L’aventure professionnelle de l’avocate longtemps restée dans l’ombre a commencé il y a une quinzaine d’années, dans les couloirs des cabinets d’avocats anglo-saxons. Celle qui a longtemps hésité entre une carrière de journaliste (elle a notamment effectué un stage pour TF1) ou d’avocate fait finalement le choix d’enfiler la robe noire et blanche. Direction, donc, les grands cabinets où elle vit mal l’isolement qu’offre cet univers. “J’ai fait mes armes sur des dossiers pour de très gros clients, mais bien souvent la charge de travail était répartie entre une dizaine de collaborateurs, ce qui ne me permettait pas d’avoir une vision globale.” Alors, il y a dix ans, elle décide de tout plaquer pour monter son propre cabinet.
Sa spécialité ?
Les fusions et acquisitions dans le domaine de la pharmacie et du biomédical. Pendant plusieurs années, elle accompagne de grands groupes dans le rachat et la structuration d’entreprises pharmaceutiques et de laboratoires médicaux. “J’ai monté mon cabinet pendant une période charnière, celle où les législations médicales se faisaient de plus en plus lourdes et mettaient en péril les petites structures, poursuit-elle. J’ai contribué à l’intégration de centaines de laboratoires dans des grands groupes.” Dans le milieu son nom ressort souvent, et les deals qu’elle remporte contribuent à renforcer sa réputation de négociatrice hors pair. De ces années de fusion et d’acquisition de labos médicaux, elle garde une force de travail à toute épreuve. “Je dormais très peu à l’époque, quatre ou cinq heures par nuit, à peine. J’avais toujours en tête les spécificités des contrats que je négociais, comme une véritable obsession.” Cette obsession quasi maladive devient très vite sa force; une capacité de travail et de compréhension des dossiers introuvables ailleurs sur la place parisienne. “Lorsque je traite un dossier, je gère tout de A à Z. Je peux aussi bien gérer le sourcing d’entreprises à racheter, que les négociations avec la partie adverse et la rédaction des contrats légaux.” Une machine de travail en quelque sorte.
Si la fusion acquisition reste son cœur d’activité, l’avocate s’est bien vite transformée en serial dealmakeuse. “Mes clients me contactent aujourd’hui dès qu’ils ont face à eux une négociation épineuse, confie-t-elle. Je m’occupe de rencontrer toutes les parties, de comprendre les tenants et les aboutissants pour arriver au meilleur compromis.” Quitte, parfois, à agacer ses confrères; “je ne me suis pas fait que des amis ces dernières années, sourit-elle. J’oeuvre avant tout pour le bien du deal, quitte à griller quelques étapes pour que tout le monde reparte ravi. »
Aujourd’hui, plus que jamais, l’avocate a sa passion chevillée au corps ; “ce qui me plaît le plus, c’est lorsqu’un nouveau défi se présente à moi. Je prends le temps de rencontrer celles et ceux avec qui je vais travailler pour comprendre ce qui les anime.” Des restes de sa précédente vie de journaliste ? “Je pense qu’il y a de ça, oui. Je fais avant tout ce métier pour ren- contrer de nouvelles personnes et m’intéresser véritablement et profondément à ce qui les anime. Je ne suis pas là pour être une gratte papier ; je veux être celle qui fait la différence.”
Son scope s’est aujourd’hui élargi. De l’univers biomédical qu’elle chérit encore aujourd’hui, elle travaille désormais avec des femmes et hommes d’affaires dans tous les domaines. Du secteur bancaire, au monde industriel en passant également par l’immobilier et le secteur pharmaceutique, cette véritable touche à tout met un point d’honneur à réaliser des missions souvent avec une forte composante internationale. “Je suis un véritable caméléon, ma force de travail permet de monter très rapidement en compétences dans des domaines que je maîtrise moins”, poursuit-elle. L’avocate ne veut pas entrer en concurrence frontale avec les grands cabinets, mais elle se perçoit comme un complément. “ Dans un deal, plutôt que de s’éparpiller entre une banque d’affaires onéreuse et un grand cabinet hors de prix, je présente l’avantage d’effectuer les deux activités à des frais moindres; je représente un complément aux solutions juridiques déjà employées par les entreprises avec une approche totalement unique en mon genre.”
Son prochain gros challenge ?
“ Il n’y a pas de petits ou de gros challenges pour moi, chaque affaire est unique en son genre et me procure beaucoup de plaisir intellectuel”, conclut-elle.
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