2020 a été une année volatile sur les marchés
Année de tous les excès, 2020 se clôture sur une note d’optimisme. Sur les marchés, la crise du coronavirus a entraîné une extrême volatilité. Elle a aussi poussé la puissance publique à intervenir massivement. Les leçons de la grande crise financière de 2008 ont été bien assimilées ; face à la pandémie, les gouvernements et les banques centrales ont très rapidement décidé de soutenir l’économie et les populations. En quelques jours, des contre-feux puissants, au niveau monétaire comme budgétaire, ont été lancés. Le monde a été à nouveau arrosé de liquidités. La crise sanitaire est ainsi venue clore un débat qui animaient les économistes ces derniers temps. Loin de vivre ces dernières heures, l’environnement de taux bas, dans lequel le monde occidental évolue depuis dix ans, devrait encore connaître de belles années.
Quelle allocation d’actifs en 2021 ?
Dans ces conditions, alors que les campagnes de vaccination vont s’échelonner au cours du premier semestre, une nette reprise de la croissance est attendue en 2021. Le mouvement devrait bénéficier aux actifs risqués, et en particulier aux actions. En effet même si la valorisation de ces dernières a déjà beaucoup remonté, par rapport au creux de mars, un potentiel d’appréciation demeure. Le marché actions affiche même une prime de risque assez favorable par rapport à ses alternatives, notamment les marchés de taux d’intérêt, qui restent surélevés.
Dans l’univers tourmenté de 2020, les investisseurs ont privilégié la visibilité, la qualité, la croissance. Ils ont accepté de payer parfois très cher pour détenir cette qualité. Cette stratégie a provoqué d’importants écarts de performance, entre les différents segments de la cote. Toutes les valeurs faisant référence aux achats en ligne, à la vie à la maison, au digital, à l’environnement, qui sont autant de thèmes de croissance à forte visibilité, ont été privilégiées. Cette préférence a profité aux Etats-Unis qui ont une exposition très forte notamment sur la technologie.
Quels secteurs seront porteurs en 2021 ?
Probablement, 2021 sera l’occasion d’un mouvement de balancier avec un retour des investisseurs vers les secteurs et les zones géographiques qui avaient été complètement délaissés ces derniers mois, à savoir le secteur financier, et notamment les banques en zone euro. Elles ont été massacrées assez injustement car elles étaient loin d’être aussi fragilisées que lors de la crise de 2008. Le secteur de l’énergie pourrait également reprendre un peu de couleur, tout comme les valeurs qui touchent au loisir, aux biens de consommation durable, à l’immobilier etc… Au sein de l’immobilier, les titres liés aux centres commerciaux ont particulièrement souffert. Ils devraient retrouver des valorisations un peu plus habituelles dans le courant de l’année. Cette phase de rotation profitera à l’Europe occidentale, tout comme aux pays émergents les plus délaissés en 2020, comme l’Amérique latine et l’Europe de l’Est.
Propos recueillis entre le 25 et le 27 novembre 2020.
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