arrive à Cannes en Vélosolex. 65 ans plus tard, ce véhicule mythique est sélectionné pour être le véhicule ofciel du Festival de Cannes 2023, mais cette fois-ci en version électrique : le E-Solex. Si la boucle est bouclée, la marque française a bien failli tomber dans l’oubli avant d’être rachetée par Grégory Trébaol. Sa mission ? Faire renaître ce mythe et réinventer la mobilité urbaine.

L’histoire du vélosolex est liée à deux hommes : Marcel Mennesson et Maurice Goudard.

Ces deux jeunes ingénieurs vont imaginer un véhicule léger, reconnaissable avec sa transmission à galet et son moteur installé à l’avant. Le Solex naît en 1946, avec un nom prononçable dans toutes les langues. Son succès est immédiat, en ville et la campagne, auprès des curés, des ouvriers et d’une jeunesse en quête de liberté. En plus de rendre les distances moins longues et de rapprocher les familles françaises, « Solex se démarquait par son prix accessible, sa conduite et son entretien simplissime, ainsi que par sa faible consommation » raconte Grégory Trébaol. On pouvait le conduire dès l’âge de 14 ans, à une vitesse de pointe de 35 km/h.

« La bicyclette qui roule toute seule »

Pendant 40 ans, celle que l’on appelait la « bicyclette qui roule toute seule » fait partie du paysage français, marquant toute une génération. Solex ne cessera jamais de se moderniser à travers l’évolution de son design et de sa motorisation. Il s’en vendra 8 millions entre 1946 et 1988 et rentrera même dans le langage courant pour désigner un cyclomoteur. La renommée du Solex va dépasser nos frontières et le vélo motorisé va s’exporter dans plus de 70 pays, à commencer par nos voisins Luxembourgeois qui hébergent le plus grand collectionneur de Solex, mais aussi en Suisse, Belgique, Vietnam, Canada et Brésil.

La roue tourne pour Solex

Après la fermeture des usines Solex en France en 1988, plusieurs tentatives seront faites pour convertir le célèbre vélo à la motorisation électrique, mais elles resteront éphémères. En 2005, Grégory Trébaol fait le pari osé du vélo à assistance électrique et crée Easy Bike, aujourd’hui rebaptisé Rebirth. Quand en 2013, le jeune entrepreneur récupère les clefs de Solex, ce dernier a une idée bien précise. À peine au guidon, il construit sa première usine en Normandie, pour relocaliser la production en France.

Grégory Trébaol révolutionne la mobilité

En 2023, Grégory Trébaol fêtera les 10 ans de son rachat de la marque, l’occasion de sortir une version 100 % électrique du Solex. Même cadre, même allure, même ligne rétro… Le E-Solex ressemble à s’y méprendre à son ancêtre. Pour Grégory Trébaol, « le défi a été de garder le même ADN de la marque, en mariant la nostalgie esthétique à la modernité technique ». Ils seront fabriqués et assemblés en France avec des matériaux recyclables issus de l’industrie automobile. Idéal pour les trajets urbains, le E-Solex séduira tous les citadins à la recherche d’un moyen de transport individuel. « A la fois maniable, facile à garer et écologique, il pourra rouler jusqu’à 45km/h , sans bruit ni odeur, avec une autonomie pouvant atteindre 120 km/h » souligne Grégory Trébaol.

Le E-Solex, un nouveau placement pour investir

Pour Grégory Trébaol, le E-Solex est une valeur sûre dans laquelle il faut investir : « La mobilité électrique sera un enjeu majeur des prochaines décennies et notre E-Solex y répond totalement. Solex s’inscrit dans la transition écologique énergétique avec notamment une production locale qui rassurera les investisseurs. » Grégory Trébaol envisage prochainement d’entrer en bourse. « Pour financer notre croissance, nous lançons une levée de fonds qui permettra de donner un coup de pouce à notre entrée en bourse, mais aussi à l’industrialisation du projet ». Cette introduction sur le marché boursier aura aussi pour vocation de faire reconnaître la marque sur le plan international et de partir à l’exportation.

Pour séduire la nouvelle génération, Grégory Trébaol ne compte pas s’arrêter là. « Nous devons rester visionnaires et continuer de nous réinventer en proposant diférents modèles, la possibilité d’acheter en leasing, l’intégration d’enceintes portatives, la double batterie… » Plus qu’un simple deux-roues, le E-Solex va devenir un véritable écosystème de mobilité. Et l’entrepreneur va même plus loin « Notre prochain défi, sera d’imaginer le véhicule de demain. »

 

Infos pratiques

www.groupe-rebirth.com

• Gregory Trebaol, PDG : g.trebaol@ groupe-rebirth.com / Tél. : 06 25 14 66 73

• Emilie Rambonona DGD : [email protected] / Tél. : 06 66 66 33 09

• Facebook @solex

• Instagram solex_fr

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