ESN française, ‘Gold Partner’ de Microsoft, Metsys vient de réussir une jolie levée de fonds, qui couronne 10 années de croissance solide. Entretien avec Laurent Cayatte, son président et fondateur, ingénieur Epita.
Vous avez signé le 3 mars dernier une levée de fonds de plusieurs millions d’euros : quels sont vos projet ?
Nous avons effectivement signé une levée de fonds très conséquente avec European Digital Group (Vincent Klingbeil ; parti- cipation de Montefiore Investment, Eric Bismuth) et BNP Paribas Développement. Nous allons poursuivre notre maillage en France en continuant de jouer la carte de la proximité. Dans les 5 ans à venir, nous avons l’ambition de porter notre chiffre d’affaires de 40 M€ à 100 M€, avec un effectif approchant le millier de collabo- rateurs. Nous envisageons un développe- ment à l’international. Et nous n’excluons pas la croissance externe.
Quel est votre positionnement ?
Nous avons toujours voulu proposer une offre globale de services IT allant de la phase d’audit et de conception, jusqu’à l’implémentation et le support. Nous nous sommes positionnés sur des marchés très porteurs dans les environnements de tra- vail Microsoft – celui de la transformation digitale adossée aux plateformes Cloud (Azure) et celui de la cybersécurité.
La crise Covid, avec le besoin d’optimiser et de sécuriser le télétravail, a considéra- blement accéléré les choses. Beaucoup d’organisations ont choisi de porter leurs applications sur le Cloud afin de faciliter les accès à distance. Force est de consta- ter qu’en un an les utilisateurs ont fait un bond en avant équivalent à cinq années d’expérience en temps normal.
Vous êtes porté par un écosystème : lequel ?
Nous répondons aux attentes de nos clients en les accompagnant avec des services de proximité. Nous nous appuyons sur les principaux éditeurs de logiciels, à commencer par Microsoft et l’écosystème essentiellement français et européen Hexatrust, où figure, par exemple, entre autres, l’éditeur français de solutions de protection des données Atempo / Wooxo (Luc d’Urso).
Plus d’un quart de nos projets portent déjà sur la cybersécurité. Nous venons de signer un contrat avec le Crédit du Nord grâce auquel les agents de cette banque vont proposer des solutions (matériel et logiciel) pour sécuriser les données, les sauvegarder en local ou sur le Cloud avec possibilité de les restaurer cn cas de sinistre, par exemple suite à des attaques par rançongiciels (’ransomwares’).
Parmi nos clients, nous comptons des grands comptes appartenant au CAC 40 comme BNP Paribas, Sodexo, Thales… ; mais la moitié de notre chiffre d’affaires provient d’ETI ou de PME situées en région.
Comment avez-vous organisé vos équipes ?
Nous avons constitué des communau- tés techniques : sur l’infrastructure IT, sur la cybersécurité, sur le « modern work- place » (Microsoft 365 et le collabora- tif – Teams, etc.) et sur les plateformes métiers (Business Platform avec Micro- soft Dynamics CRM, Power Platform, etc). Nous organisons des évènements très régulièrement. Nous rassurons nos clients car nous leur apportons la preuve de nos engagements, surtout en cas de sinistres – ce qui arrivé une dizaine de fois en 2020. Et nous tenons à la dimension humaine.
Contact : www.metsys.fr
UNE PROGRESSION EXEMPLAIRE
Metsys a été créé en 2011 à Boulogne (92). En 10 ans, neuf agences ont été ouvertes sur l’Hexagone : Rennes, Nantes, Tours (pôle d’expertise cybersécurité), Bordeaux, Toulouse, Aix-en-Provence, Lyon, Strasbourg et Lille. Cet intégrateur, ‘pure player’ de Microsoft, compte aujourd’hui 300 collaborateurs. Il prévoit de recruter 150 consultants en 2021.
Ces 5 dernières années, il a affiché une croissance à deux chiffres très régulière, passant de 16,5 M€ en 2017 à 40€ en 2020. Et pour 2021, la société vise le cap des 50 M€.