Rythmée par les soubresauts de la crise sanitaire et la plus importante récession de l’après-guerre, l’année 2020 restera dans les annales. Face à ce choc inédit, les gouvernants ont activé politiques budgétaires et monétaires afin de limiter les dommages sur l’économie : faillites, chômage… Cet environnement inédit a renforcé la surperformance des valeurs de croissance, dont la technologie. L’année se termine toutefois sur la promesse d’un nouvel équilibre avec l’annonce de plusieurs vaccins et la perspective d’une réouverture des économies.
Quels secteurs vont être porteurs en 2021 ?
Un net rebond de l’économie est ainsi attendu en 2021. Ce contexte est favorable à une poursuite de la rotation en faveur des secteurs cycliques (industrie, matériaux, consommation discrétionnaire) et délaissés (banques, auto, tourisme). Les petites et moyennes capitalisations, perçues comme plus risquées, vont également profiter de ce nouveau cycle, estime-t-on chez Dorval. Au-delà de la reprise des cycliques, les épargnants garderont un œil sur les évolutions réglementaires et sociétales. En Europe, la relance verte va changer la donne : les solutions de transition énergétique, les infrastructures ou encore les déchets profiteront des dizaines de milliards d’euros qui s’apprêtent à être injectés. Le paysage est encore mouvant, mais l’intervention publique provoquera nécessairement une forte croissance de ces filières. 2021 devrait encore être l’année de la santé. La crise sanitaire a révélé le potentiel de ses actifs, jusqu’ici quelque peu endormis. Et la pression sur le marché de la part des secteurs publics va s’accroître.
Sur quelles zones géographiques faut-il porter son attention en 2021 ?
En terme géographique, les investisseurs pourraient avoir intérêt à s’exposer aux zones encore en retard telles que l’Europe et l’Asie et à se montrer prudents envers le marché américain, qui a déjà opéré son rattrapage. A la fin de l’année, les actions américaines seront en effet a priori mieux valorisées qu’au début de l’année, tandis que les titres européens resteront légèrement en-dessous, estiment les gérants de Mirova.
Comment aborder les marchés d’actions en 2021 ?
Au-delà de ces questions d’allocation, les deux sociétés de gestion ne partagent pas exactement la même vision pour les prochains mois. Chez Dorval, l’optimisme est de rigueur. Pour la maison, l’arrivée prochaine de vaccins signifie qu’aucun pays ne connaîtra plus de confinement, car les Etats auront désormais les moyens de protéger les personnes les plus exposées. Dans ces conditions, l’activité retrouvera ses volumes d’avant-crise. En Chine, où le coronavirus a été éradiqué, les trajets aériens sont ainsi déjà revenus à leur niveau habituel, soulignent d’ailleurs les gérants. Chez Mirova, le ton apparaît un cran plus prudent. Dans la situation inédite que nous traversons, les experts de la maison, recommandent de ne pas tout miser sur la rotation des actifs. L’économie demeurant sous perfusion monétaire et budgétaire, ils préfèrent vérifier que la croissance peut voler de ses propres ailes, sans soutien public, avant de classer la crise sanitaire parmi les catastrophes du passé.
Propos recueillis entre le 25 et le 27 novembre 2020.
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