Les néobanques ont le vent en poupe, et poursuivent leur percée dans le paysage bancaire en France. Elles sont à présent une trentaine. Plébiscitées par les utilisateurs pour leur rapidité, leurs solutions innovantes et leur faible coût, elles visent des publics ciblés. Cependant, pour perdurer, ces banques mobiles devront diversifier leur offre.
Depuis 2017, les néobanques (appelées aussi banques mobiles ou banques digitales) se développent rapidement en France. Selon la dernière étude de KPMG, parue en janvier 2020, elles sont à présent une trentaine, et comptent plus de 3,5 millions de comptes actifs, soit 2,5 fois plus qu’il y a deux ans. Ils étaient 2,6 millions en juillet 2019, lors de la publication du panorama précédent.
Des néobanques qu’il convient de comparer
On les choisit pour leur faible coût, leur rapidité, et surtout leurs solutions qui permettent de gérer ses comptes à distances depuis son smartphone. Pour s’y retrouver, parmi ces fintechs innovantes, Jepargneenligne.com a fait un comparatif des meilleures offres. Ces comptes bancaires nouvelle génération sont arrivés en France suite au succès de Revolut en Angleterre et de N26 en Allemagne. Le modèle de néobanque, qui reste très concentré autour des trois premiers acteurs, se diversifie avec l’arrivée de nouvelles propositions ciblant, pour certaines, des publics spécifiques. Pas moins de sept nouvelles se sont implantées en France en 2019 : Monese, Xaalys, Holvi, Ma French Bank, Kard, PayKrom, Pixpay. D’autres sont attendues cette année.
Des banques mobiles avec des publics cibles
Selon KPMG, les clients sont en grande part des hommes, citadins, franciliens, jeunes et CSP+. Mais elles ont aussi réussi à capter les plus de 45 ans, plus intéressés par celles qui s’appuient sur un réseau physique. Les trois-quarts des clients n’ont ouvert un compte que dans une structure, preuve qu’ils ne s’éparpillent pas. Par ailleurs, 68 % d’entre eux seraient disposés à en faire leur banque principale, et non plus un simple compte complémentaire, si elles proposaient plus de services bancaires.
C’est pourquoi, pour être rentables, ces banques digitales vont devoir évoluer pour continuer d’acquérir et de garder une clientèle avec un revenu moyen par client plus élevé. Cela peut passer par du financement, ou des produits d’assurance. Peut-être devront-elles aussi continuer leur stratégie de segmentation, avec chacune un public cible comme c’est déjà le cas avec certaines qui visent les enfants, les adolescents, ou encore les millenials à la recherche d’applications adaptées à leur mode de vie. D’autres ciblent les autoentrepreneurs et les indépendants souhaitant une gestion simple de leurs comptes professionnels.
Des néobanques qui intéressent les investisseurs
Mais leur politique de prix bas ne permet pas à toutes d’être toutes rentables. L’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), chargée de la surveillance de l’activité des banques et des assurances en France soulignait, dans une enquête publiée en octobre 2018 que beaucoup d’incertitudes pesaient sur leur avenir. Certaines d’entre elles devront sans doute se rapprocher, et d’inévitables réorganisations sont à prévoir.
Quoi qu’il en soit, leur potentiel semble bien là, et elles intéressent les investisseurs, aussi bien sur le marché des particuliers que des professionnels. Ainsi, en janvier dernier, Lydia a levé 40 millions d’euros, tandis que la néobanque pour PME Qonto effectuait un tour de table à hauteur de 104 millions d’euros.
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