Même si la trajectoire des 2°C de réchauffement climatique était respectée, les effets sur le climat seraient tout de même conséquents à moyen terme, voire à court terme. En effet, une augmentation globale de la température , même contenue à 2°C, est synonyme de vagues de chaleur (meurtrières en fonction des régions du globe), d’intempéries plus fréquentes et plus abondantes, et de productions agricoles menacées, pour ne citer que ces phénomènes. Il s’agit maintenant d’anticiper ces risques et de protéger les territoires de cette évolution désormais inexorable. Un véritable tour de force à mener puisqu’il s’agit notamment de redéfinir en profondeur les stratégies territoriales de transition pour contenir et prévenir au maximum les dommages à venir.
Cinq fois plus de coûts de sinistres liés aux catastrophes naturelles
C’est ce que révélait un article des Échos en mai 2021, rapport de l’ACPR à l’appui. Un stress climatique qui est en passe de redéfinir drastiquement les contours de l’économie, et de creuser les inégalités sociales (les assureurs pourraient augmenter les primes d’assurance de 130 à 200 % pour combler les pertes sur trente ans).
Le réchauffement climatique et l’influence des activités humaines sur celui-ci sont avérés, les différents groupes de travail du GIEC l’ont confirmé.
Depuis les années 1800, l’augmentation moyenne de la température du globe est comprise entre 0,95 et 1,20°C. En France, les températures moyennes ont augmenté de 1,7°C depuis 1900. Concrètement, les vagues de chaleur sont plus fréquentes et intenses (4,8 fois plus fréquentes qu’il y a 50 ans et 1,2°C plus chaudes, source Le Monde), tout comme les catastrophes météorologiques dont le taux a été multiplié par 5 entre 1970 et 2019 (source : Organisation Météorologique Mondiale).
Des températures qui augmentent, ce sont (entre autres) des glaciers qui fondent. Des glaciers qui fondent et des eaux plus chaudes, c’est une élévation du niveau de la mer, et de potentielles nouvelles pandémies. Le pergélisol (sol maintenu en dessous de 0°C pendant plus de 2 ans consécutif qui représente actuellement 20 % de la surface des terres émergées) renferme des agents pathogènes qui pourraient potentiellement être à l’origine de nouvelles pandémies. Ce risque est très faible, mais il existe.
Le Covid a été à l’origine de presque 5 millions de morts (4 953 246 fin octobre). En plus des décès, la pandémie a été à l’origine de nombreuses conséquences sur l’activité économique. Le PIB a chuté d’environ 7 points au niveau mondial, entraînant des pertes d’emplois et une augmentation des situations de précarité au sein des populations. D’autre part, selon les prévisions du FMI, il faut s’attendre à une augmentation des prix des produits de base (60 % pour les produits pétroliers, 30 % au-dessus de leurs niveaux de 2020 pour les produits non pétroliers) Source : FMI.
“Si l’humanité ne réduit pas massivement ses émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement sera encore plus fort en seconde moitié de siècle. La France pourrait alors subir un réchauffement qui pourrait atteindre 4 °C supplémentaire en 2100. La France subirait alors des canicules quasi permanentes en été, des sécheresses beaucoup plus longues, la moyenne montagne ne verrait presque plus de neige et les gelées disparaîtraient pratiquement de la plupart des régions.” Source : Météo France
Il devient urgent de transformer nos sociétés pour offrir des opportunités de résilience face à la crise à venir. Un territoire sensible aux aléas climatiques, ce sont par exemple des habitats proches de côtes maritimes ou de cours d’eau, des sols présentant des risques de retraits-gonflements des argiles ou des zones soumises à des températures extrêmes. Si l’on ne peut déplacer des communes entières, on peut par exemple rénover leur parc bâti pour l’adapter à ces nouvelles conditions.
Et côté alimentaire ?
La dissolution du CO2 dans l’eau est en cours et va s’accentuer, provoquant une acidification des océans. Selon les scénarios, le pH des océans pourrait varier en 2100 entre 8,0 (similaire au niveau actuel) et 7,7. Une variation au dixième est catastrophique pour le plancton qui est à la base de la chaîne alimentaire (il ne peut constituer de coquille de ce fait). Dans les années à venir, il faut s’attendre à des pêches drastiquement moins abondantes et donc au moins une profession menacée.
Sur un autre plan, 80 % de la propriété viticole d’Emilie et Benjamin a été anéantie en une seule nuit après un épisode de gel particulièrement sévère pour leurs fruits. Cela peut paraître contre-intuitif, mais ce type d’incidents aura vocation à se produire de plus en plus souvent avec l’évolution du climat. En effet, l’année 2021 a connu un mois de mars très doux, et les bourgeons se sont ouverts trop tôt, les rendant vulnérables au gel. Le choc thermique provoqué par le gel qui a suivi a décimé une grande partie de leur récolte. 10 régions françaises sur 13 ont été touchées par cette même vague.
Aucune profession n’est à l’abri du réchauffement climatique. Une augmentation d’un demi degré a des répercussions sur toutes les économies, même celles basées sur le tourisme dans des régions où l’on pourrait penser qu’une augmentation de la température ne pourrait avoir qu’un impact limité. Dans certaines zones par exemple, les économies de ces territoires reposent sur les récifs coralliens qui s’avèrent très sensibles aux augmentations de température. À 1,5°C degré d’augmentation des températures, la grande majorité des récifs coralliens (70 à 90 %) est sévèrement dégradée, et de ce fait, l’écosystème qui en dépend. À 2°C, elle est quasiment anéantie. Pour donner un autre exemple, les impacts sur les stations de ski sont si évidents qu’il ne semble pas nécessaire de s’attarder dessus. Même le transfert des activités de glisse vers la varappe n’est pas si évident, car la roche actuellement en dessous de la glace se fragilise à mesure que celle-ci fond et que la température augmente.
Un mur de conséquences se profile à l’horizon, et pour chacune des briques, le big data peut aider à analyser les phénomènes et à dimensionner des solutions d’adaptation.
Agir concrètement, la data en renfort
Préserver la biodiversité est devenu une urgence pour laquelle des consortiums mondiaux ne cessent de se former pour construire des plans complexes sur plusieurs décennies. Ces stratégies pointent notamment les émissions carbonées et les consommations énergétiques.
Parmi les constats, on peut s’intéresser aux zones urbaines qui concentrent 3 milliards d’êtres humains et qui sont à l’origine des 3/4 d’émissions de gaz carbonique. À l’horizon 2050, les démographes s’attendent à ce que 3 milliards d’êtres humains en plus vivent en zones urbaines. Si nous ne changeons pas de mode de construction et si nous ne rénovons pas le parc immobilier, cela nous amènerait à un demi degré supplémentaire d’augmentation globale. Spoiler alert : chaque demi degré compte.
Concrètement, la rénovation du parc immobilier est une des solutions essentielles actionnables par les villes pour tendre vers leur résilience au changement climatique. La préservation des espaces naturels est une nécessité, mais il faudra aussi accueillir de plus en plus d’habitants, et les maintenir à l’abri de canicules ou d’épisodes de gel particulièrement intenses. Tout ceci en minimisant leur impact sur l’environnement. Challenge accepté ? Spoiler alert n°2 : nous n’avons plus le choix.
Au chevet de ces transitions à opérer en urgence, on peut citer le big data qui a la capacité d’agréger et de traiter des milliards de données, permettant d’accélérer les prises de décisions, mais aussi d’aider les acteurs publics et privés à construire des solutions avec le maximum d’impact.
En effet, les technologies sont en mesure de développer des algorithmes capables d’identifier les enveloppes de bâtiments portant le meilleur rendement de rénovation énergétique, ou les toits les plus prometteurs en termes de potentiel solaire.
Une entreprise s’est engagée dans cette voie depuis 4 ans et a développé des solutions facilitant l’action des décisionnaires impliqués dans la transition écologique.
Qualifier 100 % du bâti et des territoires français grâce à la data, namR (dé)bétonne l’avenir
Jeune pépite de la greentech, namR se pose comme champion de la donnée environnementale. L’entreprise a déjà été récompensée à plusieurs reprises pour son expertise tech et son engagement environnemental. Elle a reçu l’award “Tech for Climate Change Mitigation” décerné par Cognition X, labellisée Greentech Innovation par le Ministère de la Transition écologique ou plus récemment désignée French Tech Green 20 qui récompense les 20 startups françaises les plus impactantes.
namR a été fondée en 2017 et sa mission est d’optimiser la connaissance des bâtiments et de l’environnement au sens large grâce au big data. L’entreprise récemment cotée en bourse produit de la donnée à forte valeur ajoutée pour améliorer les performances environnementales et commerciales de ses clients.
4 années de R&D ont été nécessaires pour construire un solide processus de production de données constamment enrichies et mises à jour. La jeune pousse délivre des solutions adaptées à différents cas d’usage, et a organisé sa plateforme asknamR pour pouvoir servir ses attributs sur un plateau.
Comment prévenir les risques assurantiels grâce aux données de namR ?
namR a développé des attributs permettant d’avoir une visibilité sur les différents risques climatiques et géologiques, à la maille du bâtiment et massifiés sur la France entière. Parmi les secteurs pour lesquels l’offre de namR pourrait être essentielle aux acteurs de l’assurance, on peut citer l’agriculture.
L’entreprise dispose effectivement de données relatives à la sécheresse, à la composition des sols, au retrait-gonflement des sols argileux, ou aux catastrophes naturelles telles que les tempêtes. Ces données disponibles sur la France entière portent un formidable potentiel, décuplé si elles sont interopérées entre elles. Une aubaine pour anticiper les risques liés à l’approvisionnement alimentaire. Par ailleurs, l’entreprise est en mesure d’identifier à l’adresse les bâtiments vétustes, et propose aussi des scénarios de rénovation énergétique. Les dommages que peuvent subir les bâtiments agricoles (très souvent vétustes en France) sont généralement très coûteux, car les équipements sont spécifiques au secteur et sous-secteurs.
Dans le domaine de l’assurance habitation, namR a noué un partenariat avec Addactis pour construire l’offre Insurance Smart Home Pricing. Celle-ci a l’avantage de simplifier le processus de souscription et d’accélérer le traitement des indemnisations de sinistres en multirisque habitation.
En effet, dans un parcours de souscription classique, le client doit répondre à 19 questions pour lesquelles certaines réponses se révèlent in fine être en partie inutilisables pour l’assureur. Le produit Smart Home Pricing permet à l’assureur de se passer de certaines questions, car les données non personnelles de namR permettent déjà d’avoir accès aux informations précises du logement pour lequel une offre de souscription est envisagée. Ainsi, la performance des modèles de risques associés est améliorée jusqu’à 40 %.
Les données de namR peuvent aussi être exploitées par chaque assureur pour alimenter leurs modèles de scoring. Elles permettent de mieux qualifier leurs clients et leur portefeuille.
Une première dans le secteur et une innovation certaine puisque chez namR, aucune donnée personnelle n’est exploitée. L’entreprise met entre les mains de ses clients les données nécessaires pour les intégrer facilement à leur outils.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site namR, producteur de données géolocalisées
À propos de namR
Pure player de la data, namR est un producteur de données contextuelles géolocalisées qui a pour mission de décrire le monde par la donnée. Forte de ses 4 années de recherche et développement, namR crée, transforme, et valorise au quotidien des milliards de données source (ou brutes) pour produire des attributs originaux et inédits qui permettent aux acteurs publics et privés de valoriser leur patrimoine, de piloter efficacement leurs transformations et de fluidifier la prise de décision. namR a créé une technologie innovante qui caractérise qualitativement et quantitativement le bâti et le territoire sur toute la France. Depuis le 3 mai 2021, namR fait partie des lauréats du programme French Tech Green 20, qui identifie les leaders technologiques de la transition écologique.