Selon une étude Public First commandée par Amazon Web Services (AWS), l’accélération de la transition numérique pourrait débloquer une « valeur économique » de 2.800 milliards d’euros d’ici à 2030. Cette accélération passera par une synergie entre les secteurs public et privé et l’adoption de nouvelles technologies comme le cloud, l’intelligence artificielle (IA) ou le big data.
En mars 2021, la Commission Européenne (CE) a annoncé la « Voie vers la Décennie Numérique », une vision de la transformation numérique de l’Europe d’ici 2030. Cette dernière est divisée en quatre domaines : compétences, infrastructures, services publics et entreprises, avec des mesures clés pour surveiller et réévaluer les progrès.
AWS, qui partage la vision de la CE, a collaboré avec le cabinet de conseil Public First à la réalisation de l’étude « Débloquer le potentiel numérique de l’Europe » pour comprendre comment soutenir la région dans ses ambitions numériques.
Accélérer la transformation pour tenir l’objectif 2030 de la Voie vers la Décennie Numérique
L’Union européenne (UE) progresse bien vers certains des objectifs de la Décennie Numérique. Public First estime pourtant qu’au rythme actuel des avancées de l’UE, il faudrait attendre 2040, soit 10 ans de plus, pour que l’UE atteigne pleinement son objectif numérique.
Selon le rapport de Public First, la Décennie Numérique pourrait débloquer plus de 2.800 milliards d’euros de Valeur Ajoutée Brute (VAB) d’ici la fin de cette décennie. Ce potentiel comprend 1.300 milliards d’euros que l’UE est déjà en passe d’atteindre, auxquels s’ajoutent 1.500 milliards d’euros supplémentaires si les progrès numériques s’accélèrent et que l’Europe accélère sa transition numérique.
Selon Public First, cette accélération pourrait être obtenue notamment grâce à un partenariat plus étroit entre les gouvernements, les entreprises et les citoyens. « Cela nécessite un engagement soutenu et collectif entre les secteurs public et privé en faveur de l’adoption du numérique, » a déclaré Tanuja Randery, directrice générale pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique. Si les progrès ne s’accélèrent pas, l’UE ne réalisera que 45 % de la valeur potentielle de la Décennie Numérique. « Nous nous engageons à soutenir la volonté de faire progresser l’adoption du cloud et le développement des compétences numériques dans l’UE », a ajouté Tanuja Randery.
Ces 2.800 milliards d’euros de « valeur économique » viendraient s’ajouter au PIB européen existant. Cela équivaut à 21 % de l’économie actuelle de l’UE. Selon les calculs de l’étude, la majeure partie (55%) de ce potentiel économique supplémentaire pourrait être obtenue grâce au Cloud computing.
Principaux enseignements de l’étude Public First
Trois grands enjeux ressortent de cette étude : la formation, l’utilisation des technologies de pointe dans le secteur privé et public, mais aussi le choix de partenaires technologiques performants.
La pénurie de compétences numériques est la problématique qui, selon l’étude, impacte le plus les entreprises et entrave leur développement. C’est d’autant plus vrai pour les entreprises déjà bien avancées dans leur transformation numériques et qui ont du mal à trouver des talents formés aux nouvelles technologies. Aujourd’hui, 79 % des entreprises qualifient les compétences numériques d’importantes ou essentielles et parmi les entreprises fortement numérisées, la pénurie de talents a ralenti la croissance (40 % des entreprises), augmenté les coûts (33 %) et freiné le développement de nouvelles technologies (35 %). Un accès plus simple et une démocratisation de ces compétences numériques de base en Europe permettront d’atteindre plus facilement les objectifs de l’Europe en termes de transformation numériques dans les 10 années à venir.
S’agissant de la transformation numérique au sein des entreprises, l’étude constate que 26 % des entreprises européennes ont adopté le cloud, 25 % l’intelligence artificielle et 14 % les big data. Parmi les recommandations, figure l’apprentissage automatique (‘machine learning’ couplé à l’IA –intelligence artificielle) pour automatiser les tâches existantes et donc optimiser les performances des organisations. Un constat est aussi fait sur l’importance de poursuivre la numérisation des services publics (l’UE a atteint 75 % de son objectif pour les citoyens) en s’appuyant sur des outils comme le cloud computing pour répondre aux attentes des cityoyens qui sont prêts à passer plus largement au numérique pour leur démarche administratives.
Enfin, il ressort de l’étude que le choix de la meilleure technologie importe plus que la nationalité du fournisseur. Seulement 6 % des responsables interrogés en font un critère crucial parmi 14 autres. « Des technologies telles que le cloud ne sont pas une marchandise indifférenciée, mais un moyen de fournir de nombreux types de services numériques innovants. L’expérience, la gamme de services proposés, la sécurité et les engagements des fournisseurs font la différence ».
« AWS souhaite jouer un rôle dans l’autonomisation de la Décennie Numérique et travailler main dans la main avec l’Europe, qui partage sa vision d’un avenir numérique et durable, » conclut Tanuja Randery.
METHODOLOGIE
L’enquête AWS/ Public First a été menée auprès de 6.830 consommateurs, 7.184 décideurs en entreprises et 10 acteurs politiques dans 9 pays (Allemagne, Danemark, Espagne, Finlande, France, Italie, Pays-Bas, Pologne et Suède).
Pour obtenir une copie de l’étude, cliquer ici