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Les craintes inflationnistes, quels impacts pour les marchés actions ?

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Face à l’inflation, les investisseurs devront faire preuve d’agilité sur les marchés actions

 

Depuis le printemps 2020, les Etats et les banques centrales ont fait feu de tout bois pour éviter que la pandémie détruise des pans entiers de l’économie mondiale. Les flots d’argent déversés par les uns et les autres, parfois directement dans le portefeuille des ménages, ont augmenté soudainement la demande. En face, l’offre de production n’a pas pu s’ajuster et cette distorsion a généré des tensions sur de nombreux marchés. Les prix de l’énergie, par ailleurs soumis à des enjeux géopolitiques, ont ainsi augmenté de 50 %. Ceux des matières alimentaires ont doublé, quand les matières premières métalliques bondissaient de 150 %. En parallèle, les goulots d’étranglement au sein des chaînes de production ont accru la pression sur les prix de l’industrie manufacturière. Résultat : fin 2021, l’inflation aux Etats-Unis dépassait 6 %, et en Europe 4 %.

Et en 2022 ? Différents scenarii se disputent les faveurs des conjoncturistes. Stagflation ? Inflation prolongée ? Retour à la normale ? Chez Mirova, les gérants tablent sur une prolongation des hausses de prix sur le long terme, alimentée non plus par les goulots d’étranglement de la production, mais de manière plus structurelle par les vastes plans d’investissements environnementaux et les augmentations de salaires que les entreprises concéderont nécessairement pour apaiser les tensions sociales provoquées par la transition énergétique. Ce contexte s’annonce porteur pour les marchés actions que les investisseurs n’ont aucune raison de délaisser. Pour jouer l’inflation de long terme, ils pourront surpondérer trois catégories d’actifs : ceux liés à la transition énergétique dans les pays développés, à la santé mais aussi à plus long terme les groupes liés au développement des biomatériaux, « des matériaux non vivants, utilisés dans un dispositif médical et conçus pour interagir avec des systèmes biologiques », selon la définition de l’Inserm.

Chez Vega IM, les gérants tablent sur un atterrissage plus rapide de l’inflation. Ils estiment en effet que la demande, et par ricochet la croissance, s’essouffleront, au fur et à mesure que les ménages américains auront dépensé les chèques reçus par le gouvernement et les Européens entamé la consommation du surplus d’épargne de la pandémie.  Les chaînes de production s’ajusteraient à cette nouvelle donne, tout comme les prix du pétrole. Cette perception semble partagée par les marchés, comme l’indiquent les rendements des bons du Trésor américain à 1,40 %, un niveau incompatible avec une inflation durable à 6 %. En termes d’allocation des portefeuilles action, Vega IM  se maintient sur des valeurs de croissance, des titres très bien valorisés en raison de leur position privilégiée sur une technologie ou un marché, et de jouer des business models appelés à se développer dans les prochaines années. Les géants estiment en effet que les valeurs qui ont pu bénéficier ces derniers mois de la remontée de l’inflation comme le secteur bancaire européen, l’énergie… ont épuisé une bonne partie de leur potentiel. La rotation devrait alors s’achever mi-2022.

 

Retrouvez toutes les perspectives sur le site « Placements financiers : quelle stratégie pour bien débuter 2022 ? ».

 


Propos recueillis entre le 6 et le 7 décembre 2021. 

Les perspectives mentionnées sur ce site sont susceptibles d’évolution et ne constituent pas un engagement ou une garantie de la part de Natixis Investment Managers International. La référence à des valeurs mobilières, des secteurs ou des marchés spécifiques dans le présent document ne constitue en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ou une offre de services.

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises entre le 6 et le 7 décembre 2021et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Marc Riez (Vega IM) et Hervé Guez (Mirova)

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