Assureur = voleur ? De nos jours, les avis sont plutôt unanimes autour de l’assurance : si elle est obligatoire, elle n’en est pas moins souvent vue un mal nécessaire.
C’est face à ce constat que deux entrepreneurs se sont donné pour mission de prouver qu’un autre modèle était possible en créant Luko, une néo-assurance habitation 100% en ligne qui se veut transparente, responsable et sans jargon.
Lancée en 2017, la néo-assurance revendique déjà plusieurs milliers de clients, une croissance de 50% par mois et continue de bousculer l’assurance en France et en Europe. Enquête sur un modèle qui a le vent en poupe.
En bref :
- La néo-assurance vise à mettre fin au conflit d’intérêt assureur / assuré (votre assureur n’ayant pas vraiment intérêt à vous rembourser)
- Des premiers résultats très prometteurs, salués par l’obtention du label international B Corp, qui récompense les entreprises responsables
- Comment la prévention est au coeur du modèle Luko, pour un impact positif et durable de l’assurance sur la société
Réinventer le modèle économique de l’assurance
Aujourd’hui, l’assurance souffre d’un grave problème : le manque de confiance. Qui n’a pas craint d’être « mal remboursé » ? En effet, les assureurs sont à la fois juge et partie car ils réalisent une partie de leurs profits sur les sinistres non indemnisés.
C’est ce conflit d’intérêt inhérent au modèle économique de l’assurance que dénonce Luko. Pour tenter d’y mettre fin, la néo-assurance a mis en place un nouveau système basé sur la transparence et le Giveback (« don » en anglais).
Le principe? La start-up prélève des frais fixes de 30% sur les cotisations des assurés pour couvrir ses frais de fonctionnement et rémunérer ses partenaires. Les 70% restants sont placés dans un fond commun dédié au remboursement des sinistres. S’il reste de l’argent dans cette caisse commune en fin d’année, il est versé à l’association caritative choisie par chaque assuré.
C’est donc ici que réside l’effort de transparence : le surplus de cotisation ne va jamais dans la poche de la jeune entreprise, contrairement aux géants du secteur.
Un modèle jeune mais solide
S’ils reprennent de A à Z le modèle de l’assurance, pas question pour Luko de faire l’impasse sur la solidité des contrats.
La néo-assurance a noué des partenariats avec les plus gros ré-assureurs mondiaux (ndlr: les organismes qui assurent les assureurs), Munich Re et Swiss Re, leur rôle étant de garantir la solidité des contrats assurés.
La solidité passe aussi par le succès commercial : Luko a annoncé il y a quelques mois avoir dépassé la barre des 10 000 clients, ce qui fait d’elle la 1ère néo-assurance en Europe, et a récemment figuré en tête du classement Challenges des start-ups où investir.
Un modèle vertueux qui fait ses preuves
Ce nouveau concept commence déjà à porter ces fruits. L’entreprise annonçait en juillet le versement de son premier Giveback aux associations*,* qui représentait 7% des primes prélevées en 2018.
La néo-assurance avait déjà annoncé une baisse de 2% du montant de ses primes en janvier 2019, à contre-courant de la tendance inflationniste des assureurs traditionnels (+1 à 2% par an).
Des efforts également couronnés par sa récente labellisation « B Corp », une première pour une compagnie d’assurance en Europe. Via un processus d’évaluation exigeant, B Corp labellise et fédère une communauté d’entreprises pionnières qui veulent réconcilier impact social et réussite économique. A ce jour, 70 entreprises en France sont certifiées B Corp, telles que Veja, Nature & Découverte ou encore La Ruche qui Oui.
Prévenir plutôt que guérir
Si la néo-assurance prône le 100% en ligne, la qualité de service client et l’intégration de la prévention reste au coeur de sa stratégie. Pour Raphaël Vullierme, co-fondateur et CEO de Luko, « L’assurance doit être utile et compréhensible, et non pas jouer sur les peurs comme c’est souvent le cas actuellement. »
Partant du constat que l’assurance ne vient souvent qu’en réaction d’un problème mais jamais en amont pour l’anticiper, ces ingénieurs développent des technologies de protection pour prévenir les intrusions, les dégâts des eaux et les problèmes électriques.
Des services vraiment utiles
Outre ces technologies, Luko mise sur des services novateurs permettant d’éviter les réparations superflues comme « Lukey », lancé en décembre dernier. Le principe: la start-up garde un double des clés de ses assurés et leur livre en un temps record (45 minutes à Paris, selon leur site web) s’ils se retrouvent coincés à l’extérieur de chez eux, et ce même à 22h, évitant ainsi de fracturer une porte ou une serrure en parfait état.
« L’assurance est souvent vue comme un contrat financier obligatoire qui dort au fond d’un tiroir jusqu’au jour où on a un pépin, et où on découvre si on est bien couvert. Nous voulons à tout prix éviter cela. » ajoute R. Vullierme.
Le changement dans l’assurance, c’est maintenant
Luko n’est pas le seul acteur à innover dans le secteur de l’assurance. La France est-elle en train de devenir le paradis des « assurtech » ? On peut ainsi citer Alan dans l’assurance santé, qui a récemment levé 40 millions d’euros, ou encore Wemind, spécialisé sur les freelances.
Les règlementations elles aussi évoluent en faveur des clients, comme par exemple la loi Hamon de 2015, qui permet de changer d’assurance habitation à partir de 12 mois d’engagement. Bon à savoir : si vous avez réglé votre cotisation d’avance, votre assureur est tenu de vous rembourser le trop perçu.
Curieux de découvrir l’assurance Luko et de profiter de ces innovations ? Obtenez votre offre en deux minutes sur leur site www.luko.eu, à partir de 5€ par mois et sans engagement.