La transition digitale offre un vivier d’opportunités
La digitalisation de l’économie ? Depuis le temps qu’il est annoncé, décortiqué, analysé… le phénomène paraît déjà bien établi. Pourtant, les nouvelles mutations ne cessent de surprendre, tant le cycle d’innovation est rapide. Depuis un an, sous l’effet de la pandémie, le mouvement s’est ainsi accéléré. Les périodes de confinements et plus globalement de restrictions ont consacré le digital comme vecteur central de toutes les industries. Afin de rester en contact avec leurs collaborateurs, leurs fournisseurs, les chaînes logistiques, les réseaux de distribution…, les entreprises n’ont eu d’autre choix que d’investir massivement sur ce créneau. La contrainte a emporté les résistances des derniers groupes attentistes qui n’avaient jusqu’à là pas réalisé que la digitalisation est le moteur de l’innovation, de la réduction des coûts et tout simplement de toute stratégie de croissance.
La révolution digitale s’impose aussi dans la vie quotidienne. Désormais, les machines du foyer communiquent entre elles, s’échangent continuellement des données, créant ce nouvel or noir de l’âge numérique. Les particuliers dès lors qu’ils naviguent sur Internet, ou tout simplement font des achats avec des cartes de paiement, créent aussi des données, qui sont ensuite analysées par des algorithmes. De très nombreuses entreprises bénéficient de cette bascule. Le simple domaine du marketing digital (qui ne représente qu’une fraction de l’univers numérique) par exemple mobilise à lui d’innombrables acteurs aux profils très variés : d’abord les groupes qui génèrent les données : plateformes de jeu vidéo, sites Internet, applis, e-commerce, société de dating, media… ensuite ceux qui stockent et traitent ces données, c’est-à-dire toute l’infrastructure du cloud mais aussi les fabricants de semi-conducteur, enfin les pourvoyeurs de solutions de marketing ciblé.
L’univers de la digitalisation apparaît ainsi extrêmement vaste. Pour éviter l’éparpillement, DNCA identifie trois segments : le traitement des données et tout ce qui est lié au cloud, les paiements et enfin la publicité digitale. Ces segments recouvrent en partie celles de la société Thematics AM qui a ciblé pour sa part six univers d’investissement. Elle remarque en particulier les logiciels d’automatisation bureautique, comme les logiciels de relation client ou les acteurs de la cybersécurité, les logiciels de conception (également appelés les jumeaux numériques) qui permettent de dupliquer en digital un actif physique. Le troisième champ recouvre les technologies habilitantes et en premier lieu les groupes de semi-conducteurs, au cœur de l’analyse et du stockage des données. Les gérants regardent encore de près les groupes liés à l’automatisation grand public, comme les fintechs dans la banque ou l’assurance capables de délivrer des crédits ou prêts sur mesure. Les deux derniers univers concernent enfin l’automatisation des usines et l’automatisation médicale qui ouvre la voie à la robotique chirurgicale et à l’autodiagnostic.
Propos recueillis entre le 6 et le 7 décembre 2021.
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Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises entre le 6 et le 7 décembre 2021et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.
Article rédigé par Alexandre Zilliox (Thematics AM) et Cédric Pointier (DNCA)