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Lolo Loren : les traits gagnants d’une artiste couronnée de succès

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La plupart des artistes qui ont accompli des prouesses remarquables sont déterminés à atteindre leurs objectifs et possèdent la discipline nécessaire pour mener à bien ce qu’ils entreprennent. Ils sont motivés par quelque chose.. Les artistes qui réussissent prennent le temps de développer leur carrière créative. En outre, ils ont trouvé le moyen de gagner leur vie tout en poursuivant leur passion

 

Lolo Loren semble maîtriser l’art de la discipline pour allier de manière proactive des activités hebdomadaires, quotidiennes et horaires qui porteront leurs fruits. Ces traits de caractère sont sans doute les principaux piliers de la réussite. D’origine néerlandaise, elle a étudié l’économie (ce qui pourrait être la première raison de la réussite de sa carrière artistique).

Lolo est tout sauf conventionnelle. Elle vit depuis de nombreuses années à Ibiza. Même si elle parcourt le monde pour son art, « avec une longue liste d’expositions » à son actif, Ibiza est sa maison. La peinture était une échappatoire aux conventions qui menaçaient de l’entourer.

 

« Pour moi, la création artistique me procure un espace mental pour penser, pour réfléchir aux choses qui se passent dans ma vie ainsi qu’à mon art. C’est un acte de liberté pour moi. »
Il n’y a jamais véritablement de plan prédéfini de ce qu’il faut peindre ou de ce qu’il faut montrer au monde, explique Lolo Loren. Bien qu’elle ait développé un style fort, la création se fait dans « l’entre-deux » et il faut parfois des années à Lolo pour comprendre la peinture qu’elle a réalisée.
 
Nombre de ses peintures à grande échelle sont réalisées à partir d’un mélange de matériaux tels que du sable, des pigments bruts, des morceaux de toile supplémentaires, de la gomme arabique, de l’huile et de la peinture acrylique. À l’origine, elle recouvrait ses toiles d’une couche de résine époxy, mais son amour pour la nature l’a fait changer d’avis sur la toxicité de ce matériau. Le beau brillant a donc été abandonné au profit d’authentiques toiles brutes en pur coton. En raison de la forte demande pour le « style » époxy, elle a trouvé une résine plus respectueuse de l’environnement et a commencé à réutiliser de la résine pour ses peintures, combinant ainsi ces deux méthodes de travail opposées.
Lolo expérimente également avec la photographie, un domaine dans lequel elle gagne en popularité. C’est ainsi que lors de l’Art Basel Miami (reddot), un grand collectionneur d’art a acheté une photo de son postérieur. Comme le disent les Néerlandais : « dit was een veer in haar reet » (littéralement, « c’était une plume dans son cul »), et un pas en avant dans le monde de l’art.
 
 
Que représente votre travail artistique ? 

L’art que je crée est un miroir de mon âme, il s’agit de ce que je ressens, de ma vision de la vie et de ce que cela me fait. Vous voyez mon art déferler comme des vagues, certains jours sont plus lumineux que d’autres.

 

Quelles sont vos plus grandes influences artistiques ? 

Le mois dernier, j’étais à Milan pour préparer mon exposition et une galeriste m’a demandé si je connaissais tel ou tel artiste. J’ai répondu « non ». Elle m’a regardée de travers. Il est vrai que j’investis trop peu de temps dans ce qui se passe dans le monde de l’art. Mon inspiration est ailleurs. Je lui ai alors demandé si elle avait déjà entendu parler du Guyana et du Mont Roraima, la source des systèmes fluviaux de l’Amazone, la source qui produit l’eau la plus claire et la plus pure et qui attire la plus belle faune et flore. C’est ce qui m’inspire : la nature et les problématiques mondiales, les grands leaders dont les actions sont déterminantes comme Gandhi et Mandela.

 

J’ai été très marquée par l’extrême rigueur du confinement en Espagne. J’avais tellement de choses à dire à ce sujet, j’avais l’impression que tout ce en quoi je croyais était détraqué. J’ai donc peint tous les jours pour exprimer mes frustrations et mes pensées les plus profondes, je n’ai jamais autant créé que pendant ces neuf semaines.

 

Actuellement, nous entendons beaucoup parler des NFT. Êtes-vous également ouverte à l’expérimentation avec les NFT ?

Oui, je lance des NFT pour 18 de mes photos qui seront présentées dans ma prochaine exposition « A sense of freedom » (littéralement, « un sentiment de liberté »). L’exposition sera physique et numérique, avec un espace créé pour entrer dans le métavers. J’ai décidé d’attendre pour créer des NFT à partir de mes peintures, mais je suis en train de faire des vidéos/GIF sympas. La collection sera bientôt lancée sur la blockchain Polygon. D’ailleurs, Polygon sera neutre en carbone en 2022. Lorsque cet objectif sera atteint, Polygon s’efforcera de devenir la première blockchain au bilan climatique positif. Comme j’essaie de contribuer à la lutte contre le changement climatique et que je m’implique dans ce domaine, le choix de Polygon était logique pour moi.

 

Qu’avez-vous appris du processus de vente de vos œuvres ? 

L’ambition, l’endurance et la persévérance sont des caractéristiques aussi importantes que la volonté de se lancer des défis dans le monde très critique de l’art. Il n’y a pas de monde plus difficile que celui-ci, la validation par la critique va et vient, il y a énormément d’égo et tout dépend du nombre d’œuvres que vous vendez.

Si vous avez eu des périodes durant lesquelles vous avez peu vendu, vous n’avez certainement pas bien réussi. L’incertitude est au coin de la rue, car à chaque exposition, vous vous mettez à nue, vous donnez tout. Mon travail est un miroir de mon âme : j’ai l’impression d’être nue dans la pièce avec des gens qui me fixent du regard.

Lorsque vous m’achetez une œuvre d’art, vous achetez un petit morceau de moi. J’ai appris qu’il faut en moyenne sept rencontres, sous quelque forme que ce soit, pour aboutir à une vente. Désormais, je suis beaucoup plus détendue lorsqu’un client potentiel n’achète pas dès sa première visite.

 

Enfin, avez-vous des expositions à venir ? 

Oui, je travaille sur l’exposition « A sense of freedom » qui aura lieu pendant l’été et je lancerai mes NFT en même temps.

La sélection de photos physiques sera présentée au même moment que le lancement des NFT. Cependant, mon objectif avec les NFT est de construire un point entre l’art tangible et l’art numérique qui soit accessible à tous pour comprendre et participer.

 

Dans quelle mesure sommes-nous libres ou pensons-nous l’être ? Une question, à mon avis, que nous nous posons plus qu’avant. J’ai pris des photos de personnes dans différents endroits et situations ces dernières années sans savoir qu’après 2020, ces mêmes photos n’étaient plus possibles temporairement, j’espère en prendre plus. Pas de masques, pas de peur, pas de guerre, pas de restrictions, pas de distanciation sociale. Où sommes-nous maintenant ?

Mon objectif est de rester réel et physique, de ressentir l’interaction réelle avec une œuvre d’art et de déclencher vos émotions lorsque vous la regardez..

 

 

Contact :

lololoren.com

Instagram : @_Lolo_Loren_

 

Article rédigé par Marieke de Weert

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