Entre les titres « value » et « croissance », à chacun son choix !
Éternelle question : que favoriser en 2022 ? Les titres « value », c’est-à-dire les actifs dont la valeur paraît décotée par rapport à ses fondamentaux ou les « croissance », des titres très bien valorisés car en position privilégiée sur une technologie ou un marché comme les valeurs de la Tech ou de la pharmacie ? Chez Vega IM, les gérants favorisent plutôt cette seconde option, en raison d’abord de la permanence des taux bas. Malgré quelques secousses, fondamentalement la pandémie n’a pas modifié cette donne. À la sortie de la deuxième vague de Covid fin 2020, les valeurs décotées comme l’hôtellerie ou les loisirs avaient ainsi rapidement rebondi. Mais ce mouvement de rotation est désormais achevé. Et la crise a plutôt eu tendance à conforter les valeurs de croissance. Toutes les incertitudes qui entourent encore la pandémie – dangerosité du variant Omicron, développement de nouveaux variants, impact potentiel sur la croissance…. apparaissent ainsi plutôt favorables aux valeurs de croissance, qui restent des repères dans cette brume.
Au-delà de l’évolution conjoncturelle, ces titres résisteront aussi pour des raisons de fond démographiques comme sociétales. La Tech et avec elle les valeurs industrielles qui lui sont liées restera ainsi ces prochaines années le cœur de la croissance des économies développées. En complément, Vega IM se positionne sur la pharmacie permettant de jouer un thème plus défensif et sur les valeurs de consommation, dont le luxe, qui résisteront grâce à la demande. A l’opposé, les valeurs bancaires et pétrolières paraissent risquées. Sur le plan géographique, les gérants surpondérent les valeurs américaines et jouent en Europe, le luxe et les valeurs industrielles. Une petite exposition à l’Asie pourrait également être envisagée sur le long terme.
Alternativement, Ossiam propose aux épargnants une stratégie, fondée non pas sur une analyse de l’évolution de la conjoncture et de la société, mais sur les travaux quantitatifs du professeur Robert Schiller, prix Nobel d’économie 2013. Il s’agit concrètement de sélectionner des valeurs à partir de la métrique CAPE (Cyclically Adjusted Price-to-Earnings ratio), un ratio qui se calcule en divisant la capitalisation boursière par la moyenne du résultat net sur 10 ans, ajusté avec l’inflation. Orientée sur le long terme, cette métrique permet de mesurer ce qu’une valeur peut rapporter par rapport à son potentiel. Utilisée depuis des années aux États-Unis, cette méthode a traversé avec succès plusieurs crises. Dans des marchés très dispersés, comme ce fut le cas en 2019 et 2020, cette méthode se révèle particulièrement intéressante, elle peut compléter une exposition plus classique aux « croissance » ou encore être intégrée dans une stratégie ISR de fond de portefeuille.
Propos recueillis entre le 6 et le 7 décembre 2021.
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Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises entre le 6 et le 7 décembre 2021et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.
Article rédigé par Carmine de Franco (Ossiam) et Benoît Peloille (Vega IM)