À l’aide d’une technologie d’éco-extraction inouïe, basée sur les hyperfréquences, Antofénol offre une solution de remplacement aussi innovante qu’écoresponsable.
Fondée en 2014, Antofénol se spécialise dans l’extraction végétale assistée par micro-ondes afin de valoriser la biomasse végétale. Son objectif consiste à développer des produits capables de remplacer les phytosanitaires conventionnels sur le marché des antifongiques et ainsi apporter des solutions plus naturelles, moins nocives, autant pour l’environnement que pour la santé des agriculteurs et des consommateurs.
Avec une vingtaine de collaborateurs, les activités d’Antofénol se répartissent sur deux sites. Le premier, basé à Montpellier, se consacre aux tests d’activité biologique et au travail sur les homologations. Le second, en Bretagne, est composé d’une unité de production à échelle semi-industrielle, d’un laboratoire d’éco-extraction, mais aussi d’un laboratoire de caractérisation biochimique. « Cela nous permet de déterminer quelles sont les molécules présentes dans les extraits et de démontrer la plus-value de notre technologie en comparaison à des moyens plus conventionnels », souligne la CEO Fanny Rolet.
En effet, grâce à cette technologie les temps d’extraction et ainsi la consommation énergétique qui est liée sont réduits, mais aussi l’utilisation de solvants organiques. Contrairement aux méthodes d’extraction habituelles, qui requièrent du méthanol, de l’hexane ou d’autres solvants lourds, Antofénol s’attache à n’utiliser que de l’eau et du bioéthanol pour produire l’ensemble de ses extraits. « Les micro-ondes augmentent aussi le rendement, qu’il s’agisse de l’extraction globale, puisqu’on obtient plus de poudre à la fin, ou du rendement en molécules d’intérêt, précise la CEO. Sur un même taux d’extraction de 4%, nous récupérons 10% de la molécule d’intérêt alors qu’avec la méthode conventionnelle on ne serait qu’à 3%. »
Afin de développer ces procédés à plus grande échelle, l’entreprise a déposé en mars 2022 un dossier de demande d’homologation de l’Antoferine auprès des instances européennes. Il faudra néanmoins patienter jusqu’en 2025 ou 2026 pour sa commercialisation en Europe, et 2025 aux USA. En parallèle, c’est sur un autre projet d’envergure que travaille la marque avec l’ambition de construire un nouveau site de production, qui ouvrira en 2024, dans le Vaucluse. « Actuellement en Bretagne, nous arrivons à produire 10 kilos par jour de notre substance active, explique-t-elle. L’objectif est de construire un établissement qui peut produire entre 1 et 2 tonnes par jour d’Antoferine, notre produit de biocontrôle.»
À ces fins, une levée de fonds a été lancée pour atteindre les 53 millions d’euros du projet global. « D’une surface de 6150 m2 , l’usine recrutera plus de 60 salariés sur le territoire et sera l’un des premiers outils de production d’ingrédients à base d’extraits végétaux naturels pour le marché du biocontrôle en France », conclut-elle.
Infos pratiques :
• http://www.antofenol.com/
• https://www.linkedin.com/company/ antofénol/