Rechercher

Cigarette électronique : vers le choix de la liberté ou celui de la prohibition ?

Alors que la France compte aujourd’hui la deuxième population de vapoteurs européenne, les pouvoirs publics semblent hésiter sur la conduite à adopter vis-à-vis de ce phénomène en pleine expansion, balançant entre la tentation de la prohibition et celle, de bon sens et que soutient la World Vapers’ Alliance, du moindre risque.

 

Par Michael Landl, directeur de la WVA

Voir l’intérêt général avant les effets d’annonce

Si personne ne met plus en doute les effets nocifs de la cigarette, de nombreux pays hésitent encore sur la politique à adopter vis-à-vis de la cigarette électronique. Certains, comme l’Australie, penchent vers l’interdiction quand d’autres, comme la Suède, ont une approche plus permissive qui semble avoir des résultats concrets. L’Australie n’a en effet pas vu se réduire la part de sa population fumeuse, au contraire de la Suède qui a pu observer que les fumeurs, attentifs à leur santé, se tournaient massivement vers les consommations de nicotine alternatives telles que le snus ou la cigarette électronique et qui atteindra l’objectif de l’UE d’un taux de tabagisme inférieur à 5 % avec 17 d’avance.

D’aucuns objecteront que le vapotage reste une consommation de nicotine, un produit chimique addictif, et peut amener toute une catégorie de population, notamment les plus jeunes, vers la consommation de nicotine. Soit. Mais ce raisonnement oublie une des règles premières et fondamentales de la médecine : d’abord ne pas nuire ─ principe par ailleurs dévoyé par certains régulateurs sous la forme d’un principe de précaution excessif. Or, comme le prouve l’exemple australien, l’interdiction de la cigarette électronique ne réduit pas la part de population fumeuse à hauts risques, tout en l’empêchant de pouvoir se tourner vers des alternatives moins nocives. Pourquoi, pour se prévaloir d’une probité de façade, empêcher les fumeurs désireux de réduire l’impact de leur consommation sur leur santé d’une solution ?

 

Aller au-delà des postures en laissant la liberté de choix aux consommateurs

Les effets nocifs du vapotage, sans être inexistants, sont bien moindres que ceux de la cigarette, à tel point que de nombreux médecins n’hésitent plus à suggérer cette alternative à leurs patients qui ne peuvent complétement arrêter la cigarette. Cela n’empêche pas certains de continuer à militer pour une interdiction pure et simple, oubliant que jamais aucune prohibition n’a pu faire cesser la consommation, qu’il s’agisse de celle d’alcool aux Etats-Unis dans les années 20 ou plus récemment de celle de la prostitution. La WVA préfère penser que la liberté, assortie d’une vraie politique de prévention, est plus efficace.

La WVA estime donc qu’il est de loin plus pertinent de laisser les premiers concernés, les consommateurs, trancher par eux-mêmes ce débat, notamment sur la question des arômes qui semble bien être un paravent au nom d’un risque hypothétique d’incitation. Nous espérons et travaillons pour que la France comme l’UE respectent cet avis et légifèrent en conséquence, en accord avec les valeurs de liberté qui sont les leurs.

 

Plus d’infos :

www.worldvapersalliance.com

 

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC