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Finance durable : comment se renseigner avant de faire un placement

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Alors que de plus en plus de personnes cherchent à donner du sens à leur épargne, la finance dite verte apparaît comme un moyen de participer à une économie durable, quel que soit le secteur d’activité. De plus en plus de produits sont proposés, mais comment choisir, et quels sont les labels derrière ces nouveaux outils de la finance durable ?

 

Depuis quelques années, la finance dite « verte » se développe, sous des termes variés comme obligations vertes (green bonds en anglais), épargne responsable. Parmi les plus populaire aujourd’hui, figurent les fonds possédant le label « investissement social et responsable » (ISR), censés garantir la bonne prise en compte des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).

Ces critères ESG s’appuient sur plusieurs données concrètes sur l’émission de gaz à effet de serre, l’efficacité énergétique, la déontologie des affaires, notamment.

L’audit de labellisation des fonds est assuré par Afnor Certification, Deloitte, et EY France, trois organismes accrédités par le COFRAC (Comité français d’accréditation), l’organisme parapublic qui s’assure de la qualité des labellisateurs.

En finançant les entreprises qui contribuent au développement durable l’ISR est un placement qui a pour objectif de réunir performance économique et impact social et environnemental. HSBC, l’une des premières institutions financières à avoir fait de la finance durable une priorité, propose depuis longtemps des fonds ISR et solidaires. Ainsi, son premier fonds solidaire a été créé en 2004.

 

Épargne verte : les deux autres labels

En France, deux autres labels existent, en plus du label ISR.

Greenfin, qui exclut les acteurs des énergies fossiles et du nucléaire, a été créé en 2015 par le ministère de la Transition Écologique. Garantie de « l’orientation verte » des fonds d’investissement, il est certifié par des experts et répond aux obligations de la Loi Pacte. C’est le plus sélectif des labels, avec huit activités éligibles : l’énergie, le bâtiment, la gestion des déchets, l’industrie, le transport propre, les technologies de l’information et de la communication, l’agriculture et la forêt, ainsi que l’adaptation au changement climatique. Novethic, EY France et Afnor certification sont chargés de le délivrer.

Finansol, quant à lui, est le label des fonds « d’épargne solidaire ». L’argent est redirigé vers des acteurs dont l’utilité sociale et environnementale est reconnue par un comité indépendant issu de la société civile. Il soutient des produits financiers variés, y compris des contrats d’assurance-vie, des livrets d’épargne ou des parts de capital d’entreprises solidaires. Tous ne sont pas entièrement solidaires, mais la partie non-solidaire doit intégrer une analyse ESG.

En parallèle, il existe aussi de nombreux labels européens.

 

Banques : jouent-elles vraiment le jeu ?

Les dérèglements climatiques s’accélèrent, avec des impacts de plus en plus violents. Pour respecter l’Accord de Paris sur le climat adopté en 2015, il est indispensable de mettre fin au développement des énergies fossiles et d’en programmer la sortie progressive et totale. Mais toutes les banques ne jouent pas le jeu. Selon le rapport Banking On Climate Chaos 2021, les 60 plus grandes banques mondiales continuent de financer les entreprises du secteur des énergies fossiles, première responsable des émissions de gaz à effet de serre. De ce fait, leur capacité à financer des alternatives durables diminue d’autant, puisque les liquidités et les réserves consacrées aux géants des énergies fossiles sont des sommes qui ne sont pas utilisées pour la transition énergétique.

Seule alternative pour le grand public, avant de placer son argent : se renseigner, notamment auprès des ONG militant pour la décarbonation de la finance. On peut être très surpris !

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