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Carlos de Matos, portrait du président du groupe Saint Germain

Carlos de matos

Né le 11 septembre 1951 dans la modeste petite ville de Carvide, Leiria au Portugal, Carlos Alberto Casimiro de Matos semblait avoir un avenir tout tracé, mais c’était sans compter sur son exceptionnelle résilience, couplée à une vision hors du commun. Self-made man s’il en est, Carlos de Matos est parti de rien pour se hisser au sommet de l’immobilier, notamment en fondant le groupe Saint-Germain, une référence incontournable dans le secteur depuis 1995. Retour sur la vie et le parcours d’un entrepreneur né !

 

Résilience, audace, curiosité

Carlos de Matos est jeune, très jeune, quand à l’âge de 12 ans, il commence à travailler au sein d’une usine de verre à Vieira de Leiria, dans des conditions pour le moins austères. Travaillant au même poste en suivant le même rythme défini, trois équipes se succèdent ainsi, par tranches de 8 heures (ce qu’on appelle plus communément le 3/8)

La mémoire de sa première expérience du premier jour dans cet univers, partageant une douche collective avec une centaine d’ouvriers, demeure gravée dans son esprit, et en dit long sur les conditions auxquelles il a dû faire face à seulement 12 ans ! Son parcours initiatique dans le monde du travail, il sera imprégné de sueur et d’huile. Durant six ans, au cœur d’une atmosphère suffocante près d’un four ardent (1600 degrés), il se forge une résilience à toute épreuve en façonnant des bonbonnes de 20 litres sous une chaleur suffocante .

Poussé par un désir d’évasion et d’aventure, Carlos de Matos prend, à 18 ans, la décision courageuse d’émigrer en France, bravant la frontière espagnole clandestinement en endurant un périple ferroviaire de deux jours, sous la menace constante d’être découvert et arrêté et renvoyé au Portugal .A Paris, débarqué sans bagages, il est immédiatement confronté à l’immensité d’une ville qui le fascine autant qu’elle l’intimide…

 

 

Ses premiers pas en France sont ponctués de précarité, entre des abris temporaires à Champigny où le froid et la boue règnent dans les baraques en bois en 1969. C’est dans cet environnement austère qu’il rencontre celle qui deviendra son épouse. En 1973, animé par un sentiment d’appartenance et de devoir de citoyen, il retourne au Portugal et s’engage dans l’armée, poussé à aller se battre en Afrique en 1975. Au Mozambique, où il est spécialisé dans les mortiers lourds de 82 cm, son audace et sa détermination le font sortir du lot et, contre toute attente, il obtient l’autorisation de chasser. Il ne manquera pas de gagner le respect et l’admiration des locaux par son engagement…

 

Un parcours entrepreneurial hors du commun

Les débuts de Carlos de Matos auront été difficiles, vous en conviendrez. Mais c’est ce qui forge un caractère… et c’est ce qui mettra Carlos de Matos sur la voie d’une saga entrepreneuriale exceptionnelle dans la vie civile post-guerre. Le jeune homme commence humblement, comme chauffeur de taxi pour l’entreprise familiale à Leiria, mais ça ne sera pas pour le satisfaire. Très vite, il est confronté aux limites de ce métier, oscillant entre les critiques des clients sur sa conduite et sa manière d’être. C’est en France, loin de l’héritage paternel, qu’il décide de prendre un nouveau départ en travaillant comme électricien en 1969. Ce sera la base de sa future ascension…

Le moment charnière survient lorsqu’il parvient à réparer la machine défectueuse d’un entrepreneur en ravalement portugais, avec pour seul paiement un déjeuner. Contre toute attente, cette réparation somme toute mineure lui ouvre la porte d’une opportunité inespérée : reprendre les rênes de l’entreprise ! Avec peu de moyens financiers mais une volonté de fer, Carlos de Matos accepte l’offre, voyant dans cette chance la concrétisation d’un rêve, celui de l’indépendance professionnelle.

Rapidement, Carlos de Matos se retrouve à la tête d’une entreprise florissante, ERA, spécialisée dans la ravalement, pierre de taille et rénovation de monuments. Gérant une équipe de dix personnes au début, un parc de machines et de véhicules vieillissants, il réussit, grâce à une gestion prudente et une ambition inébranlable, à développer son affaire jusqu’à 47 machines faisant travailler jusqu’à 140 personnes pendant 20 ans. L’acquisition d’une Renault 16 symbolise le début d’une expansion remarquable. Cette épopée entrepreneuriale est ponctuée d’une rigueur financière remarquable : pendant trois ans, Carlos ne touche pas aux profits de l’entreprise, guidé par la crainte de ne pouvoir assurer les salaires des salariés et sans pouvoir se payer son propre salaire.

 

La création du groupe Saint-Germain

Parti de rien, ou presque, Carlos de Matos réussira un véritable tour de force pour en arriver là où il est aujourd’hui : à la tête du groupe Saint-Germain ! D’autant plus que cette entreprise florissante est née d’une fermeture. Carlos de Matos ne baisse pas les bras pour autant, et se lance dans l’immobilier avec une équipe réduite de neuf personnes de confiance. Aujourd’hui, son groupe a fait des  projets de grande envergure, notamment celui de Paris-Asia Business Center…

 

Paris-Asia Business Center, un méga projet en phase avec son environnement

Paris-Asia Business Center, c’est le nouvel horizon du commerce franco-asiatique, un méga projet signé Carlos de Matos du Groupe Saint Germain, niché à la lisière des pistes de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Mastodonte de 200 000 m², le centre est destiné à accueillir producteurs et exportateurs, et s’annonce comme une vitrine du dynamisme économique entre la France, l’Europe et l’Asie. Engagé dans une démarche écologique ambitieuse, le complexe prévoit d’intégrer des normes de construction et de gestion environnementales de haut niveau, avec un objectif de performance énergétique surpassant les exigences réglementaires en 2014 !

 

Un modèle de durabilité

Toitures végétalisées, gestion optimisée des eaux pluviales, recours systématique à des matériaux et techniques réduisant son impact carbone… le projet Paris-Asia Business Center multiplie les bons points environnementaux en termes de conception. Ce temple du commerce se dote également d’un large éventail d’infrastructures – de l’hébergement aux espaces commerciaux et de restauration, le tout enveloppé dans une architecture respectueuse de son environnement verdoyant.

 

Un chantier éco-conçu et des techniques avant-gardistes

Le chantier se caractérise par l’application de techniques de pointe pour l’étanchéité et la végétalisation de ses vastes toitures. Toundra témoignent de cette volonté d’intégration écologique, tandis que l’isolation est renforcée par des solutions de haute technologie. La mise en œuvre innovante par soufflage illustre la flexibilité des équipes face aux défis logistiques du site.

L’installation de centaines de lanterneaux complète ce tableau d’innovation, assurant à la fois éclairage naturel et ventilation tout en contribuant à l’esthétique et au confort des futurs utilisateurs.

 

Le groupe Saint-Germain dessine l’avenir de l’innovation immobilière et de l’engagement écologique

 

L’écoconception immobilière, le groupe Saint-Germain connaît. Au-delà du projet Paris-Asia, le groupe, sous l’égide de son président fondateur Carlos de Matos, forge l’avenir résidentiel avec une série de projets pour le moins emblématiques. C’est notamment le cas de la grande opération résidentielle de Bussy Saint-Georges, qui brille par son ambition écologique et son ancrage dans un environnement privilégié. A ce propos, Carlos de Matos ne manque pas de partager sa vision : « L’environnement est central. Nous avons choisi Bussy Saint-Georges pour son harmonie entre eau et verdure, sa proximité avec le Val d’Europe et sa facilité d’accès à Paris. Nos résidences, à l’architecture classiques et modernes, épurées et très lumineuses, sont pensées pour s’intégrer parfaitement au site.

La Résidence Eugénie, fleuron du programme BBC / RGE du groupe, incarne parfaitement cet engagement pour le développement durable. « Notre objectif est de répondre aux besoins des primo-accédants désirant se rapprocher des centres-villes tout en bénéficiant d’un cadre de vie exceptionnel. Seulement une fraction est dédiée aux investisseurs, affirmant notre volonté de créer des communautés vivantes et intégrées », explique Carlos De Matos.

Par ailleurs, force est de constater que le groupe Saint-Germain ne cesse de se développer, avec des projets ambitieux comme la résidence Sabine à la Plaine Saint-Denis, offrant 83 appartements à deux pas de Paris, et la résidence Élysée à Athis-Mons, un projet de 75 logements en cœur de ville, la résidence St Antoine 270 logements, la résidence Dauphine 137 logement ainsi que 27 maison et commerces, Résidence senior 199 logement et 28 maisons, Park Victoria 128 logements entre autres. « Chaque lieu est choisi pour son potentiel à enrichir le tissu urbain et à offrir des commodités essentielles à nos résidents et d’offrir une plus value au moment de la revente. Nos standards BBC garantissent un impact minimal sur l’environnement tout en offrant des habitats de qualité supérieur », souligne le président. Avec près de trente ans d’implantation en Île-de-France et la construction de près de 300 logements par an, le groupe Saint-Germain s’impose comme un acteur majeur de l’immobilier, résolument tourné vers l’avenir !

 

Le groupe Saint-Germain signe le centre d’innovation Porsche à Poissy

Dans une démarche résolument tournée vers l’avenir, Porsche France, sous la direction du président Marc Meurer, en collaboration étroite avec la mairie de Poissy, et pilotée par Karl Olive, a franchi une étape décisive en 2022 avec la signature du permis de construire pour son nouveau centre de distribution et de formation. Ce projet ambitieux, mené de main de maître par le groupe de Carlos de Matos, marque un tournant dans l’évolution de Porsche en France, et prend place à proximité du Training Center du Paris Saint-Germain.

Le groupe Saint-Germain signe là un édifice avant-gardiste en plein cœur de l’ouest parisien, qui sera le pilier du développement du réseau Porsche en France, et promet d’être l’un des plus grands de l’Hexagone. Conçu selon un concept architectural inédit, il symbolise l’engagement de Porsche vers une synergie parfaite entre esthétique et fonctionnalité. Cyrille Van Belleghem et Carlos de Matos, figures clés du projet, ont révélé des visuels du site, esquissant les contours d’un espace où innovation et passion se rencontrent.

S’étendant sur 7 386 m² sur un terrain de 11583 m², ce centre multifonctionnel offrira une multitude de services, allant d’un atelier carrosserie à un espace de formation dédié aux technologies de pointe. Comme à son habitude, Carlos de Matos et le groupe Saint Germain accordent une attention particulière au développement durable, avec l’intégration de panneaux solaires et d’un centre de réparation pour batteries haute performance le site étant autonome énergétiquement.

Et pour la petite anecdote, il faut savoir que Carlos de Matos est un amateur de longue date de belles cylindrées, et notamment de Porsche 356 PRE-A 1954. Il a même prêté la sienne à un autre amateur, et non des moindres : Claude Lelouch !

 

Carlos de Matos, un entrepreneur au grand cœur au service des pompiers volontaires

Carlos de Matos a toujours été un entrepreneur engagé, dévoué en faveur de la responsabilité sociale. Il vient d’ailleurs d’ajouter une nouvelle pierre à son édifice philanthropique… Au-delà de son implication dans l’éducation, Carlos De Matos a fait un don d’une niveleuse à la ville de Puren au Chili (jumelée avec Ferrieres en Brie) . Pour que les enfants après les saisons des pluies puissent continuer à aller à l’école.

Il a choisi de se tourner vers une autre cause tout aussi essentielle : le soutien aux services d’urgence, et plus particulièrement aux pompiers volontaires. C’est dans sa région natale de Leiria qu’il a décidé d’apporter son aide, un geste qui n’a pas manqué de susciter l’admiration et la reconnaissance de la communauté locale.

Lors d’une cérémonie émouvante, qui s’est ouverte sur une messe dans l’enceinte du corps des sapeurs-pompiers volontaires d’Ortigosa, le maire de Leiria a souligné l’importance du soutien apporté par Carlos de Matos. En pleine période estivale, saison marquée par un accroissement significatif des incendies et des interventions d’urgence, l’action de Carlos de Matos a été perçue comme un véritable bol d’air pour les pompiers volontaires, souvent confrontés à des défis de taille à ce niveau. Son engagement s’est matérialisé par un geste d’une générosité exceptionnelle : la donation de 4 ambulances neuves (une à Vieira de Leiria,une à Macieira, une à Ortigosa et la dernière à Leiria). Ce don, au-delà de sa valeur symbolique, a eu un impact concret et immédiat sur les capacités opérationnelles de l’association, lui offrant les moyens d’améliorer sa réactivité et son efficacité face aux urgences dans la région.

 

La statue de Rui Patrício immortalisée par Carlos de Matos

L’inauguration de la statue de Rui Patrício, à Leiria, financée par Carlos de Matos, transcende la simple célébration d’une prouesse sportive pour incarner une histoire riche d’humour, de fraternité et de fierté locale.

 

Révélée en 2017, cette effigie de 6m40 en bronze immortalise la parade emblématique du gardien portugais lors de la finale historique de l’Euro 2016, un moment gravé dans la mémoire collective portugaise grâce à l’initiative visionnaire de Carlos. Ce dernier, bien que s’étant établi loin de ses terres natales, reste profondément attaché à ses racines et à son héritage culturel.

 

Le choix de Carlos de Matos de mettre en avant Rui Patrício s’explique par le fait que les gardiens sont rarement mis en avant en général, alors que ce sont des pièces maîtresses dans une équipe.

Ainsi, au lieu de glorifier des figures telles qu’Éder ou Cristiano Ronaldo, qui sont des autres héros de l’Euro, choisir Rui Patricio relève d’une démarche profondément personnelle et communautaire. En effet, ce choix résonne d’un écho particulier, le gardien partageant des liens de proximité géographique avec la famille de Carlos. Cette proximité a conféré au projet une dimension émotionnelle et symbolique, enracinée dans les valeurs de la communauté locale.

 

Erigée aux abords du stade Municipal Dr. Magalhães Pessoa, la statue de Patrício est plus qu’un simple hommage discret, dans la mesure où elle s’est muée en un emblème public de la persévérance, de l’excellence sportive et de l’importance, souvent méconnue, mal appréciée, du rôle de gardien de but ! D’autant plus que le talent du sculpteur a su saisir avec brio l’intensité et l’esprit du moment clé incarné par Patrício.

 

Il finit en nous laissant sur cette pensée : “Mieux vaut vivre ses rêves que rêver sa vie » 

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