La crise sanitaire a généré une prise de conscience du caractère indispensable et essentiel de la propreté et de l’hygiène, sollicitée pour la mise en place de protocoles, la FEP rappelle qu’elle a lancé un site non-marchand pour accompagner les clients des entreprises du secteur dans un achat de propreté efficace et responsable. Le point avec Philippe Jouanny, président de la FEP-Fédération des Entreprises de Propreté, d’d’Hygiène et Services Associés.
Présentez-nous votre secteur
Notre secteur représente plus de 550 000 emplois et 12 000 entreprises en France qui interviennent dans tous les secteurs et tous les domaines de travail et de vie qu’il s’agisse de bureaux, de transports, de grande distribution, d’usines, d’hôpitaux …. C’est une filière méconnue souvent sujette à des a priori et pourtant pourvoyeuse d’emplois puisque la propreté crée chaque année 10.000 emplois.
La crise sanitaire vous a fait sortir de l’ombre ?
La demande de propreté a été très forte tout comme l’attente de plus de visibilité; désormais nos salariés sont mis en lumière, le geste technique est valorisé. Leur présence rassure. Après le premier confinement, nous avons interrogé les Français à travers un sondage avec l’institut BVA : pour 87% des salariés interrogés la santé et la sécurité au travail sont corrélées à la propreté et l’hygiène et pour 96% d’entre eux, les protocoles mis en place doivent perdurer.
La question de l’hygiène est revenue au centre du débat ?
Les usagers finaux ont exprimé des besoins et ils souhaitent que leurs attentes soient prises en compte. Nos clients achètent de la sécurité sanitaire, de la qualité de vie au travail et donc de la performance. Ils s’interrogent beaucoup plus sur l’utilité de la prestation de propreté et sur son impact sur le bénéficiaire final de la propreté, qu’il s’agisse des collaborateurs ou des agents publics, des clients et des consommateurs. Notre secteur est passé d’opérationnel à stratégique. C’est ce qui nous fait dire qu’aujourd’hui notre service n’est plus un service en B2B mais un service B2B2U, le U étant l’utilisateur…
Et comment faites-vous concrètement pour aider les entreprises clientes à faire un achat plus efficace et responsable ?
Nous avons lancé une démarche à travers le site non-marchand achat-propreté. com. Il a pour vocation d’aider les acheteurs de propreté privés et publics à faire un achat de propreté en prenant en compte notamment les enjeux de l’entreprise en la matière ainsi que les attentes de leurs utilisateurs internes. Ce site met à disposition des conseils pratiques tels que des clauses et des articles types pour les consultations et appels d’offres, ainsi que des clés pour élaborer son cahier des charges, choisir une entreprise de propreté ou suivre ses marchés. Les acheteurs retrouvent également les obligations légales et des informations concrètes sur les particularités du secteur.