Consumer Science & Analytics (CSA Research) a récemment réalisé une étude pour le PEPS (Professionnels de l’Emploi en Portage Salarial), la fédération du portage salarial au printemps 2023. Le sondage concerne les motivations, préoccupations et attentes des travailleurs indépendants. L’étude fait ainsi apparaître un très fort besoin de liberté, mais aussi de sécurité sociale. Le portage salarial commence à gagner en notoriété, mais les actifs intéressés par cette forme d’emploi réclament plus de transparence sur les coûts.
Les motivations des actifs qui choisissent l’indépendance
La liberté apparaît clairement comme la principale motivation des professionnels qui choisissent l’indépendance. Au total, 78 % des répondants mentionnent la possibilité de gérer leur emploi du temps à leur guise, et 30 % mentionnent ce facteur en priorité.
De même, 56 % d’entre eux se disent encouragés par la capacité à choisir les clients avec qui ils ont envie de travailler et les missions qui les intéressent. Pour 14 % des sondés, c’est même le principal critère.
La recherche d’un meilleur équilibre entre vie pro et vie perso récolte 51 % des suffrages, suivie par la possibilité d’exercer son activité de n’importe où pour 46 %. Ces deux arguments sont mentionnés comme les plus importants par respectivement 16 % et 9 % des participants à l’enquête.
Dans le même esprit, 46 % des indépendants sont poussés par le souhait de ne pas être soumis à un supérieur hiérarchique (12 % en font une priorité), et 31 %, le fait d’être à leur compte (raison numéro un pour 10 % des sondés).
Le niveau de rémunération arrive loin derrière, cité par 24 % des personnes interrogées, et seulement 6 % le placent en tête de leurs motivations. 8 % des réponses mêlent différents facteurs :
- accéder à l’emploi,
- avoir une autre qualité de travail,
- lancer sa société en parallèle,
- vivre de sa passion.
Les principaux sujets de préoccupation des indépendants
Pour autant, les indépendants, dont 84 % étaient d’anciens salariés, sont conscients des inconvénients du statut d’indépendants. L’enquête de CSA Research a permis d’identifier leurs principaux sujets de préoccupation. 83 % d’entre eux mentionnent la garantie financière, en particulier pour les 55 ans et plus (66 %). Ce facteur est suivi par la retraite pour 76 % des participants. Les trois quarts des sondés s’inquiètent de la nécessité de trouver continuellement des clients.
Quant à 66 % et 69 % respectivement des répondants, ils craignent des difficultés d’accès au prêt bancaire et aux allocations chômage. Bénéficier d’une bonne couverture sociale se présente également comme un problème majeur pour 65 % du panel. Enfin, 52 % redoutent la gestion des tâches administratives.
Pour les anciens salariés devenus indépendants, les plus grandes faiblesses de leur nouveau statut sont : la perception d’indemnités en cas d’arrêt de travail pour 83 % et des indemnités chômage en cas de perte d’emploi pour 82 %. 62 % regrettent de ne pas disposer d’un salaire mensuel fixe. Respectivement 57 % et 56 % des répondants plébiscitent la sécurité de l’emploi et les congés payés, qui est une obligation légale pour les salariés. Les travailleurs indépendants citent d’autres avantages qu’ils aimeraient retrouver dans leur nouveau statut :
- la prise en charge des formalités administratives par l’employeur (48 %),
- l’éligibilité à une pension invalidité-décès (46 %),
- le droit à des congés de maternité ou de paternité (42 %),
- les services d’un comité d’entreprise (22 %).
Un réel intérêt pour le portage salarial, encore peu connu et qui suscite des attentes diverses
Malgré un net essor ces dernières années, 54 % des travailleurs indépendants ne connaissent pas le portage salarial. 29 % aimeraient cependant en apprendre davantage sur ce statut, tandis que 25 % ne sont pas intéressés.
Parmi ceux qui ont déjà entendu parler de ce statut, 20 % déclarent le maîtriser, tandis que 26 % souhaitent plus d’informations. Les 35-44 ans, ainsi que les 45 et plus, sont les plus nombreux (53 % et 49 % respectivement) à être plus ou moins familiers avec cette forme d’emploi, tout comme les Franciliens (49 %).
8 % jugent le portage salarial très intéressant, contre 46 % qui le disent « intéressant ». Sa popularité est particulièrement élevée auprès des moins de 45 ans (63 %), des actifs de la région parisienne (63 %), ainsi que de ceux qui exercent un métier créatif (65 %).
Pour gagner en attractivité, ce statut doit satisfaire à différents critères, dont le premier, pour 90 % des répondants, est la transparence concernant les frais prélevés par la société de portage. Dans le même esprit, 90 % des sondés attachent une grande importance au taux des frais de gestion de l’entreprise de portage.
63 % des freelances interrogés exigent un accès à la formation professionnelle, et ce pourcentage atteint même 69 % dans la catégorie des métiers créatifs. Enfin, l’accès à d’autres indépendants serait un avantage essentiel pour 62 % de l’ensemble des participants à l’enquête.
Sécurité et protection : le portage salarial, une alternative solide
A mi-chemin entre freelancing et salariat, le portage salarial représente résolument le meilleur des 2 mondes !
En effet, le salarié porté bénéficie d’une pleine autonomie tout en étant protégé.
Assurance responsabilité civile, mutuelle, assurance chômage, cotisations retraite, la protection sociale offerte au salarié porté est complète.
De plus, le consultant en portage salarial à accès à la formation pour apprendre à développer son activité d’indépendant et à booster son chiffre d’affaires.
Sécurisée, cette forme d’emploi offre une stabilité financière permettant d’obtenir un crédit plus facilement.
Aussi, les sociétés de portage salarial se doivent de souscrire la garantie financière, obligation légale. Cette garantie protège les salariés portés en assurant le paiement des salaires.
Par l’ensemble de ces avantages, le portage salarial est véritablement une forme d’emploi qui répond aux préoccupations des indépendants en quête de sécurité.