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L’impression 3D, comment allier production industrielle et réduction des déchets en faisant des économies

La démocratisation de l’impression 3D a entraîné son utilisation à grande échelle. Toute chose qui ne va pas sans conséquence. Au plan industriel, la valorisation des déchets et leur réutilisation sont des indicateurs de l’économie circulaire. En plus du zéro déchet, le recyclage des matériaux permet de mieux lutter contre le gaspillage des ressources. Entrons en profondeur dans les méandres de la fabrication additive et montrons comment elle permet de réduire les déchets en faisant des économies.

 

Quels sont les domaines d’application de l’impression 3D ?

L’automobile, l’aérospatiale, l’électronique, l’industrie pharmaceutique, la construction et l’agroalimentaire sont les principaux domaines où la 3D offre une réelle valeur ajoutée. Dans le BTP, simplicité et innovation sont ses principaux atouts. De nos jours, la vision futuriste de la fabrication additive séduit de nombreux constructeurs. De plus en plus d’adeptes se tournent vers cette technique pour bâtir des maisons ou des immeubles à usage de bureaux ou d’habitations.

 

On constate également de multiples évolutions dans le domaine de l’électronique. Ces améliorations sont liées à l’optimisation des technologies d’impression 3D. Les prévisions des scientifiques ne laissent aucune place au doute. Ces derniers prédisent un avenir radieux à la fabrication additive et annoncent son implication devenue incontournable dans la production des équipements numériques.

 

À titre d’illustration, de nombreuses études, en cours de réalisation à l’heure actuelle, s’intéressent au graphène. Il est surtout question d’étudier les propriétés de ce matériau et ses applications sur la 3D. Ce travail s’achèvera par la mise au point d’une batterie au graphène. Il s’agit en fait d’une innovation très attendue par la communauté scientifique. La durée de vie illimitée de cette batterie est ce qui fait son charme. Beaucoup envisagent déjà de l’utiliser sur des imprimantes 3D.

 

L’on prévoit également une utilisation à grande échelle de l’impression 3D dans des domaines comme l’automobile ou l’aérospatiale. C’est pourquoi les professionnels de l’aviation et les experts en fabrication des machines et des satellites font de plus en plus appel à cette technologie. Pour ne rien laisser au hasard, des véhicules imprimés en 3D sont actuellement disponibles sur le marché.

 

 

La valorisation des déchets plastiques et alimentaires

Divers matériaux biosourcés sont actuellement disponibles sur le commerce. Précisons cependant que la plupart des plastiques que l’on utilise pour l’impression des objets en 3D proviennent des énergies fossiles. Mais depuis quelque temps, de nombreuses startups se sont lancées dans la production de filaments d’impression à partir des déchets plastiques recyclés.

 

La réutilisation des filaments dans des imprimantes 3D permet de produire de nouveaux objets. Cette approche écoresponsable est d’une grande originalité. C’est d’ailleurs dans cette optique que s’inscrit la démarche de Amor 3 D. Entreprise spécialisée en fourniture des matériaux imprimables, Amor 3D crée de nouveaux objets en recyclant les pots de yaourt, les toners d’imprimantes et de nombreux autres déchets plastiques.

 

Pour traiter les filaments issus de plastiques recyclés, il a fallu mettre au point une nouvelle génération d’extrudeuses. C’est le défi dans lequel se sont lancées de jeunes start-ups. Les solutions qu’elles proposent permettent de broyer les déchets plastiques pour en faire des filaments destinés aux imprimantes 3D.

 

Une start-up néerlandaise a également découvert une niche permettant de recycler les déchets alimentaires. L’entreprise se sert d’une innovation technologique, fruit de ses propres recherches. Grâce à ce procédé, vous ne jetterez plus à la poubelle vos fruits abîmés, vos pains rassis, vos déchets d’aliments ou encore vos restes de légumes. L’originalité et la saveur des plats obtenus après transformation sont sans commune mesure.

 

 

Comment lutter contre le gaspillage en faisant appel à l’impression 3D ?

En France, la promulgation de la loi anti-gaspillage date de 2020. Impression en 3D de nouveaux composants, création de nouveaux produits, réutilisation des déchets, réparation ou amélioration des pièces sont quelques axes prioritaires que l’on retrouve dans ce texte.

 

Cela va sans dire, cette loi fait la promotion de l’économie circulaire. On peut lire dans l’un des articles que « les vendeurs d’équipements électriques et électroniques (y compris les vendeurs en ligne) devront afficher un indice de réparation de leurs produits. Grâce à cet indice, apprend-on, le consommateur sera en capacité de savoir si son produit est réparable ou pas ».

 

Toutefois, ce n’est pas la réparation en tant que telle qui préoccupe les observateurs. Le problème est davantage lié à la procédure opérationnelle mise en place. Les équipements mentionnés dans la loi sont parfaitement réparables en faisant appel à la 3D, cela ne fait aucun doute. Mais le hic, c’est que la loi ne prévoit aucune prescription gouvernementale concernant lesdites réparations. On découvre par exemple que, concernant les réparations des appareils, la seule obligation du réparateur consiste à « proposer au client des pièces détachées issues de l’économie circulaire ».

 

Quoi qu’il en soit, le délai légal pour toute réparation est de 15 jours ouvrables. Les appareils électroniques, le mobilier d’ameublement et les équipements électriques figurent en bonne place parmi les produits concernés par cette mesure. La mise en avant de l’impression 3D est par conséquent un impératif. C’est grâce à elle que les effets de la loi anti-gaspillage seront perçus, à court terme. 

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