Depuis 2012, le centre de formation Clevao « démocratise » les arts divinatoires. Au programme : des stages en présentiel ou à distance animés par des professionnels pour apprendre à se servir des cartes comme outils de développement personnel ou dans l’optique de se professionnaliser.
Comment tirer les cartes ? Quelle aide apportent-elles ? Ou encore d’où viennent-elles ? Autant de questions auxquelles a été confronté Alexis Tournier. Voyant depuis l’âge de 20 ans, il accompagne le grand public dans l’apprentissage des arts divinatoires. « On peut apprendre le tarot comme on apprendrait le piano. C’est un art comme un autre », explique le fondateur de Clevao formations, qui assiste au « coming-out » de la pratique depuis quelques années.
Au sein de son institut basé à Paris, il forme novices, curieux et passionnés à tirer les cartes et à développer leurs facultés intuitives. « Nous avons différents ateliers pour découvrir d’autres supports comme les runes », précise Alexis Tournier. Des stages en présentiel ou en ligne « avec des vidéos à la demande, du e-learning et des exercices » dispensés par des experts, des professionnels ou encore des historiens, « ce sont des références dans leur milieu ». Un service à la carte qui séduit chaque année une centaine de participants « et qui ne répond pas aux clichés du paranormal ».
Apporter un cadre aux arts divinatoires
Alexis Tournier décrit les cartes comme un outil de développement personnel « pour s’éclairer, comprendre une situation ou s’orienter lors d’une prise de décision ». Ainsi, 80% des inscrits viennent par curiosité ou pour le plaisir. Parmi les 20% restants, nous avons des professionnels de l’accompagnement comme des psychologues ou des psychanalystes », explique le fondateur de Clevao. « Récemment nous avons eu une sexologue. Certains de ses patients étant sensibles au tarot, elle s’y est intéressée pour s’en servir lors de ses consultations comme outil de communication et d’aide ».
Les arts divinatoires n’ayant pas de réglementation en France, Alexis Tournier apporte un cadre lors des formations dispensées, notamment aux futurs praticiens. « Nous avons une spécialiste en marketing, car ce n’est pas simple de se lancer dans un métier non réglementé et difficile à assumer socialement », explique le formateur. «Ils échangent également avec une psychologue car faire de la divination son activité n’est pas anodin. Il faut savoir parler aux consultants, gérer ses erreurs, mais aussi comprendre pourquoi on veut se lancer dans ce domaine ».
Alexis Tournier souhaite ainsi rompre avec les stéréotypes des arts divinatoires en proposant des solutions concrètes, bien éloignées de certaines pratiques plus douteuses.