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Quelle allocation d’actifs pour 2022 ?

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En 2022, Natixis IM Solutions privilégie les actions

Sur le plan macroéconomique, l’année 2022 se définira en fonction de l’évolution de deux indicateurs clés : la croissance et l’inflation. Après le pic de 2021, l’activité économique continuera d’abord de progresser rapidement, à un rythme bien supérieur à sa moyenne de long terme. L’inflation devrait de son côté s’atténuer dans le courant de l’année, tout en se maintenant à un niveau historiquement élevé. Cette double évolution incitera les banques centrales à poursuivre leur mouvement d’ajustement monétaire. En 2020, plusieurs d’entre elles (Norvège, Nouvelle-Zélande, Brésil…) ont déjà relevé leurs taux. La Réserve fédérale américaine devrait suivre à son tour. Les marchés futurs spéculent ainsi sur une augmentation des taux à partir de juin 2022. Les obligations américaines à dix ans oscilleraient alors, fin 2022, entre 2 et 2,25 %. Le mouvement de hausse restera ainsi modéré, ce qui limitera les tensions sur les marchés obligataires.

Dans cet environnement, les entreprises capables de répercuter sur leurs clients l’augmentation de matières premières, afficheront, a minima au premier semestre, des résultats solides. En matière d’allocation, les investisseurs ont alors tout intérêt à favoriser les actions. Ils doivent toutefois se positionner avec prudence car les marchés réagiront, toute l’année, avec la plus grande nervosité aux annonces des banques centrales. La volatilité s’annonce ainsi être au rendez-vous. Les gérants de NIM Solutions plaident alors pour la retenue : ils surpondèrent dans les portefeuilles les actions de manière modérée et jouent sur plusieurs tableaux. De nombreux titres bénéficieront d’abord des programmes massifs de rachat d’actions qui s’annoncent. Si la pandémie s’estompe bien après l’hiver, les investisseurs auront alors tout intérêt à maintenir une diversification sur les titres de style « valeurs », les cycliques et les petites capitalisations. En ce qui concerne l’exposition géographique, les marchés développés gardent enfin la préférence des gérants, avec un accent sur les États-Unis, qui devraient maintenir une surperformance sur le reste du monde tant que la Réserve fédérale n’aura pas épuisé son mouvement de resserrement monétaire. Une fois ce cap atteint, les investisseurs pourront se tourner vers les autres pays développés ainsi que certaines zones émergentes bien spécifiques ; la Chine mais seulement si elle a décidé d’un plan de relance significatif ou l’Amérique du sud, une fois la forte inflation calmée.

NIM Solutions attendra la remontée des taux avant de réinvestir franchement le créneau obligataire. D’ici là, les investisseurs ont intérêt à privilégier des titres souverains de duration faible, ou dans l’univers du crédit corporate, les titres bien notés, « investment grade ». Les obligations « high yield », classées comme spéculatives par les agences de notation, resteraient de leur côté à éviter, en raison de leur très faible rentabilité, malgré un taux de défaut historiquement bas, inférieur à 2 %.

 

Retrouvez toutes les perspectives sur le site « Placements financiers : quelle stratégie pour bien débuter 2022 ? ».


Propos recueillis entre le 6 et le 7 décembre 2021. 

Les perspectives mentionnées sur ce site sont susceptibles d’évolution et ne constituent pas un engagement ou une garantie de la part de Natixis Investment Managers International. La référence à des valeurs mobilières, des secteurs ou des marchés spécifiques dans le présent document ne constitue en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ou une offre de services.

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises entre le 6 et le 7 décembre 2021et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

Pierre Barral (Natixis IM Solutions)

 

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