Sans surprise, nous nous dirigeons à grands pas vers un monde où les entreprises ne seront plus dépendantes de l’informatique et d’un service IT.
Cela ne signifie pas que nous n’aurons plus besoin des nouvelles technologies, bien au contraire. Nous entrons simplement dans une nouvelle ère, une ère dans laquelle nous allons être capables de créer nos propres expériences numériques, de garantir la sécurité des applications et de faire évoluer les systèmes dont les entreprises ont besoin… Tout cela sans nous reposer sur le support traditionnellement fourni par le département IT.
Comment ? Grâce à la technologie dite « low-code ».
Les nouvelles plateformes de low-code permettent aux équipes qui ne possèdent pas de bagage technique spécifique de créer des Apps de flux de travail entièrement personnalisées pour répondre à leurs propres besoins. Ainsi, chacun des services peut créer en totale indépendance des applications pour lui-même, sans l’aide des équipes IT.
Cette approche low-code est efficace. En effet, une étude récente réalisée avec ThoughtLab a montré que 52 % des 900 cadres interrogés dans le monde optimisent mieux leurs processus lorsqu’ils développement des systèmes low-code. Bien que nous nous dirigeons vers un avenir low-code, il faut néanmoins s’assurer que celles et ceux qui créent et utilisent ces Apps le font de la bonne manière et pour les bonnes raisons.
Il ne faut pas considérer le low-code simplement comme la dernière nouveauté IT. Voici les deux éléments clefs dont les entreprises auront besoin pour libérer le véritable potentiel du low-code au sein de leur structure.
1. Une harmonisation des sources de données
Le service IT est très souvent sollicité pour concevoir des dispositifs. Mais avant de les développer, il doit rassembler toutes les infos et données, s’assurer que tout fonctionne, qu’il dispose du bon format, etc. Sans les bonnes données, les bons outils et la bonne hiérarchie, la conception se transforme en désastre. C’est comme essayer d’associer entre elles les pièces issues de différentes boîtes de puzzles.
Souvent cette tâche est sous-estimée. Pourtant, sans une harmonisation des outils, des processus et des données, il sera impossible d’évoluer vers un monde où chaque employé pourra créer ses propres applications et processus. Les équipes non spécialisées en IT n’ont ni le temps, ni les ressources matérielles, ni le savoir-faire pour fouiller toute la « boîte » des données pour trouver les bonnes pièces qui s’emboitent entre elles.
Une harmonisation des sources de données entre les services est la solution. Cela peut paraître compliqué de prime abord, mais il s’agit simplement de donner à tous la même boîte de puzzle. L’utilisation d’outils harmonisés leur permettra de créer tout ce dont ils auront ensuite besoin grâce à leur maîtrise des dispositifs communs déjà existants.
Avec des sources harmonisées, tout le monde pourra développer ses propres Apps en toute simplicité, les améliorer régulièrement à un niveau de complexité plus ou moins élevé selon les besoins de chacun.
2. Une implication globale des équipes, supervisée par le service IT
Si l’idée de créer une application peut effrayer, il faut avoir en tête que tout le monde n’est pas obligé de devenir un concepteur low-code. Les intervenants et les collaborateurs qui contribuent à préparer le terrain pour la réussite de ces Apps sont tous importants à leur niveau : aussi bien les directions des services qui encouragent les membres de l’équipe à suivre une formation en low-code que les équipes qui réfléchissent ensemble à des développements.
Le rôle le plus important reste toutefois celui des équipes IT.
Ils sont les ambassadeurs et les garants du succès du développement des applications low-code : les équipes supervisent l’ensemble de l’environnement low-code et s’assurent qu’il fonctionne efficacement. En pratique, cela signifie qu’il faut s’assurer que les applications aient un sens, qu’elles puissent interagir correctement les unes avec les autres et que tout ce développement low-code n’entraîne pas de silos fonctionnels.
Pour reprendre l’analogie des « boîtes de puzzle », il est essentiel de vérifier chacune d’elles afin de s’assurer qu’elles sont complètes et qu’il ne manque aucune pièce. Il faut ensuite examiner le résultat final pour garantir qu’il sera utilisable une fois lancé.
Pourquoi cette validation finale de l’IT ? La raison est simple : qui peut se permettre d’attendre six mois pour constater si un nouvel outil fonctionne ou pas ? De même, il n’est pas possible de se contenter de développer des outils parce qu’ils sont faciles à réaliser. Les équipes IT doivent donc guider les développeurs novices sur la manière de concevoir des processus et des systèmes optimisés pour atteindre les objectifs fixés.
La gestion par les services IT de toutes les parties impliquées sera essentielle pour optimiser le potentiel d’une plateforme low-code.
L’optimisation : la touche secrète
Il faut vraiment avoir conscience que le low-code est une opportunité transformationnelle pour les entreprises et les industries qui ne doit pas être ignorée.
Cependant, le low-code ne consiste pas seulement à créer plus de choses. Il s’agit de mieux exploiter les données et leur valeur. Et l’ingrédient secret pour créer de la valeur est toujours l’optimisation.
L’amélioration continue des sources de données est la clef pour libérer le potentiel du low-code. C’est ce qui fait la différence entre la création illimitée de nouveaux outils et la production d’applications qui ne s’améliorent jamais, ou pire, qui restent dans un tiroir.
Les plateformes low-code sont pleines de possibilités. Mais sans de bonnes fondations, elles resteront au stade du possible sans atteindre leur objectif, qui est l’amélioration du potentiel des équipes. Pour concrétiser la promesse du low-code, les chefs d’entreprise et les managers doivent fournir aux développeurs novices les outils intégrés dont ils ont besoin pour créer des applications efficaces ; les équipes IT agissant en tant que partenaires privilégiés à chaque étape du développement.
Article traduit de Forbes US – Auteur(e) : Paul Hardy