Le lithium s’est imposé comme une ressource essentielle dans le développement des nouvelles industries, pour répondre aux besoins de la production, du stockage et de l’utilisation des énergies décarbonées. Toutefois, si ce minerai est aujourd’hui utilisé partout dans le monde, sa production reste très localisée, et entraine elle-même un impact. Le lithium doit donc être produit abondamment, localement et d’une manière propre.
Par Jean-Philippe Gibaud, Président de Geolith
Le lithium : une ressource essentielle pour la société de demain
Pour réduire les émissions de CO2, nous voyons le développement de véhicules électriques, et des énergies renouvelables qui nécessitent du lithium en quantité croissante. Or, ce métal difficile à extraire, est produit aujourd’hui à seulement 400 000 tonnes par an quand les besoins seront en 2030 de 3 000 000 tonnes. De plus, le lithium est extrait pour sa quasi-totalité au Chili ou en Australie, et raffiné en Chine. Ce qui pose deux problèmes majeurs : celui de la souveraineté énergétique, si crainte ; et celui des émissions liées à la production de lithium elle-même et à son transport. Pour que le modèle devienne pleinement vertueux, il faudrait que le lithium puisse être produit en plus grandes quantités, localement, et d’une manière propre. Or, grâce à l’innovation technologique, ceci est désormais à portée de main.
Utiliser les ressources locales sans les abimer
Le lithium est extrait de la roche, mais se trouve aussi naturellement dans les salars et les eaux profondes, déjà utilisées pour la géothermie ou par l’industrie pétrolière. Geolith a conçu une solution pour filtrer les eaux et récupérer le lithium qui s’y trouve, sans dénaturer cette ressource précieuse. Notre entreprise a travaillé de concert avec des partenaires académiques, comme Mines Paris ou l’Université de Strasbourg, et industriels pour élaborer une technologie innovante, qui permet aujourd’hui la capture du lithium des salars et des eaux pétrolières ou de géothermie, présentes sur tous les continents sans conséquences écologiques. Le procédé est de surcroit plus rapide et plus efficace pour l’extraction, avec un taux de récupération de 90% contre 50% pour les procédés actuels.
Il est donc possible de produire plus de lithium, et de répondre à une demande croissante tout en restant local et en respectant l’environnement.
Pour poser les premiers jalons de cette nouvelle filière industrielle, propre et locale, Geolith a déjà déployé plusieurs unités pilotes en France, au Chili et au Royaume-Uni ; et réalise en ce moment-même une levée de fonds de 30 millions d’euros pour financer le lancement d’une première usine de production des filtres, nécessaires à la mise en échelle industrielle, en Alsace.
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